Le chiffre du mois : 45,6 %
Le poids fiscal global est normalement mesuré par la part des prélèvements obligatoires (PO) qui comprennent à la fois les impôts et les cotisations sociales rapportés au PIB qui s’élevait en 2023 à 2822 Milliards d’Euros.
En 2023, cette charge s’élevait à 45,6 % du PIB en France (soit 1286 Milliards d’Euros) tandis que la moyenne pour l’ensemble des 27 pays membres de l’Union européenne est inférieure de 5 points pour se situer autour de 40,0 % du PIB.
Comment se répartit la pression fiscale française ?
L’affectation de la pression fiscale française se répartit en trois grandes catégories :
- Les cotisations sociales : ces prélèvements financent l’ensemble du système de protection sociale (retraites, assurance maladie, chômage, etc.) et constituent la part la plus importante de la fiscalité française. On estime qu’elles représentent environ 45 % des prélèvements totaux, soit à peu près 20,5 % du PIB.
- Les impôts directs : ils incluent l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les sociétés, et d’autres prélèvements directement appliqués aux revenus ou aux patrimoines. Cette catégorie représente environ 34 % de la charge fiscale totale, soit environ 15,5 % du PIB.
- Impôts indirects : ils regroupent principalement la TVA et d’autres taxes sur la consommation. Les impôts indirects comptent pour environ 21 % de l’effort fiscal, ce qui correspond à près de 9,6 % du PIB.
Fiscalité française : entre choix politiques, pression sur les ménages et compétitivité
Naturellement, notre système fiscal influence directement le revenu net disponible des ménages, car ce qui est soustrait de ce revenu appauvrit le contribuable.
Proportionnellement à la taille de son économie, si la France mobilise des ressources fiscales plus importantes que la moyenne européenne, une légère tendance à la baisse a cependant été constatée depuis 2018.
Le niveau élevé des prélèvements français traduit des choix politiques en matière de financement du service public et de redistribution, mais il soulève également des débats sur la compétitivité économique et la capacité d’adaptation d’un système protecteur aux évolutions économiques, sociétales et sociales.
Parlons Patrimoine Juin 2025
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