En 2024, la France a célébré 247 000 mariages, selon l’INSEE, marquant une légère hausse de +2 % par rapport à 2023.
Malheureusement, avec un taux de divorce de 44 %, la France célèbre également quelque 120 000 divorces par an, qu’il s’agisse de divorces prononcés par les tribunaux judiciaires ou enregistrés chez les notaires (divorce par consentement mutuel).
Le divorce est donc, comme le mariage et la protection des époux pendant l’union, un véritable enjeu qu’il convient d’anticiper dans le cadre d’une réflexion globale patrimoniale.
Pourtant, peu ou mal conseillés sur le sujet, la plupart des Français s’engagent dans l’institution du mariage sans contrat spécifique. Alors que le contrat de mariage est un gage de sérénité et de protection pour les futurs époux.
À défaut d’accord spécifique, le régime légal par défaut est celui de la communauté réduite aux acquêts, institué depuis 1966 en application duquel tous les biens acquis pendant le mariage (revenus, économies, etc.) sont communs, sauf ceux acquis avant le mariage ou reçus par donation ou succession. Ce régime est protecteur pour l’époux ayant le moins de revenus, dans la mesure où il lui permet de bénéficier, en cas de décès ou de séparation, de la moitié du patrimoine constitué durant le mariage, sans avoir eu besoin d’y contribuer financièrement.
Néanmoins, dans un contexte (de plus en plus fréquent) de familles recomposées, de déséquilibre important des revenus et du patrimoine, ou encore lorsque l’un des époux est un dirigeant responsable des dettes de l’entreprise, ce régime parait souvent mal adapté. Les couples avertis se tournent alors vers le régime de la séparation de biens selon lequel chaque époux détient seul la propriété de ses biens passés et futurs. Ainsi, sauf indivision ponctuelle, il n’y a pas de masse commune à partager en cas de divorce ou de décès. Ce régime prône de cette façon l’indépendance totale et financière des époux, au détriment de la protection du conjoint.
Afin d’apporter un niveau de protection cohérent, il est fréquemment préconisé d’aménager le contrat de mariage séparatiste en y ajoutant une « société d’acquêts » . Ce mécanisme constitue une solution particulièrement pertinente pour les couples souhaitant allier souplesse patrimoniale et protection mutuelle. Il permet, en effet, de créer un patrimoine commun ciblé, sans remettre en cause l’indépendance financière des époux. Il s’agira souvent de la résidence principale qui pourtant ne sera financée que par les revenus du travail d’un seul des époux, ou bien, d’un compte-titre offrant une perspective de partage de liquidités significative pour le conjoint en cas de séparation/décès. La société d’acquêts offre ainsi un cadre hybride : les biens non inclus restent propres à chaque conjoint, tandis que ceux désignés spécifiquement au contrat comme acquêts (résidence principale, compte titres, compte bancaire, parts de société, etc.) sont traités comme des biens communs. Cette configuration est idéale pour organiser des projets à deux tout en conservant une autonomie patrimoniale, notamment en cas de remariage, d’enfants d’unions différentes ou d’activité entrepreneuriale. En cas de décès, la société d’acquêts permet en outre d’activer des clauses protectrices comme le préciput, un avantage matrimonial puissant en ce qu’il permet au conjoint survivant de prélever en exonération de droits avant le partage successoral.
À titre d’illustration, et de manière très simpliste, prenons l’exemple d’un couple marié en 2010. L’un est sans emploi se consacrant entièrement au foyer et l’autre a créé une entreprise en 2012, qu’il revend en 2024 avec une plus-value nette de 1 500 000 €. Leur résidence principale a été achetée pour 300 000 €, et est désormais estimée à 500 000 €. Ils divorcent en 2025.
Tout ce qui a été acquis pendant le mariage est commun :
Chacun recevra environ 1 000 000 € (1 500 000/2 + 500 000/2), sauf rééquilibrage par prestation compensatoire ou autre accord.
Le patrimoine personnel reste individuel. Seule la maison est dans la société d’acquêts.
L’entrepreneur reçoit 1 500 000 € + 250 000 € = 1 750 000 €, moyennant le paiement d’une prestation compensatoire dûment calculée par le juge. Le conjoint non-entrepreneur reçoit 250 000 €. En cas de séparation pure et simple, il n’aurait rien perçu.
Face à ces déséquilibres, il est essentiel, lorsque les revenus et la valeur du patrimoine le justifient de se faire conseiller par un professionnel afin de bâtir une réflexion sur la meilleure stratégie matrimoniale à mettre en place.
On rappellera enfin que les frais de rédaction d’un contrat de mariage passé devant notaire sont relativement modestes (de 400 € à 2 000 € pour les contrats les plus complexes), surtout au regard des conséquences financières d’un divorce mal anticipé.
La protection du dirigeant ne se limite pas à une seule assurance. Elle nécessite une approche globale, mêlant prévention des risques professionnels, anticipation des aléas de la vie, préservation du patrimoine personnel et familial, sécurisation des relations entre associés.
Chaque situation étant unique, il est fortement recommandé de faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine pour établir un diagnostic personnalisé.
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45,6 %, c’est le poids des prélèvements obligatoires en France en 2023, soit la part du PIB consacrée aux impôts et cotisations sociales.
50 % est, pour un cadre, le taux de remplacement, soit le rapport entre la pension de retraite perçue et le revenu gagné en activité.
La Banque centrale européenne (BCE) a décidé, lors de sa réunion du 17 avril 2025, d'abaisser son taux d'intérêt directeur de 0,25 % pour le fixer à 2,25 %. Cette décision, largement anticipée par les marchés financiers, marque la septième baisse dans ce cycle d'assouplissement monétaire entamé en juin 2024, lorsque le taux était encore à 4 %.
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