Le temps béni des comptes à terme survitaminés semble s’éloigner. La baisse récente (et à venir) des taux monétaires amène les entreprises à s’interroger sur le placement de leur trésorerie stable.
La trésorerie stable d’une entreprise n’est pas littéralement définie. Elle correspond à la part de la trésorerie qui ne sera pas utilisée pour financer l’activité sur un horizon à déterminer en fonction des spécificités propres à chaque entreprise et aux conditions de marchés.
On imagine que cet horizon temporel permet d’obtenir sur la durée une rémunération supérieure au monétaire et une préservation du capital investi.
Ces horizons peuvent être pluriels. Par exemple, les conditions actuelles permettent d’envisager un déploiement vers les marchés obligataires des sommes disponibles sur un horizon compris entre 18 et 60 mois. Les rendements accessibles sur des portefeuilles diversifiés d’obligations d’entreprise de qualité sont compris entre 2,8 % et 3,3 % comparés aux 2,6 % des taux monétaires à date.
Ainsi, l’entreprise peut décider de répartir tout ou partie de sa trésorerie stable sur les différentes échéances proposées par le marché obligataire. Cette poche obligataire présente l’avantage d’offrir de la visibilité sur les rendements attendus et une protection du capital à échéance (on peut effectivement considérer que le risque en capital lié au défaut d’un portefeuille diversifié d’émetteurs obligataires « Investment Grade » est négligeable).
L’utilisation de stratégie à échéance permet également de générer des flux de remboursement à échéance régulière. Ces flux réguliers permettront de redéfinir si nécessaire les objectifs et les contraintes de l’entreprise. Les obligations bénéficient aussi de la liquidité permise par les actifs cotés.
Pour les échéances les plus longues (au-delà de 3 ou 5 ans), le trésorier peut considérer des stratégies encore plus dynamiques ou susceptibles d’apporter une diversification des risques. Deux types d’instruments appartiennent à cette catégorie :
Pour mettre en place une gestion efficace de la trésorerie stable, ces opérations doivent être intégrées à un tableau de bord. Son principal enjeu est de délimiter les zones de risque acceptables sur les trois principaux critères : échéances, liquidité et volatilité. Il permet également d’évaluer les gains attendus par rapport aux instruments monétaires.
Le tableau de bord est aussi un outil indispensable au suivi de la trésorerie. Il vise à déterminer le degré d’atteinte des objectifs, mais surtout, il permet de vérifier de manière régulière si le cadre initialement prévu reste toujours d’actualité et de redéfinir, le cas échéant, les contraintes, les montants et objectifs de la trésorerie stable.
Les développements des outils d’intelligence artificielle et la généralisation des activités de gestion de vos portefeuilles financiers en ligne conduisent à une augmentation de la fréquence et de la sophistication des tentatives de fraudes. Nous vous rappelons quelques bonnes pratiques pour continuer à bénéficier des avantages de la digitalisation des activités financières tout en réduisant les risques d’attaques.
Le patrimoine financier des ménages français est de l’ordre de 6 333 milliards d’euros, en progression de 305 milliards en 2023. Si le flux d’épargne est conséquent, il est majoritairement fléché vers des produits de taux, sinon en simple dépôt dans les livres de nos banques.
Mars 2025 marque peut-être l'un des moments les plus décisifs de l'histoire européenne récente. Le 5 mars, les marchés financiers ont connu des mouvements spectaculaires : les rendements allemands à long terme ont bondi de 0,3 %, la plus forte hausse en une journée depuis trois décennies, tandis que l'euro s'est sensiblement apprécié. Ces secousses ne sont pas de simples soubresauts temporaires, mais traduisent une transformation plus profonde : l'Europe se trouve à l'aube d'un nouveau paradigme économique et géopolitique.
Les marchés financiers connaissent depuis le début de l'année 2025 des mouvements d'ampleur inédite, marqués par une volatilité accrue et une divergence spectaculaire entre les trajectoires américaine et européenne. Le 10 mars dernier, les indices américains ont enregistré l'une des séances les plus baissières depuis le début de l'année, avec un recul de 2,8 % pour le S&P 500 et de 3,8 % pour le Nasdaq. Cette correction a effacé six mois de hausse sur les marchés américains, tandis que les indices européens ont fait preuve d'une résilience relative, n'effaçant que six semaines de gains.
Le marché des actifs privés, composé notamment du capital-investissement (Private Equity), du capital-risque, de la dette privée, des infrastructures et de l'immobilier privé, a connu une croissance significative ces dernières années. En 2024, la valeur des transactions mondiales en capital-investissement a atteint 2 000 milliards de dollars, marquant une augmentation de 14 % par rapport à l'année précédente et reflétant un intérêt croissant des investisseurs.
Il peut sembler paradoxal d’intituler dans la langue de Shakespeare le sommet vantant les mérites de la France. Choose France, littéralement, « Choisissez la France », accueille en effet, chaque année depuis 2018, les dirigeants de multinationales pour les convaincre d’investir dans le pays présenté comme le plus attractif d’Europe : la France.