À l’heure où les ETF séduisent de plus en plus d’investisseurs, la question mérite d’être posée. Entre promesse de performance, coûts réduits et vrais enjeux de diversification, faisons le point sur deux approches qui façonnent le paysage financier d’aujourd’hui.
L'investissement a profondément évolué au cours du XXe siècle. Nos grands-parents investissaient en devenant actionnaires d'entreprises dont ils étudiaient minutieusement l'activité et les perspectives. Aujourd'hui, investir consiste de plus en plus à "acheter le marché” dans une approche infiniment plus court-termiste, notamment grâce aux ETF et à la gestion indicielle.
Cette transformation s'est accélérée avec la création des premiers indices. En 1896, Charles Dow et Edward Jones conçoivent le Dow Jones, première tentative de représentation du marché américain. Dans les années 1950 émerge le S&P 500, introduisant la pondération par capitalisation boursière qui reste aujourd'hui la norme pour la plupart des indices européens créés dans les années 1980.
Malgré leur promesse séduisante de représenter « le marché », les indices comportent des biais structurels importants. Les indices pondérés par capitalisation sont procycliques : avant l'éclatement de la bulle technologique des années 2000, les valeurs TMT (technologie, médias, télécoms) étaient surreprésentées, puis nombre d'entre elles ont disparu des indices. Le même phénomène s'est reproduit en 2007 avec les secteurs bancaire et énergétique.
Aujourd'hui, le S&P 500, considéré comme représentatif de la cote américaine, voit les valeurs de technologie comme les "Magnificent Seven" concentrer 40 % du total. De même, l'indice MSCI World, malgré son nom, concentre 74 % de sa pondération sur Wall Street. Cette concentration remet en question la véritable diversification offerte par ces indices « larges ».
Les ETF (Exchange Traded Funds) connaissent un succès planétaire avec des encours mondiaux atteignant 15 000 milliards de dollars. Ces produits séduisent par leur promesse simple : capter 100 % de la performance d'indices, et ce, à moindres frais.
Cependant, ce succès transforme fondamentalement le fonctionnement des marchés. La gestion passive représente désormais un poids égal à la gestion active classique. Les ETF conduisent à une situation où les décisions d'achat ou de vente ne se prennent plus en fonction des caractéristiques des entreprises, mais en fonction de tendances de marché. Toutes les actions sont acquises et revendues simultanément, augmentant dangereusement la corrélation entre les titres et réduisant l'effet de diversification.
La recherche empirique révèle que l'efficacité de la gestion active dépend largement du degré d'efficience du marché concerné. Sur les marchés efficients comme les actions américaines « large caps » ou les obligations d'État, la probabilité de surperformance des gérants actifs est faible. En revanche, sur les marchés moins efficients comme les pays émergents ou les petites capitalisations, voire les actions européennes « large caps », la gestion active offre de meilleures opportunités.
L'avenir semble résider dans une approche hybride et pragmatique. Il s'agit d'utiliser la gestion passive sur les marchés les plus efficients pour bénéficier de coûts réduits, tout en privilégiant la gestion active sur les marchés moins efficients où elle peut réellement apporter de la valeur ajoutée.
Cette évolution s'accompagne d'une prise de conscience croissante des limites du court-termisme. L'émergence de la gestion ESG (Environnement, Social, Gouvernance) illustre cette tendance, offrant un cadre naturellement orienté vers le long terme et une gestion véritablement active.
Le défi pour les investisseurs du XXIe siècle consiste à tirer parti des qualités de chaque approche : exploiter l'efficacité et les faibles coûts de la gestion passive tout en préservant l'expertise et la valeur ajoutée de la gestion active là où elle peut faire la différence.
Dans un contexte où les épargnants français recherchent du sens et de la rentabilité pour leur patrimoine, une opportunité se distingue : la dette privée. En effet, cette classe d’actifs permet de financer directement les entreprises tout en générant des revenus réguliers et attractifs. À mi-chemin entre rendement, diversification et utilité économique, elle s’impose comme un trait d’union puissant entre les besoins de financement de l’économie réelle et les objectifs patrimoniaux des investisseurs.
Au 1er trimestre 2025, le taux d’épargne des Français s’est établi à 19,1 % du revenu disponible, ce qui correspond à plus de 1 000 milliards d’euros, un record historique. Le patrimoine financier des ménages atteint désormais 6 500 milliards d’euros affectés pour les deux tiers, à parité, en dépôts ou livrets réglementés et en assurance-vie.
Cette affirmation attribuée au père de la physique moderne, Albert Einstein, souligne l’idée que la connaissance, aussi rigoureuse soit-elle, devient stérile si elle n’est pas accueillie dans un climat de confiance mutuelle.
Dans un monde patrimonial en mutation, le Family Office s’impose comme un acteur central pour accompagner les grandes fortunes dans la gestion stratégique et durable de leur patrimoine. Ce chef d’orchestre discret mais décisif aide les familles à conjuguer pérennité, diversification et vision à long terme.
Investir en Bourse peut sembler complexe, mais certaines stratégies rendent l’expérience plus accessible et lisible. Le mandat Action Europe Dividendes, géré par Zenith Asset Management*, en est un bon exemple : il mise sur la solidité des grandes entreprises européennes et leur capacité à verser des dividendes réguliers.
Après avoir fortement chuté début avril, suite aux annonces protectionnistes de la nouvelle administration américaine, les marchés financiers mondiaux ont entamé un rebond significatif, portés par l'espoir de désescalade qui semble se dessiner.