La holding : définition, intérêt et mise en œuvre Constituer un groupe de sociétés au travers d’une holding

Contenu mis à jour le 6 mars 2024
Contenu mis à jour le 6 mars 2024

La société holding : définition

Une holding est une société qui détient directement ou indirectement des participations dans une ou plusieurs autres sociétés. Une holding et ses filiales forment ensemble un groupe de sociétés.

La holding n’a pas de forme sociale particulière ; il peut s’agir d’une SARL, d’une SA, d’une SAS ou encore une société civile (SC). Néanmoins, les professions règlementées imposent en principe, en cas de création d’une société holding de respecter des obligations règlementaires.

La holding n’a pas de régime fiscal particulier ; elle peut être soumise à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés.  Le choix de l’impôt sur les sociétés présente toutefois plusieurs avantages. 

Pourquoi créer une holding ?

Pourquoi créer une holding ?

La création d’une société holding présente des intérêts financiers, patrimoniaux mais également fiscaux.

Les avantages financiers liés à la création société holding

La création d’une société holding permet de recourir plus aisément à l’emprunt bancaire, que ce soit pour permettre l’acquisition de la société déjà détenue en partie par le chef d’entreprise, mais également pour l’acquisition d’une nouvelle société cible. Elle permet ainsi le développement d’un groupe de manière plus rapide et facile en permettant la création d’un effet de levier financier.

Les avantages patrimoniaux liés à la création d’une société holding

La création d’une société holding est un outil de développement du patrimoine du groupe de sociétés, mais également de développement du patrimoine de ses associés. En effet, une société holding peut être amenée à gérer la trésorerie d’un groupe et à ce titre, en respectant les contraintes fiscales en la matière, il est possible d’utiliser une partie de la trésorerie du groupe ou de la société holding pour réaliser des investissements professionnels mais également d’utiliser la trésorerie considérée comme excédentaire pour réaliser des investissements patrimoniaux divers.

En outre, selon la forme sociale des filiales, mais également de la société holding et les mandats de direction mis en place au sein des sociétés du groupe, la présence d’une société holding permet de protéger l’outil professionnel en évitant la paralysie du groupe en cas d’accident ou de décès du chef d’entreprise. 


Les avantages fiscaux liés à la création d’une société holding

Plusieurs avantages fiscaux existent en cas de constitution d’un groupe de sociétés comprenant à minima une société holding et une filiale.

Les deux avantages fiscaux principaux sont le régime mère-fille et le régime de la niche Copé en cas de cession des titres.

Qu’est-ce que le régime mère-fille ? 

Ce régime fiscal permet de remonter dans la société holding les dividendes des filiales de façon optimisée. La société holding est exonérée d'impôt sur les sociétés sur les dividendes qu'elle remonte de ses filiales, à l'exception d'une quote-part de frais et charges de 5 % (qui est réintégrée au résultat de la holding et soumis à l'IS), sous réserve du respect de certaines conditions.

Qu’est-ce que le régime de la niche Copé ? 

Ce régime fiscal permet, en cas de cession par une société holding des titres de participation qu’elle détient, de bénéficier d’une exonération de la plus-value constatée sur lesdits titres, sauf une quote-part de frais et charges qui est imposable à l’IS au taux de droit commun. Pour bénéficier de ce dispositif, plusieurs conditions doivent être respectées.

Les étapes de la création d’une holding

Les étapes de la création d’une holding

La société holding peut être créée de plusieurs manières. Elle peut être créée par apport en numéraire : elle va ensuite acquérir à titre onéreux les droits sociaux de sa future filiale.

La société holding peut également être créée par apport de titres de sociétés, ce qui permet aux apporteurs de bénéficier d’éventuels mécanismes de différé d’imposition en fonction de la qualité de l’apporteur : personne physique ou personne morale, mais également au regard de la situation de détention capitalistique post-opération d’apport.

Ces éléments doivent être anticipés afin de connaître les conséquences fiscales des différentes opérations permettant la création d’un groupe de sociétés.

Une holding passive se contente de détenir les titres de ses filiales. A l’inverse, une holding active interagit avec elles ; elle va en effet avoir notamment pour objectif de participer à l’élaboration de la politique du groupe et de suivre la mise en œuvre des orientations stratégiques qu’elle a formulé auprès de ses filiales.

En savoir plus sur la holding animatrice

Forts de plus de 30 ans d’expérience, nous sommes présents aux côtés de nos clients entrepreneurs à chaque étape de leur vie : du développement de leur activité à la transmission de leur entreprise en passant par la protection de leurs proches.

Chloé Vergain Responsable Ingénierie Patrimoniale - Pôle Chefs d'entreprises

Partager cette publication
Nous Contacter
Découvrir également
 
La cession d’une entreprise est une étape importante dans la vie d’un dirigeant, d’un actionnaire ou d’un associé. Il est primordial d’anticiper cette cession, d’autant plus lorsque cette société est détenue directement par les associés, sans l’intermédiaire d’une société holding.
Une société holding est une société qui détient des titres dans une ou plusieurs autres sociétés, communément appelés « filiales ».
Afin de faciliter la transmission de titres de sociétés au sein d’un groupe familial, le législateur a instauré un dispositif fiscal visant à réduire le coût fiscal de l’opération en exonérant de droits de mutations à titre gratuit trois quarts de la valeur des titres de l’entreprise. Il s’agit du Pacte Dutreil.
La transmission d’une activité professionnelle s’accompagne en général du départ à la retraite du dirigeant ou de l’exploitant. Elle peut être effectuée à titre onéreux ou gratuit. Il s'agit d'une étape clé dans la vie du dirigeant, qu'il convient d'anticiper.
La SPFPL est un type particulier de société holding. Elle est en principe soumise à l’impôt sur les sociétés et peut sous conditions bénéficier de certains régimes de faveur en présence d’une filiale à l’impôt sur les sociétés et notamment du régime mère-fille et de la niche Copé.
Il existe deux contraintes règlementaires propres aux professions libérales : la détention du capital social et des droits de vote et l'objet social de la société.
Une société tout comme un groupe de sociétés se construisent au fur et à mesure de leur développement. Il peut arriver qu’au cours de leur vie, ils soient confrontés à une nécessaire adaptation pour faire face à des changements économiques, macroéconomiques, juridiques, sociaux etc.
Un excédent de trésorerie trop important sur les comptes bancaires de votre entreprise ne rapporte rien et, face à l’inflation, vous fait même perdre de l’argent. Plusieurs solutions existent pour placer la trésorerie de votre entreprise.
L’OBO (owner buy out) est une opération de cession à soi-même, variante du traditionnel LBO. Elle permet à un dirigeant-actionnaire de créer une holding qui rachètera sa propre entreprise via un endettement bancaire. Découvrez notre cas-pratique dans ce nouvel article de l’Académie.
Le statut d’entreprise individuelle peut être donné à toute personne physique qui exerce en son nom propre une ou plusieurs activités professionnelles indépendantes. Cette forme juridique permet à l’entrepreneur individuel de regrouper des moyens d’exploitation [...]
L’apport d’une entreprise individuelle à une société a des impacts en matière fiscale car cette opération s’apparente à une cession ou une cessation d’entreprise.
Conformément à l’article 29 de la loi du 22 mars 2012, les professions libérales sont définies comme celles qui groupent les personnes exerçant à titre habituel, de manière indépendante et sous leur responsabilité [...]
Au moment du décès d’un associé, de nombreuses questions se posent quant au devenir de l’entreprise. Les intérêts des ayants droit du défunt étant parfois opposés à ceux des associés, il convient d’anticiper en amont les conséquences juridiques et financières du décès [...]
Qu’il soit cadre dirigeant, entrepreneur ou sportif de haut niveau, l’investisseur qui décide de s’expatrier pour des raisons professionnelles ou pour un projet de vie, va être confronté à un nouvel environnement juridique, fiscal et économique sensiblement différent selon le pays de résidence [...]
La disparition de « l’homme-clé » (invalidité, décès du chef d’entreprise), peut entrainer de nombreuses situations qui n’ont pas toujours été anticipées. Elle impacte très souvent le niveau d’activité de l’entreprise, et à court ou moyen terme, sa rentabilité et donc sa pérennité [...]