Si en 2025, la collecte sur les unités de compte semble plus dynamique (+10 % sur un an, 38 % de la collecte) que celle des fonds en euros (stable sur l'année), les fonds garantis en euros restent néanmoins le support privilégié des contrats d'assurance-vie.
Les assureurs ont su exploiter les méthodes comptables et les opportunités de marché pour naviguer dans un environnement qui leur était particulièrement défavorable suite à la hausse des taux intervenue en 2021 et 2022.
En 2022, un portefeuille équivalent à l'allocation des assureurs, mais placé directement en titres, aurait vu sa valeur chuter de 12 % à 14 %. En revanche, les fonds en euros garantis des assureurs affichaient, malgré la volatilité, une performance annuelle proche de 2 % grâce à la participation aux bénéfices, tout en offrant une disponibilité permanente.
En 2024, le rendement moyen servi par les fonds en euros se situe autour de 2,6 % 2. Ce niveau, bien que modeste face aux standards historiques et aux rendements réalisés par les fonds monétaires (proche de 4 % avant frais du contrat), reste somme toute de bonne facture.
Le « secret » tient toujours aux méthodes comptables réglementaires :
Les obligations, l’immobilier et même les actions sont enregistrés à leur coût d’acquisition. Les plus-values latentes ne sont pas intégrées tant qu’elles n’ont pas été réalisées, ce qui protège le bilan de fluctuations temporaires des marchés et garantit le capital aux assurés.
Les coupons obligataires, les loyers et les dividendes constituent le cœur des revenus des fonds en euros. Les assureurs peuvent vendre des actifs en plus-value pour compléter ces revenus et placer jusqu’à huit ans de bénéfices en réserve. Ce médiateur de performance permet de stabiliser les taux servis en compensant les années moins favorables.
Une fois acquis, chaque rendement est définitivement « verrouillé ». Les assurés bénéficient ainsi de l’effet cliquet, qui fait des fonds en euros un support sans risque où les performances passées sont définitivement engrangées.
Pour assurer la liquidité à chaque instant, les échéances obligataires moyennes tournent autour de 10 ans. Chaque année, environ un dixième du portefeuille obligataire arrive à maturité et peut-être remboursé ou réinvesti. Au-delà de cette fraction, l’assureur cède des actifs selon ses besoins, encadré par des dispositifs de blocage temporaire prévus par le régulateur, pour optimiser les arbitrages en cas de demandes de rachats massifs.
La baisse des taux monétaires commencée en mai 2024 pour atteindre aujourd'hui 2 % (taux déposé de la Banque Centrale Européenne) est une excellente nouvelle pour les compagnies d'assurance. Durant la période de taux élevés, elles ont pu, à la hauteur des liquidités dont elles disposaient, engranger des obligations avec des taux de rendement supérieurs à 4 %. La détente actuelle des taux leur permet de piloter à la baisse les rendements servis, et ainsi reconstituer, partiellement, les réserves qu'elles avaient mobilisées de 2022 à 2024.
Le contexte économique reste marqué par des perspectives de croissance faible et une inflation sous contrôle. Dans ce cadre, les fonds en euros confirment leur rôle de placement refuge, mutualisant les risques entre épargnants pour offrir des compromis uniques :
Les fonds en euros restent un pilier de l’épargne française. Leurs mécanismes comptables spécifiques, leur coût historique, les réserves de participation aux bénéfices et l’effet cliquet, leur ont permis de servir en 2024, un rendement moyen solide de 2,6 % dans un environnement de taux faibles et de croissance atone, et ce, tout en maintenant la disponibilité et la sécurité du capital des assurés. Avec des taux monétaires à 2 %, l'attrait du fonds en euros comme valeur de réserve reste entier.
Dans un monde financier en constante évolution, où les incertitudes économiques et géopolitiques peuvent bouleverser les marchés du jour au lendemain, une vérité demeure incontestable : la diversification reste le pilier fondamental d'une stratégie d'investissement réussie. Comprendre et appliquer efficacement ce principe peut faire toute la différence entre un patrimoine qui résiste aux tempêtes financières et un portefeuille vulnérable aux aléas des marchés.
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