Une épargne engagée pour une souveraineté stimulée
Au 1er trimestre 2025, le taux d’épargne des Français s’est établi à 19,1 % du revenu disponible, ce qui correspond à plus de 1 000 milliards d’euros, un record historique. Le patrimoine financier des ménages atteint désormais 6 500 milliards d’euros affectés pour les deux tiers, à parité, en dépôts ou livrets réglementés et en assurance-vie.
Une épargne abondante, mais peu investie dans l’économie réelle
Cette épargne abondante place la France dans le haut du classement des pays membres de l’Union, elle n’est devancée que par la Suède, l’Allemagne et les Pays-Bas tout en demeurant bien au-dessus de la moyenne européenne (14,8 %). La propension à épargner de nos concitoyens s’appuie sur une tradition profondément ancrée de prudence financière. Les Français investissent donc massivement sur des produits de placement à taux administré (Livret A, LDDS, etc.) ou dans les fonds en euros des compagnies d’assurance-vie.
Vers un réengagement de l’épargne dans l’économie réelle
La finance a pour vocation première de doter l’activité productive de ressources.
En 2024, les investissements en fonds propres, via le PEA et sa déclinaison PEA-PME, les unités de compte ou encore le capital-investissement, ont mobilisé 42 milliards d’euros. Ce chiffre, encore modeste au regard du potentiel de l’épargne française, incarne une dynamique encourageante : celle d’un retour vers l’économie réelle. Derrière ce montant, ce sont des milliers d’entreprises soutenues, des projets industriels accélérés et une souveraineté renforcée. L’investissement en capital n’est plus un choix marginal, c’est le levier concret d’une ambition collective tournée vers l’emploi, l’innovation et l’autonomie stratégique.
Faire de l’épargne un levier de souveraineté européenne
Pour garantir cette autonomie industrielle et technologique, il est impératif que l’épargne abondante reste en France et en Europe afin de notamment de soutenir les projets de relocalisation, d’infrastructures critiques et de filières stratégiques (semi-conducteurs, hydrogène, transitions énergétique et numérique, défense et sécurité, agriculture durable, etc.).
Dans ce contexte, lors des négociations du prochain cadre financier pluriannuel (2028–2034), l’Union européenne a proposé la création d’un Fonds européen pour la compétitivité. Il regroupera 11 programmes phares (Horizon Europe, EU4Health, LIFE, Digital Europe, etc.) pour un budget consolidé de 409 milliards d’euros. Dans l’hypothèse où seulement 3,2 % du patrimoine financier des ménages français (soit 208 milliards d’euros) étaient réorientés vers ce fonds, plus de la moitié de son budget serait financée.
En associant fonds propres et dette, l’épargnant peut contribuer concrètement à la création d’emplois, au développement de PME innovantes et à la sauvegarde de notre souveraineté. Au-delà du rendement, c’est un projet de société durable que chacun peut faire vivre grâce à son épargne, où finance et développement économique s’entrelacent au bénéfice de tous.
Parlons Patrimoine Juillet 2025
Découvrez les autres articles :
- Comment organiser la transmission du patrimoine en conciliant protection des enfants vulnérables et volonté familiale ?
 - Une seule stratégie : la diversification ?
 - Fonds en euros en 2025 : stabilité, rendement et résilience dans un marché incertain
 - Gestion active va passive : entre performance et efficience
 - La dette privée comme outil de financement des entreprises
 - Le chiffre du mois : 45 milliards d’euros
 - « Sans confiance, même le savoir perd de sa valeur. »
 - Le Family Office, un catalyseur de stratégie patrimoniale
 - L’Europe, génératrice de dividendes d’exception
 - Regards Croisés - Rencontre avec Stéphane Couchoux, Avocat et Responsable national
 
 La réussite d’une entreprise repose nécessairement sur un ensemble de facteurs économiques et conjoncturels, qui ne suffisent pas à eux seuls à assurer le développement de la société. Le dénominateur commun à la croissance d’une entreprise est par essence l’Humain, et plus particulièrement les « hommes-clés » que l’on retrouve derrière chaque projet entrepreneurial.
 Avec une dette publique dépassant 115 % du PIB et un déficit persistant de 5,4 %, la France traverse une zone de turbulences sans précédent.
 Le projet de loi de finances pour 2026, tel que présenté en Conseil des Ministres le 14 octobre 2025 envisage d’instaurer de nouvelles impositions et la suppression ou modification de certaines mesures fiscales.
 En France, près de 37 000 transmissions ont été enregistrées en 2024 et la vague de départs à la retraite des dirigeants va se renforcer : sur la décennie à venir, environ 500 000 entreprises vont être transmises. La préparation de cette transmission est le gage de la pérennité de l’entreprise.
 Créer une entreprise, la faire grandir, la céder ou la transmettre : derrière ces mots se cache une aventure humaine et économique, jalonnée de choix déterminants. À chaque étape, le dirigeant se retrouve face à des décisions qui engagent son avenir, celui de son entreprise et de sa famille. Et dans ce parcours, une certitude s’impose : l’accompagnement n’est pas une option, mais un levier de réussite.
 Il y a des idées qui reviennent régulièrement dans le débat public, portées par la promesse d’une « justice fiscale » et d’un monde meilleur. La taxe Zucman, impôt plancher sur la fortune (IPF) de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, en est l’exemple parfait. Mais, derrière la façade a priori séduisante de la lutte contre les inégalités, cette mesure relève surtout d’une démagogie fiscale qui ignore la réalité économique, juridique et même… mathématique.
