L’assurance-vie après 8 ans de détention Une fiscalité plus avantageuse

Contenu mis à jour le 16 janvier 2024
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Après 8 ans de détention, la fiscalité d’un contrat d’assurance-vie devient plus intéressante. Pour autant, il convient de respecter certaines règles pour en profiter au mieux.

L’assurance-vie : le placement préféré des Français

Avec en encours total de 1 989 milliards milliards d’euros (1), l’assurance-vie est sans aucun doute le placement préféré des Français. Un succès qui s’explique par une fiscalité avantageuse et la diversité des actifs qu’il est possible de souscrire via cette enveloppe.

Au niveau de la fiscalité, l’un des principaux avantages est l’abattement concédé après huit ans de détention. C’est pourquoi, il est conseillé d’ouvrir un contrat d’assurance-vie très tôt, même si l’on n’a pas la capacité financière d’y effectuer des versements réguliers. Il s’agit de « prendre date ». Passé ces 8 ans, il devient plus intéressant de faire des retraits sur un contrat d’assurance-vie.

Quelle fiscalité s’applique sur un contrat d’assurance-vie après 8 ans ?

Quelle fiscalité s’applique sur un contrat d’assurance-vie après 8 ans ?

Une fois que le contrat d’assurance-vie a plus de 8 ans d’ancienneté, un abattement sur les gains et les plus-values s’applique lors d’un rachat. Il s’élève à 4 600 € par an pour une personne seule et 9 200 € par an pour un couple soumis à une imposition commune, pour l'ensemble des contrats détenus.

Il est à noter que cet abattement annuel n’est pas reportable d’une année sur l’autre. Ainsi, s’il n’est pas utilisé une année donnée, il ne peut être réutilisé l’année suivante.

Attention, la fraction des gains réalisés excédant l’abattement est imposable.L’assuré peut choisir entre l’imposition au barème de l’impôt sur le revenu ou le prélèvement forfaitaire unique. Pour le prélèvement forfaitaire unique, l’imposition dépendra de la date des versements (avant ou après le 27 septembre 2017) et du montant des versements (plus ou moins 150 000 €). Il convient ensuite d’ajouter à cette imposition les prélèvements sociaux au taux de 17,2 %.

  • Pour les primes versées avant le 27 septembre 2017, les plus-values seront taxées à l'impôt sur le revenu ou au prélèvement forfaitaire libératoire de 7,5 %.
  • Pour les primes versées après le 27 septembre 2017, le taux de 7,5 % s'applique également sur les plus-values générées par les versements inférieurs à 150 000 € (300 000 € pour un couple). Passé ce plafond, les gains sont soumis au prélèvement forfaitaire de 12,8 %.

À savoir : l’avantage fiscal lié à la détention de 8 ans ne remet pas en cause la disponibilité du capital détenu sur une assurance-vie. À tout moment, il est possible d’effectuer des rachats.

Quelle fiscalité s’applique sur un contrat d’assurance-vie avant 8 ans ?

Avant 8 ans de détention, l’assurance-vie bénéficie déjà d’une fiscalité intéressante. Pour rappel, pour les rachats effectués au cours des 8 premières années de souscription, il existe deux options :

  • L'intégration des plus-values à la déclaration de revenus. C'est alors le taux marginal d'imposition (TMI) qui s'applique.
  • Ou le prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu (IR) auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux (PS) de 17,2 %, soit 30 % au total.

Est-il possible de faire des versements sur une assurance-vie après 8 ans ?

Est-il possible de faire des versements sur une assurance-vie après 8 ans ?

Il est tout à fait possible de réaliser des versements sur une assurance-vie même après 8 ans de détention. Ces derniers bénéficieront eux aux aussi de la fiscalité réduite. Comme nous l’avons vu, le montant du versement aura néanmoins un impact sur la fiscalité si le montant de l’abattement est dépassé.

Assurance-vie après 8 ans : rachat total ou partiel ?

Avec l’abattement annuel, il est plus intéressant de réaliser des rachats partiels. Après 8 ans de détention, il est préférable de planifier les retraits sur le contrat d’assurance-vie. Dans l’idéal, le rachat partiel doit permettre d’utiliser l’intégralité de l’abattement. De cette façon, l’argent d’une assurance-vie peut être retiré sans avoir à payer d’impôt sur les revenus générés.

La gestion d’un contrat d’assurance-vie doit être en adéquation avec les besoins de chaque profil d’épargnant. L’accompagnement par un conseiller en gestion de patrimoine s’avère pertinent pour aider à faire les bons choix et construire la meilleure stratégie possible.

1 - Source : France Assureurs – Données décembre 2024https://www.franceassureurs.fr/espace-presse/les-communiques-de-presse/assurance-vie-attractivite-2024/

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Grâce aux stock-options, les salariés d’une entreprise peuvent souscrire à des actions de leur société à un prix réduit par rapport au prix du marché. Attention néanmoins, l’imposition des stock-options a considérablement changé au cours de ces dernières années.
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Les FCPI (Fonds Commun de Placement dans l’Innovation) et FIP (Fonds d’Investissement de Proximité) ont pour objectif de financer la croissance et le développement d’entreprises françaises et/ou européennes non cotées en Bourse.
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Dans le cadre de la gestion de leur trésorerie, les entreprises peuvent souscrire des contrats de capitalisation. Les personnes morales peuvent y souscrire, qu’elles soient soumises à l’impôt sur le revenu (IR) ou à l’Impôt sur les sociétés (IS), mais pour ces dernières des conditions sont à respecter. La fiscalité varie en fonction de l’option fiscale de l’entreprise.
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Le plan épargne retraite est un outil d'épargne destiné à permettre à son détenteur de se constituer un capital en vue de sa retraite.
Pour préparer au mieux sa retraite, le mot d’ordre est l’anticipation, néanmoins il n’est jamais trop tard. Même à 60 ans, il peut être intéressant d’investir dans un Plan d’Épargne Retraite (PER).
L’un des points forts du Plan d’Épargne Retraite est la fiscalité. Les versements volontaires sont, dans la limite de certains plafonds, déduits de l’assiette de l’impôt sur le revenu. Voici trois points clés à connaître pour en profiter au maximum.
En matière de gestion, le Plan d'Épargne Retraite (PER) offre une grande flexibilité. Il est ainsi possible de choisir entre des fonds en euros, pour lesquels le capital investi est sécurisé, et des unités de compte, pour lesquelles le capital investi n’est pas garanti mais qui offrent des rendements potentiels plus importants. En fonction du profil d’investisseur et des objectifs patrimoniaux, une allocation personnalisée peut être réalisée.
Il est possible de déduire du revenu imposable les versements volontaires réalisés sur un plan d’épargne retraite. Une déduction fiscale particulièrement intéressante à optimiser.
L’assurance-vie offre une fiscalité réduite sur la transmission d’un patrimoine financier lors d’un décès. Ainsi, sauf exceptions, le montant du contrat ne rentre pas dans l’actif successoral. Pour éviter les dérives, le législateur a néanmoins limité les exonérations. Pour cela, il a instauré un système prenant en compte l’âge au moment des primes versées et la date de souscription du contrat. L’âge pivot fixé par l’État est de 70 ans.
En cas de besoin temporaire de liquidités, le souscripteur d’un contrat d’assurance-vie, d’un contrat de capitalisation ou d’un PEA de capitalisation, peut demander à la compagnie d’assurance de lui avancer le montant nécessaire. L’avance est donc un prêt consenti par un assureur à un souscripteur en fonction de ses avoirs sur son contrat. Comme un prêt, l’avance devra faire l’objet d’un remboursement par le souscripteur à la compagnie d’assurance.
Prudent, équilibré, dynamique et offensif… Ces quatre adjectifs définissent le profil d’investisseur et le degré d’acceptation du risque. Lors de l’ouverture d’une assurance-vie, les sujets de l’allocation d’actifs et de profil de risque sont fréquemment abordés. Mais que recouvrent exactement ces termes ?
En matière d’investissement, la diversification est une notion clé et consiste à répartir son investissement sur différentes classes d’actifs. Dans un contrat d’assurance-vie, cela peut être mis en place via la sélection des supports d’investissements, grâce aux choix des unités de compte et/ou les différents modes de gestion. Cette allocation nécessite que les supports choisis correspondent notamment au profil de risque de l’investisseur et à son horizon d’investissement.
Le contrat d’assurance-vie est une solution d’épargne permettant d’organiser et d’optimiser la gestion de son patrimoine sur le long terme. Sa souplesse d’utilisation et la relative liquidité des capitaux en font un outil privilégié de gestion de patrimoine.
L'âge ne constitue pas une barrière pour souscrire un contrat d'assurance-vie et faire fructifier un capital. Cependant, avoir plus de 70 ans a des implications sur la fiscalité lors de la succession.