25 juillet 2025

 « Sans confiance, même le savoir perd de sa valeur. » 

Cette affirmation attribuée au père de la physique moderne, Albert Einstein, souligne l’idée que la connaissance, aussi rigoureuse soit-elle, devient stérile si elle n’est pas accueillie dans un climat de confiance mutuelle. 

C’est un constat à la réalité certaine que l’on retrouve dans la relation entre un enseignant et son élève aussi bien que dans celle du conseiller en gestion de patrimoine et de son client : la fiabilité de l’information, si fondamentale qu’elle soit, ne suffit pas, il faut aussi, surtout, qu’elle repose sur une ouverture réciproque propice à des échanges productifs. La confiance est alors la condition nécessaire pour que la transmission d’une connaissance s’ouvre à un partage de savoir. 

La confiance : le socle de la valeur du savoir

Albert Einstein invite à considérer la confiance non comme un supplément d’âme, mais comme le socle même sur lequel repose la valeur du savoir. Dans l’hypothèse où un auditoire douterait de l’intégrité de celui qui transmet le savoir, les faits, les données et les théories perdent de leur force persuasive. La confiance agit comme un médiateur : elle transforme des informations brutes en un savoir assimilable et en actes éclairés. 

Sans cette dimension relationnelle, la connaissance revient à un simple amas de propositions abstraites, voué à l’oubli ou à la méfiance. 

En 1641, René Descartes dans ses « Méditations métaphysiques » estimait que la certitude intellectuelle naît de l’évidence perçue, mais également de l’absence de tromperie. La fiabilité du témoignage est essentielle à la clarté et à la distinction des idées. 

Pour Emmanuel Kant, le  « jugement de goût » et le  « jugement de réflexion »  exigent une communauté de sensibilité et de raison. De « Critique de la raison pure », il nous est possible de retenir que sans confiance dans la validité des principes, le savoir critique perd son assise. 

La confiance : un enjeu pédagogique et professionnel

La confiance ne se limite pas à un simple sentiment : elle est l’acte inaugural qui permet au savoir de franchir la barrière de l’inertie et d’engendrer compréhension, action et transformation. 

Dans toute relation pédagogique ou de conseil, cultiver cette confiance revient à offrir un terreau fertile où les idées prennent racine et où le savoir trouve sa pleine valeur. 

Benoist Lombard

Directeur Général Adjoint du groupe Crystal et Président Maison Laplace