L’OBO (owner buy out) est une opération de cession à soi-même, variante du traditionnel LBO. Elle permet à un dirigeant-actionnaire de créer une holding qui rachètera sa propre entreprise via un endettement bancaire. Découvrez notre cas-pratique dans ce nouvel article de l’Académie.
Un dirigeant et actionnaire fondateur d’une PME prospère et en pleine croissance, qui n’envisage pas de prendre sa retraite dans un proche avenir, souhaite néanmoins, après des années d’effort consacrées au développement de son entreprise :
L’OBO répond à ces enjeux et apporte une réponse efficace pour transformer une réussite professionnelle en une réussite patrimoniale.
Dans le contexte cité précédemment, la cession immédiate de sa société constituerait à l’évidence une réponse inappropriée car elle serait prématurée et incompatible avec les projets et ambitions professionnelles du dirigeant.
Alternativement, l’associé fondateur a l’opportunité de restructurer son outil professionnel via la constitution d’une société holding qu’il va constituer en intégrant ses enfants (et ce, en maîtrisant totalement le calendrier de transmission c’est-à-dire de manière immédiate ou progressive).
Cette holding aura pour objet de racheter la totalité des titres de la société opérationnelle qui étaient jusqu’alors détenus en direct par le dirigeant.
Cette opération de cession à soi-même ou « OBO » (owner buy out), variante du traditionnel LBO, s’inscrit dans un environnement juridique et fiscal favorable pour le dirigeant. Elle lui permet, en effet, de réaliser ses objectifs en bénéficiant des avantages de la fiscalité des plus-values mobilières des particuliers.
L’opération d’OBO intermédiaire permettra ainsi de figer la plus-value réalisée depuis la création de la société en contenant la fiscalité associée de l’ordre de 30% (Flat tax) à 34% au plus en intégrant la CEHR.
Une étude personnalisée permettra de déterminer si l’option pour le barème progressif avec le bénéfice des abattements pour durée de détention (de droit commun ou renforcé, pouvant atteindre 65% ou 85%) permet d’atténuer la charge fiscale.
La maîtrise de la fiscalité est d’autant plus nécessaire qu’il existe une grande incertitude sur la fiscalité au moment où le dirigeant sera prêt à se déposséder complètement de sa structure auprès d’un tiers, par exemple dans le cadre d’un départ à la retraite.
En réalisant l’opération d’OBO en amont, le dirigeant capitalise sur la valeur ajoutée déjà produite et en maîtrise le coût fiscal.
La restructuration de l’outil professionnel présente des avantages très recherchés mais elle est toutefois une opération délicate devant être appréhendée sur les plans juridiques, fiscaux et sociaux.
Chaque étape de l’opération est réalisée dans un ordre et un timing précis. Il faut compter au moins 6 mois pour réaliser une opération d’OBO, quel que soit son objet : mise en société d’une entreprise individuelle / cession de parts d’une société.
Le respect de ce timing est un élément par nature anxiogène pour le chef d’entreprise/ dirigeant. La réalisation d’un rétroplanning permettra de rassurer le dirigeant dans la réalisation des opérations et permettra au conseil d’anticiper certaines particularités liées, par exemple, aux professions règlementées. Nos équipes vous accompagnent sur l’ensemble de ces sujets.
Forts de plus de 30 ans d’expérience, nous sommes présents aux côtés de nos clients entrepreneurs à chaque étape de leur vie : du développement de leur activité à la transmission de leur entreprise en passant par la protection de leurs proches.
Mélanie Collu Directrice Ingénierie Patrimoniale