Peut-on vendre une maison ou un appartement après donation ? Les conditions à remplir pour vendre un bien reçu

Contenu mis à jour le 25 janvier 2023
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Vous avez reçu un bien immobilier en donation et vous souhaitez le vendre ? Sachez qu'il n’est possible de le vendre que sous certaines conditions.

En effet, certaines clauses de l’acte notarié de donation peuvent interdire la vente du bien reçu en don ou du moins fixer des conditions pour que cela soit possible. 

Quelles différences entre un bien immobilier donné et un bien hérité ?

Avant d'aller plus loin, il convient de faire la différence entre de la donation et une succession. Dans les deux cas, il s'agit de la transmission d'un patrimoine. De ce fait, elles doivent toutes les deux être déclarées aux services des impôts.

La donation est réalisée de son vivant par une personne qui veut transmettre certains de ses biens, immobiliers notamment. La donation d'un bien immobilier est ainsi un acte juridique par lequel une personne transfère la propriété d'un bien à un autre. Le donateur doit rédiger un acte notarié pour que la donation soit valable.

Peut-on vendre une maison ou un appartement dont on a hérité ?

Peut-on vendre une maison ou un appartement dont on a hérité ?

S’il y a plusieurs héritiers, un accord devra être obligatoirement trouvé entre toutes les parties pour réaliser la vente immobilière du bien hérité. L’acte de succession est rédigé par le notaire qui, en fonction des volontés de la personne décédée dans son testament et de la législation, déterminera les droits des différents héritiers. C’est aussi lui qui s’occupe de la mise en place des procédures fiscales et hypothécaires et du paiement des droits de succession.

Peut-on vendre une maison ou un appartement après donation ?

Peut-on vendre une maison ou un appartement après donation ?

La vente d'un bien reçu en donation nécessite l'accord de tous les ayants-droits. Pour être sûr de pouvoir réaliser la revente d’un bien immobilier donné, il faut tout simplement que le donateur le précise dans l’acte de donation. Pour cela, plusieurs possibilités s'offrent au donateur. Le donateur peut aussi mettre en place une condition suspensive à l'autorisation de vente. Ainsi, le bien, qu'il s'agisse d'un appartement ou d'une maison pourra être vendu par le donataire si et seulement si, les conditions précisément nommées sont dûment remplies. Cela peut être par exemple une condition liée au nombre d’années de détention.

Les clauses ne permettant pas de vendre

Certaines clauses de l’acte notarié de donation peuvent interdire la vente du bien reçu en don, même s’il s’agit d’une donation de vos parents ou d’un membre de la famille. Passage en revue des trois clauses principales.

Donation d'un bien immobilier de son vivant avec la clause d’inaliénabilité 

C’est la clause la plus répandue. Elle permet au donateur d’interdire au donataire de revendre ou de donner le bien immobilier. Elle est souvent utilisée lorsque le donateur refuse que le bien ne sorte du cadre familial. Attention, cette interdiction doit être temporaire et justifiée. Elle ne peut donc pas durer tout au long de la vie du donateur. Il a néanmoins la possibilité de la prolonger jusqu’à son décès.

Vendre un bien en donation-partage : la clause de réserve d’usufruit

Dans le cadre d’une donation-partage avec usufruit, la nue-propriété (droit de disposer du bien) vous est transférée, mais l’usufruit (droit d’utiliser le bien et d’en percevoir les revenus) revient toujours au donateur. Au décès du donateur, l’usufruit vous reviendra en votre qualité de donataire. Vous en deviendrez alors l’unique propriétaire.

Vente d'un bien en donation avec usufruit : est-ce que l'usufruitier peut vendre ?

Comme nous l'avons vu, dans la majorité des cas, l'usufruitier ne peut pas vendre. Mais renseignez-vous car cette clause permet, sous certaines conditions, la vente du bien par le donataire en cas d’accord du donateur.

Le droit de retour conventionnel

Enfin, dernière possibilité, le donateur peut ajouter une clause de droit de retour du bien immobilier si le donataire venait à décéder. Ainsi, les descendants du donataire ne disposeront pas du bien en question, la propriété reviendra alors au donateur. Ainsi, la présence d’une clause de droit de retour interdit formellement la vente du bien cédé.

Conclusion

La vente d'un bien reçu en donation est un sujet délicat, s’agissant de protéger les intérêts du donateur et du donataire. Pour cela, il est important de se faire accompagner par des professionnels dans la rédaction des clauses qui apparaitront dans l'acte de donation. Il est également recommandé se renseigner auprès de l'administration fiscale avant de procéder à la vente.

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La renonciation anticipée à l’action en réduction est une exception à l’interdiction des pactes sur succession future. Elle permet à une personne de renoncer par anticipation à l’intégralité de sa réserve héréditaire ou à une partie seulement ou sur un bien déterminé.
Par principe la donation doit être faite par acte authentique devant notaire à peine de nullité. C’est un contrat solennel qui se forme par l’échange des consentements du donateur et du donataire. Elle ne prend effet qu’au jour de l’acceptation par le donataire.
Les époux peuvent assurer leur protection mutuelle au-delà des droits légaux par la rédaction d’un testament (voir notre fiche spécifique sur le testament) ou d’une donation au dernier vivant.
La donation-partage permet à une personne de son vivant, de procéder à la distribution de ses biens entre ses héritiers
L’auteur de la donation graduelle (donateur ou testateur) impose à la personne gratifiée l’obligation de conserver sa vie durant les biens ainsi reçus, et de les transmettre à sa propre mort à une seconde personne d’ores et déjà désignée par le disposant.
Le mandat de protection future permet à une personne majeure (mandant) et ne faisant pas l’objet d’une mesure de protection de désigner à l'avance, une ou plusieurs personnes (mandataires) pour le représenter le jour où elle ne sera plus en capacité (perte de capacité physique et mentale) de gérer ses intérêts dans les actes de la vie civile.
Depuis le 1er janvier 2007, il peut être souscrit par toute personne nommé le "mandant" souhaitant qu'à son décès, la gestion de tout ou partie de son patrimoine soit confiée à une ou plusieurs personne(s) de confiance nommé "mandataire(s)" qui agiront dans l'intérêt d’un ou plusieurs héritiers identifiés.
Le testament permet d’organiser sa succession. C’est un acte personnel et écrit, révocable à tout moment, par lequel le testateur désigne les personnes qui recevront, à son décès, une partie ou la totalité de son patrimoine.
Les successions sont régies par la loi lorsque le défunt n’a pas disposé de ses biens par des libéralités ; dans ce cas on parle de dévolution légale. A l’inverse, les successions peuvent être régies par la volonté du défunt [...]
L’article 893 du code civil précise « La libéralité est l'acte par lequel une personne dispose à titre gratuit de tout ou partie de ses biens ou de ses droits au profit d'une autre personne. Il ne peut être fait de libéralité que par donation entre vifs ou par testament. » [...]
La succession dans une famille recomposée n’est jamais simple à gérer. Faut-il avantager son conjoint ou ses enfants ? Quelle est la place des beaux-enfants ?
La transmission d’un important patrimoine immobilier peut être coûteuse pour les héritiers. En ligne directe, le taux d’imposition maximum du barème de droits de succession est de 45 %.
À la suite d’un décès, les héritiers ont le choix entre trois options. Ils peuvent accepter la succession purement et simplement, y renoncer ou l'accepter à concurrence de l'actif net.
S’il n’est pas bien préparé en amont, l’héritage peut être source de conflit. Dans le cas des familles recomposées, ce constat est encore plus vrai. Si certains des enfants se sentent lésés, ils ont des moyens pour contester.
Depuis 2001, le conjoint survivant non divorcé est traité comme un véritable héritier. Attention néanmoins, les enfants du défunt ou des membres de sa belle-famille dans le cas de familles recomposées limiteront ses droits.
Lorsque l’on entend le mot donation, on pense souvent qu’il s’agit d’aider de son vivant l’un de ses héritiers. Pourtant, il est également possible de réaliser une donation au profit d'une personne étrangère à la famille, comme un ami par exemple. On parle alors de donation à un tiers.
Il n’y a pas de montant clairement défini permettant de distinguer ce qui relève du don de somme d’argent ou du présent d’usage. À la différence du don de somme d’argent, les présents d’usage n’ont pas à être déclarés.
La donation avec réserve d’usufruit permet à des parents d’anticiper la transmission de leur patrimoine à leurs enfants, sans se démunir totalement et à un moindre coût fiscal.
La donation peut être un outil intéressant pour préparer sa transmission. Attention néanmoins, les droits de donation devront, dans la plupart des cas, être payés par le donataire, celui qui reçoit, et non le donateur, celui qui donne.
L’époux survivant n’hérite pas systématiquement de la totalité du patrimoine de son conjoint. En présence d’enfants, communs ou nés d’une précédente union, il n’a droit qu’à un quart de ses biens en pleine propriété ou à la totalité en usufruit.
En matière de donation, l’âge de 80 ans est souvent perçu comme une limite. Pourtant, ce n’est pas le cas. Une donation aux enfants et petits-enfants peut être réalisée quel que soit l’âge du donateur.