Les Revenus de Capitaux Mobiliers représentent l'ensemble des gains générés par les placements et les investissements financiers. Cette catégorie englobe principalement deux types de revenus : les dividendes issus des actions ou parts sociales, et les intérêts provenant des comptes courants ou obligations.
Un propriétaire d'actions qui perçoit 1000 € de dividendes annuels ou un épargnant qui reçoit des intérêts sur son livret d'épargne populaire touchent tous deux des RCM. Ces revenus se distinguent nettement des revenus professionnels ou fonciers par leur origine : ils proviennent uniquement de la détention d'actifs financiers.
La typologie des Revenus de Capitaux Mobiliers comprend aussi les produits des contrats de capitalisation, les jetons de présence versés aux administrateurs de sociétés, ou encore les rémunérations des comptes courants d'associés.
L'imposition des revenus de capitaux mobiliers se fait en deux temps : un prélèvement à la source de 12,8 % au moment du paiement, et l'option entre le PFU et le barème de l'IR lors de la déclaration de revenus l'année suivante.
Le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), aussi appelé « flat tax » , est applicable depuis le 1er janvier 2018 aux intérêts et aux dividendes au taux unique de 30 %, comprenant un taux forfaitaire de 12,8 % pour l'impôt sur le revenu (IR) et des prélèvements sociaux au taux global de 17,2 %.
Ce dispositif fiscal s'applique automatiquement à l'ensemble des revenus du capital, comme les dividendes d'actions ou les intérêts d'obligations. Son mécanisme fonctionne en deux phases : un prélèvement lors du versement des revenus, suivi d'une régularisation l'année suivante.
Les revenus issus des contrats de capitalisation et certains produits d'assurance-vie bénéficient d'aménagements spécifiques dans le cadre de la gestion de son patrimoine. Une attention particulière doit être portée aux dates de souscription et aux montants investis pour optimiser sa fiscalité.
En cas d'application du PFU, il n'y a pas de prélèvement complémentaire, la CSG n'est pas déductible, l'abattement de 40 % pour les dividendes n'est pas applicable, et la déduction des frais et charges acquittés n'est pas applicable.
Une dispense du prélèvement de 12,8 % peut être demandée par les contribuables dont le revenu fiscal de référence de l'année précédente est inférieur à 50 000 € (célibataires, divorcés, veufs) et 75 000 € (couples) pour les dividendes, et respectivement 25 000 € et 50 000 € pour les produits de placement à revenu fixe.
La flat tax s'adresse aux personnes physiques domiciliées en France qui perçoivent des revenus du capital financier. Les principaux concernés sont les détenteurs d'actions touchant des dividendes, les épargnants recevant des intérêts sur leurs placements, et les investisseurs réalisant des plus-values mobilières.
Les propriétaires de parts sociales dans une SARL, SAS ou SASU sont particulièrement visés par ce dispositif fiscal lors de la distribution des bénéfices. Les entrepreneurs individuels et dirigeants de société y sont également soumis pour leurs revenus issus du patrimoine financier.
Le champ d'application exclut certains produits comme le Livret A, le LDDS, le LEP et le Livret Jeune, qui restent exonérés d'impôt. Une solution avantageuse existe pour les contribuables modestes : demander une dispense de prélèvement sous conditions de revenus.
Oui, les contribuables peuvent opter de manière expresse et irrévocable pour le barème de l'IR lors du dépôt de la déclaration de revenus. Cette option est globale pour tous les produits du patrimoine soumis au PFU.
Opter pour le barème de l'IR permet de :
En optant pour le barème de l'IR, l'option est globale, expresse, annuelle, et irrévocable. La fraction de CSG déductible des revenus de l'année est de 6,8 %, l'abattement de 40 % pour les dividendes s'applique, et la déduction des frais et charges acquittés est applicable.
Étape 1 : Détermination de la plus ou moins-value brute effectuée sur chaque ligne de titres
Étape 2 : Imputation des moins-values de l'année en priorité puis celle en report effectuée sur chaque ligne de titres
Étape 3 : Application des abattements pour durée de rétention effectuée sur chaque ligne de titres
Étape 4 : Détermination de la plus ou moins-value effectuée sur chaque ligne de titres
Attention :
En cas d'option pour le barème de l'IR, la CSG - Contribution sociale généralisée, est déductible à hauteur de 6,8 % pour les revenus du patrimoine et les produits de placements, sous certaines conditions.
Le choix entre ces deux régimes fiscaux dépend essentiellement de la tranche marginale d'imposition. Pour les contribuables imposés à 11% ou moins, le barème progressif s'avère généralement plus avantageux que la flat tax à 12,8%. Une simulation reste indispensable pour prendre la meilleure décision.
Le calcul de l'impôt mérite une attention particulière selon la nature de vos revenus. Les détenteurs de dividendes auront tout intérêt à comparer les deux options en utilisant le simulateur sur impots.gouv.fr. Cette démarche personnalisée garantit une optimisation fiscale adaptée à sa situation.
(1) Prélèvements sociaux sans abattement au taux de 17,2%
(2) CEHR sans abattement au taux marginal de 4%
(3) Déductibilité de la CSG à hauteur de 6,8% de l'assiette d'imposition pour une TMI de 45%
NB : Le cas échéant, l'abattement fixe de 500 K€ pour les dirigeants partant à la retraite peut s'appliquer (jusqu'au 31 décembre 2024) mais n'est pas cumulable avec l'abattement de droit commun ou renforcé pour durée de détention.
Les contribuables dont le revenu fiscal de référence excède un certain seuil sont soumis à la CEHR à un taux en fonction de leurs revenus et de la composition de leur foyer.
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Laplace, 30 années de savoir-faire, 20 ingénieurs patrimoniaux.
Laëtitia Redon Ingénieur Patrimonial