Le terme non coté regroupe de nombreuses classes d’actifs qui ont pour point commun d’être décorrélées des marchés boursiers. Elles sont ainsi moins exposées aux fluctuations propres à la bourse : leur valorisation ne dépend pas de l’offre et de la demande, ni de la publication des résultats trimestriels.
Ce sont des investissements tangibles, qui participent au développement de l’économie réelle et au fonctionnement de la société. L’investissement non coté peut ainsi financer des entreprises qui lancent de nouveaux produits ou services, créant ainsi de nouveaux emplois. Ou encore des projets d’infrastructures dans l’énergie, les transports ou encore les services aux collectivités.
L’investissement non coté regroupe plusieurs catégories.
Aussi appelé capital investissement, le Private Equity consiste à accompagner le développement d’entreprises non cotées en prenant une participation à leur capital. Le lien n’est cependant pas uniquement financier, puisque les gérants des fonds de Private Equity apportent aussi leur expertise en accompagnant les sociétés dans la définition et la mise en application de leur stratégie. L’objectif étant que l’entreprise ainsi soutenue atteigne ses objectifs de développement, entrainant mécaniquement une hausse de la valeur de la participation acquise par le fonds.
Selon leurs stratégies, les fonds de Private Equity sélectionnent les entreprises à différents stades de croissance, de la jeune pousse encore à la conception de prototypes à l’entreprise en pleine maturité qui veut mener des opérations de croissance externe ou bien encore est en phase de cession. L’exposition au risque est donc variable selon la maturité de l’entreprise.
La dette privée est une alternative aux prêts bancaires ou à l’émission obligataire sur les marchés financiers, qui offre plus de souplesse.
L’entreprise rémunère la dette par des intérêts versés tous les trimestres ou semestres, et ce n’est qu’à l’échéance qu’elle rembourse le capital versé. À noter que la dette privée constitue une créance de premier rang, elle sera donc remboursée en priorité en cas de défaillance. Mais le risque de perte en capital reste néanmoins élevé.
Énergies renouvelables, réseaux de communications, transports, service aux collectivités… Les infrastructures rassemblent des activités hétérogènes.
Les capitaux peuvent servir à la construction de projets entièrement nouveaux (approche greenfield) qui ne génèreront pas de revenus avant leur mise en exploitation. Ils peuvent aussi êtes destinés à des infrastructures déjà en exploitation mais qui nécessitent par exemple un réaménagement ou une expansion (approche brownfield). L’investissement peut se faire soit en capitaux propres soit par la dette.
L’investissement non coté a toute sa place dans une stratégie de diversification. Il permet d’être moins exposé aux perturbations des marchés cotés et d’avoir des actifs résilients aux potentiels chocs économiques. En temps d’inflation, c’est aussi un bon moyen de protéger son patrimoine.
Cependant, l’investissement non coté comporte des risques.
Si ces investissements sont moins volatils qu’une action, ils sont en revanche moins liquides et ne sont pas imperméables à certains cycles économiques. Ce sont également des investissements qui exposent à une perte en capital, partielle ou totale : une entreprise peut ne pas tenir ses promesses de croissance, et dans un scenario plus extrême, faire faillite, même chose pour un actif immobilier ou encore un projet d’infrastructure.
Autrefois réservé aux investisseurs institutionnels, le non coté est maintenant accessible aux particuliers.
Le mode d’investissement le plus répandu est le fonds commun de placement à risques (FCPR), qui est soumis à l’agrément de l’Autorité des Marchés Financiers.
Les FCPR sont éligibles au contrat d’assurance-vie en tant qu’unités de compte, non garanties en capital. Il est aussi possible de les loger dans un PER, un compte-titres ou encore un PEA et un PEA PME-ETI.
Certains placements comprenant une part de non coté peuvent aussi participer à une stratégie de réduction d’impôt, comme les fonds communs de placements dans l’innovation (FCPI) et les fonds d’investissement de proximité (FIP) qui visent les PME.
Compte tenu des risques auxquels il expose et l’horizon de placement, le non coté s’adresse aux investisseurs avertis. Un conseiller en gestion de patrimoine pourra vous dire s’il est pertinent de vous tourner vers ce type d’investissement, quelle part de votre patrimoine y consacrer et enfin, sélectionner avec vous les supports qui répondent à vos objectifs.