Les successions sont régies par la loi lorsque le défunt n’a pas disposé de ses biens par des libéralités ; dans ce cas on parle de dévolution légale. A l’inverse, les successions peuvent être régies par la volonté du défunt ; dans ce cas on parle de dévolution testamentaire ou volontaire.
Le défunt n’a rien prévu de son vivant et c’est la loi qui détermine les personnes appelées à recueillir les biens de sa succession. En dévolution légale, les héritiers légaux sont liés au défunt par un lien de parenté (descendants, ascendants, frères/sœurs…) ou par un lien de mariage (conjoint).
Il faut distinguer deux situations :
L’article 734 du code civil précise expressément l’ordre des héritiers en cas d’absence d’un conjoint survivant. Si un héritier existe dans le 1er ordre alors les ordres suivants seront écartés de la succession.
Au sein de chaque ordre, le classement entre héritiers se fait également en fonction du nombre de degré (jusqu’au 6ème degré). Il faut regarder le nombre de générations qui séparent l’héritier du défunt.Il peut donc y avoir concours entre des héritiers de degrés inégaux ou encore un partage inégal entre héritiers de même degré.
Depuis les lois du 3 décembre 2001 & 23 juin 2006 les droits successoraux du conjoint survivant ont été accrus.
Pour hériter le conjoint survivant ne doit pas être divorcé définitivement ce qui veut dire que le survivant d’un couple séparé de corps hérite également (sauf convention contraire signée entre les époux).
Les droits du conjoint à la succession dépendront de la présence ou non d’ascendant et/ou de descendant du défunt :
La loi prévoit également des droits spécifiques au profit du conjoint survivant ; en voici deux exemples :
La dévolution légale : les successions dévolues à l’Etat
Lorsqu’il n’existe aucun héritier du 1er au 4ème ordre et jusqu’au 6ème degré alors l’Etat recueille la succession.
La dévolution successorale peut être réglée entièrement par des dispositions du défunt pour la quotité disponible.
Il existe plusieurs mécanismes permettant d’anticiper sa propre dévolution successorale :
L’article 912 du code civil définit la réserve héréditaire.
Elle doit s’entendre de la portion de ses biens dont une personne ne peut disposer à titre gratuit et qui doit obligatoirement être réservée à ses héritiers réservataires (c’est-à-dire ses descendants ou son conjoint en l’absence de descendants).
A l’inverse, la quotité disponible est le surplus des biens dont une personne peut disposer librement.
La quotité disponible ordinaire est variable selon le nombre d’enfants :
Il est possible de donner plus de droit à son conjoint en lui attribuant la quotité disponible spéciale entre époux par testament authentique. Le survivant aura ici le choix entre trois options :
Si le défunt a consenti des libéralités au-delà de la quotité disponible à une autre personne qu’un héritier réservataire, alors ce dernier peut faire réduire la libéralité qui porte atteinte à sa réserve.
L’héritier réservataire peut aussi accepter de ne pas recevoir (partiellement ou totalement) sa réserve héréditaire.
Il doit alors procéder à Renonciation Anticipée à l'Action en Réduction (RAAR).
La transmission d’un patrimoine se prépare sur la durée et à tout âge. Depuis plus de 30 ans, nos équipes vous accompagnent dans l’anticipation et l’optimisation de votre succession.
Laëtitia Redon Ingénieur Patrimonial