Les produits structurés, un outil de diversification Comment utiliser les produits structurés au sein d’une allocation ?

Contenu mis à jour le 14 mars 2023
Contenu mis à jour le 14 mars 2023

Les produits structurés sont des montages financiers alternatifs aux placements dynamiques de type « actions » ou « obligations ». Conçus dans un cadre très réglementé, ils sont constitués d’un élément obligataire assurant une protection du capital ou non, et d’un élément optionnel visant à bénéficier de la performance du sous-jacent. 

Quels sont les objectifs d’un produit structuré ?

Les produits structurés permettent :

  • de bénéficier d’un potentiel de rendement lié à la performance d’un actif sous-jacent (indices, actions, fonds, paniers ...).
  • et d’assurer une protection partielle ou une garantie totale du capital à l’échéance.

Leur durée de vie est limitée dans le temps (contrairement aux OPC ouverts) et leur valeur de remboursement à l’échéance du produit dépend directement de la performance du sous-jacent (le capital peut se retrouver majoré ou à l’inverse minoré, avec dans ce cas précis un risque de perte en capital).

Les produits structurés sont conçus dans un cadre contractuel réglementé et sont modulables en fonction de multiples critères : durée de vie, actif sous-jacent, protection ou garantie du capital à l’échéance, versement de coupons, rappel anticipé automatique, etc… Leur montage dépend du contexte des marchés financiers au moment de la conception du produit et pendant sa durée de vie.

Qu’est-ce qu’un sous-jacent ?

Qu’est-ce qu’un sous-jacent ?

Le sous-jacent est l’actif sur lequel est indexée la performance du produit structuré. Il peut être une action, un indice de marché, un panier d’actions, une stratégie d’investissement ou toute autre variable.

Quelle différence entre la garantie du capital et la protection du capital ?

La garantie du capital à l’échéance implique que l’investisseur récupère son capital initial* à l’échéance, quelle que soit l’évolution du sous-jacent à la baisse, dès lors qu’il a conservé son placement sur toute la durée de vie du produit.

La notion de protection du capital assure une protection partielle du capital initial* jusqu’à un certain niveau de baisse du sous-jacent préalablement prédéterminé dans le mécanisme du produit. En deçà de ce seuil, l’investisseur subit une perte en capital proportionnelle à la baisse du sous-jacent. La perte en capital peut être partielle ou totale.

Il est important de souligner que ces deux mécanismes ne s’appliquent pas si l’investisseur revend ses titres avant la date de remboursement prévue, il prend donc un risque de perte en capital non mesurable a priori.

*Hors frais éventuels et prélèvements sociaux et fiscaux applicables au cadre de l'investissement ; sauf faillite ou défaut de paiement de l'Émetteur et du Garant de la formule.

Émetteur, distributeur : le rôle de chacun

Émetteur, distributeur : le rôle de chacun

Comme son nom l’indique, l’émetteur du produit structuré est celui réalise le produit structuré. À ce titre, c’est lui qui se porte garant de l’émission. Le distributeur, lui, distribue le produit structuré. Si l’émetteur dépose le bilan, la compagnie qui distribue le produit structuré aura une créance non remboursée. En tant que porteur final, l’investisseur subira également cette défaillance.

À qui s’adressent les produits structurés ?

Longtemps réservés aux investisseurs confirmés, les produits structurés se sont démocratisés.

Les produits structurés s’inscrivent dans une optique de diversification d’allocation d’actifs et s’adressent tant aux personnes physiques qu’aux personnes morales, notamment pour de solutions de gestion de trésorerie.

Les produits structurés sont accessibles en tant qu’unités de compte au sein de contrats d’assurance vie et contrat de capitalisation, ainsi que dans les comptes-titres.

La fiscalité qui s’applique est celle de l’enveloppe accueillant les produits structurés : soit celle de l’assurance-vie, soit celle relative au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, prélèvements sociaux inclus) pour les comptes-titres.

Les produits structurés sont des produits complexes à comprendre. Les investisseurs potentiels doivent disposer des connaissances et de l’expérience nécessaires afin de pouvoir évaluer les risques, les avantages et inconvénients liés au produit avant toute décision d’investissement.

Partager cette publication
Nous Contacter
Découvrir également
 
La souscription d’un contrat d’assurance-vie peut se faire conjointement par un couple marié, selon leur régime matrimonial : c’est le principe de co-souscription.
Un enfant mineur est, par principe, considéré au sens de la loi (article 388-1-1 du code civil) comme incapable. Pour souscrire un contrat d’assurance-vie la capacité est un élément obligatoire. Toutefois, et sous certaines conditions, la souscription d’un contrat d’assurance-vie pour un mineur peut être possible.
Le démembrement de la clause bénéficiaire dans le cadre d'un contrat d'assurance-vie peut permettre de protéger l’usufruitier tout en organisant la transmission au nu-propriétaire.
Introduits par la loi PACTE n°2019-486 du 22 mai 2019 afin d’uniformiser les produits retraite, les nouveaux plans d’épargne retraite (PER) permettent aux personnes physiques de se constituer des droits à retraite supplémentaire sous forme de rente ou de versement en capital.
Créé en 1992, le PEA (plan d’épargne en actions) est une enveloppe fiscale, composée d’un compte d’instruments financiers auquel on associe un compte en espèces ou un contrat de capitalisation en unités de compte, ouvrant droit à des avantages fiscaux important.
Un nouveau PEA destiné à financer les PME et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) a été créé par les articles L. 221-32-1 à L 221-32-3 nouveaux du Code monétaire et financier : il s’agit du « PEA PME-ETI ».
L’assurance-vie est un contrat aux termes duquel l’assureur s’oblige envers le souscripteur, moyennant une ou plusieurs prime(s), à verser au souscripteur lui-même en cas de vie, ou à un tiers désigné dans le contrat (le bénéficiaire) en cas de décès de l’assuré, un capital ou une rente.
Les sommes versées sur un PER sont déductibles du revenu imposable (c’est-à-dire des salaires, revenus fonciers, ou dividendes en cas d’option pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu) dans une certaine limite. Le gain fiscal est proportionnel au taux d’imposition.
Ouvert auprès d’un établissement bancaire, le compte-titres est une enveloppe d’investissement permettant d’investir sur des valeurs mobilières. La performance de ce véhicule dépend donc des fonds qui sont logés en son sein.
Le contrat de capitalisation est un placement à long terme, conclu entre un souscripteur et un assureur qui prévoit, en contrepartie du paiement d’une cotisation, le versement, à l’échéance du terme, d’un capital constitué du montant des primes et des intérêts capitalisés.
Le contrat d'assurance-vie avec option "épargne handicap" est un contrat d'assurance dédié aux personnes en situation de handicap, d'une durée minimum de 6 ans.
Un produit structuré est un contrat qui lie un investisseur et une banque d’investissement. Ce contrat détermine un rendement prédéfini contre acceptation d’un risque connu. L’ensemble des paramètres de la structure sont donc déterminés à l’avance.
La diversification est essentielle pour réduire les risques sans exclure la performance. Pour optimiser la diversification de ses investissements, il est nécessaire d’établir une sélection rigoureuse de placements financiers, avec des caractéristiques différentes qui apporteront chacune leur contribution à la réalisation des objectifs et qui auront un comportement différent selon les périodes.
Le profil d’investisseur est une indication essentielle dans la mise en place d’une stratégie d’investissement . Établi à la suite d’un questionnaire, le profil investisseur prend en compte les critères suivants [...]
Les unités de compte (UC) sont des supports d’investissement constitués de parts de valeurs mobilières et immobilières. Cela peut être aussi bien des actions que des obligations, des parts de fonds communs de placement, des parts de private equity, ou bien des parts dans des SCI ou SCPI.
Pour loger des actions, il est possible d’ouvrir soit un compte-titres, soit un Plan d’Épargne en Actions (PEA classique ou PEA PME-ETI). Le compte-titres offre plus de souplesse, tandis que le PEA présente un avantage fiscal. Ces deux supports sont surtout complémentaires pour optimiser la gestion d’un portefeuille de titres.
Mélangeant les caractéristiques de l’obligation et du fonds obligataire, le fonds obligataire daté est un Fonds Commun de Placement (FCP) qui propose aux investisseurs de placer, sur une durée déterminée à l’avance, leur capital sur un panier d’obligations, afin de chercher de meilleurs rendements sur le marché obligataire tout en limitant leur risque.
La souscription d’un contrat d’assurance-vie est envisageable à tout âge : que ce soit à 20 ans, 30 ans, 40 ans ou 50 ans, ce produit est un placement aux nombreux avantages. Toutefois, l’âge auquel est souscrit le contrat d’assurance-vie et le début des versements n’est pas sans impact notamment sur la fiscalité des plus-values, il conditionne également l’horizon d’investissement et la sélection des classes d’actifs à intégrer au sein du contrat d’assurance-vie.
Au sein d’un contrat d’assurance-vie, il existe deux possibilités pour entrer progressivement sur les marchés. L’investissement progressif et les versements libres programmés peuvent être mis en place à tout moment dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie, soit lors de la souscription, soit en cours de vie du contrat.
Les produits structurés offrent un rendement lié à la performance d’un actif sous-jacent tout en assurant une protection partielle ou totale du capital à l’échéance. Pour bien comprendre leur mode de fonctionnement, il convient d’en distinguer trois types.
Solution complexe mais en fort développement, les produits structurés peuvent revêtir différentes formes. Si tous les produits ont l’obligation de transparence et s’inscrivent dans un environnement particulièrement réglementé, leur construction dépendra des conditions de marché et des attentes des clients.
Parmi le très large éventail de produits de placement offerts aux épargnants, les fonds constituent des supports incontournables pour viser un rendement significatif à long terme. Ces supports d’investissement offrent une grande diversité : investis en direct sur les marchés ou dans d’autres fonds, ils sont, au choix, thématisés monétaire, actions, obligations, concentrés ou non sur une zone géographique ou un secteur d’activité. D’autres sont dits "diversifiés", c’est-à-dire qu’ils recherchent la performance sur l’ensemble des classes d’actifs.
Une obligation est une valeur mobilière représentant une part de dettes d’un État, d’une collectivité locale ou d’une entreprise. En plus du capital qui sera restitué à échéance fixe (en général, entre 5 à 30 ans), le débiteur s’engage à rémunérer le créancier périodiquement (tous les ans, ou tous les trimestres notamment) selon un taux d’intérêt fixe ou variable.
Les marchés financiers sont des lieux où les investisseurs négocient des titres à l’achat ou à la vente. Selon l’Autorité des marchés financiers (AMF), les marchés financiers sont divisés en cinq compartiments : le marché action où les entreprises lèvent des capitaux via un appel public à l’épargne pour financer leur croissance, le marché obligataire, le marché monétaire, le marché des produits dérivés et le marché des devises.
Grâce aux stock-options, les salariés d’une entreprise peuvent souscrire à des actions de leur société à un prix réduit par rapport au prix du marché. Attention néanmoins, l’imposition des stock-options a considérablement changé au cours de ces dernières années.
Différents modes de détention permettent d’accéder au Private Equity, chacun présentant des caractéristiques spécifiques en termes de fiscalité, de liquidité et de niveau de risque. Voici les principales solutions disponibles, notamment les fonds de placement collectif et l’assurance-vie.
Le Private Equity, ou capital-investissement, séduit de plus en plus la clientèle privée. Cette classe d’actifs constitue en effet une solution de diversification patrimoniale au couple risque-rendement intéressant.
La loi Pacte, en élargissant le spectre des supports éligibles en assurance vie, a favorisé la démocratisation du Private Equity. Mais attention à ne pas confondre la liquidité de l’enveloppe assurance vie avec celle des unités de compte en Private Equity. Il existe de nombreux supports disponibles, sous des formes juridiques variées et avec des fenêtres de liquidité différentes.
Il est devenu essentiel de renforcer les capitaux propres pour répondre aux exigences de financement de nos petites et moyennes entreprises (PME), garantissant ainsi leur développement et leur pérennité. L’opportunité d’affecter son épargne au financement de l’économie réelle se concrétise soit directement, soit par le biais de différents véhicules d’investissement [...]
Les FCPI (Fonds Commun de Placement dans l’Innovation) et FIP (Fonds d’Investissement de Proximité) ont pour objectif de financer la croissance et le développement d’entreprises françaises et/ou européennes non cotées en Bourse.
Sous-catégorie du non coté, le capital-investissement immobilier regroupe un ensemble de stratégies visant à optimiser la valeur des actifs immobiliers tout en générant un rendement attractif pour les investisseurs. De l'acquisition d'immeubles à rénover à la promotion de nouveaux projets, en passant par la gestion opportuniste de portefeuilles de biens, chaque approche répond à des objectifs spécifiques.
Le terme non coté regroupe de nombreuses classes d’actifs qui ont pour point commun d’être décorrélées des marchés boursiers. Elles sont ainsi moins exposées aux fluctuations propres à la bourse : leur valorisation ne dépend pas de l’offre et de la demande, ni de la publication des résultats trimestriels.
En finance, la dette privée désigne un outil particulier de financement des entreprises. Au lieu de contracter un prêt auprès d’une banque ou d’émettre des obligations sur les marchés financiers, certaines sociétés préfèrent emprunter directement auprès d’investisseurs institutionnels (assureurs, fonds de pension...) et/ou d’investisseurs privés.
Dans le cadre de la gestion de leur trésorerie, les entreprises peuvent souscrire des contrats de capitalisation. Les personnes morales peuvent y souscrire, qu’elles soient soumises à l’impôt sur le revenu (IR) ou à l’Impôt sur les sociétés (IS), mais pour ces dernières des conditions sont à respecter. La fiscalité varie en fonction de l’option fiscale de l’entreprise.
Le contrat de capitalisation est une solution d’épargne à moyen terme qui permet de constituer un capital à une échéance déterminée lors de la souscription. Lorsque le souscripteur est une personne morale, le contrat de capitalisation présente de nombreux avantages.