La diversification est essentielle pour réduire les risques sans exclure la performance. Pour optimiser la diversification de ses investissements, il est nécessaire d’établir une sélection rigoureuse de placements financiers, avec des caractéristiques différentes qui apporteront chacune leur contribution à la réalisation des objectifs et qui auront un comportement différent selon les périodes.
Que recouvre la notion de décorrélation ? Il s’agit d’avoir des actifs qui vont évoluer de façon indépendante si un scénario adverse arrive, pour éviter d’avoir à subir le phénomène du « château de cartes ». Si l’un s’effondre, cela n’aura aucune incidence sur l’évolution d’un autre. Une bonne décorrélation apporte davantage de résilience au portefeuille.
La diversification par classe d’actifs est une première étape et permet d’investir dans plusieurs types de solutions et ainsi construire une allocation adaptée à tous les profils, prudents comme offensifs. La pondération est essentielle pour gérer l’exposition aux risques, en fonction de l’horizon de placement.
Quand une zone économique performe, d’autres peuvent connaître une dynamique moins forte, en raison de l’inflation, de changements réglementaires, d’instabilité politique voire de catastrophes naturelles…En appliquant le principe de la diversification géographique, le potentiel de performance globale du portefeuille est optimisé en captant la croissance là où elle se trouve.
La diversification sectorielle consiste à s’exposer à différents marchés avec des caractéristiques et des tendances spécifiques, qui vont contribuer à la performance du portefeuille. Ainsi, des secteurs comme l’automobile, les services bancaires ou encore l’énergie, sont dépendants de la vitalité économique, et pour cela sont qualifiés de « cycliques ». D’autres sont de nature plus résiliente, comme la santé, les nouvelles technologies ou les services, puisque la demande reste soutenue même si l’activité économique fléchit. Il faut donc tenir compte de ces différents équilibres lors de la création d’une allocation.
D’autres critères de diversification peuvent être apportés, comme la taille de la capitalisation des entreprises (qui se classent en grandes, moyennes et petites capitalisations). Une entreprise ayant une capitalisation élevée montre qu’elle est un acteur de premier plan dans son secteur, et sera considérée comme moins risquée. Mais elle affichera probablement un taux de croissance inférieur à celui d’une société de plus faible capitalisation mais qui est en phase de conquête de parts de marchés. Là encore, il s’agit de répartir les risques en sélectionnant plusieurs tailles de capitalisation en fonction des objectifs pour profiter des dynamiques de chacune.
La prise en compte des critères ESG (pour environnemental, social et de gouvernance) et de labels, comme le label ISR, permettent d’aligner investissements et valeurs, mais ils contribuent également à la diversification.
Il est possible de privilégier ainsi des entreprises qui contribuent au bien-être humain, qui cherchent à réduire leur impact sur l’environnement ou encore pratiquent une gouvernance transparente, autant de points qui vont apporter de la valeur dans le temps. Par exemple, une entreprise qui prend en compte les critères ESG peut être moins sujette aux scandales sanitaires ou environnementaux et aux coûteux litiges qui peuvent en découler.
La diversification est une notion clé lors de la mise en place de votre stratégie d’investissement, car elle permet de réduire la volatilité de votre portefeuille et de générer de la performance.
L’expertise d’un conseiller en gestion de patrimoine permettra de construire le portefeuille diversifié adapté à votre situation, et veiller à ce qu’il continue de l’être au fil des ans.