Les différents segments de l’investissement en non coté
L’investissement dans les titres d’entreprises non cotées est en forte croissance. Selon le fournisseur de données Preqin, en 2022, les actifs privés représentaient un encours de 7,6 trilliards de dollars au niveau mondial. Ces encours comprennent l’ensemble des stratégies d’investissement autour desquels les acteurs se sont organisés.
Une première approche consiste à cartographier les investissements (Private Equity) selon les phases de développement des entreprises.
Non coté : le capital-risque et le capital-développement
Le « capital-risque » concerne l’investissement dans les entreprises les plus jeunes (les start-up). Les créateurs d’entreprises dans les phases d’amorçage sont généralement accompagnés par des investisseurs individuels appelés « Business Angels ».
Un peu plus en avant dans son cycle de développement, l’entreprise cherche à accélérer sa croissance, à augmenter ses parts de marché et à améliorer sa rentabilité. Son financement peut être réalisé par des fonds d’investissements collectifs sous le vocable de « capital-risque » et/ou fonds de « croissance ». En 2022, ils représentaient respectivement 22 % et 10 % des montants investis en actifs privés à travers le monde.
Dans un stade de développement plus avancé, l’entreprise cherche à se développer à l'international, diversifier ses produits ou services, et renforcer sa position concurrentielle. La croissance de l’activité de l’entreprise semble moins risquée, mais l’accompagnement financier de l’entreprise demande des montants plus conséquents pour financer son développement. Ces financements sont généralement apportés par des fonds de « capital-développement ». Pour rechercher des performances élevées, ils peuvent compléter l’investissement en actions par des emprunts bancaires. Dans ce cas, on parle aussi de fonds de « LBO » (Leverage Buy Out). Ces types de véhicules représentent 28 % des encours mondiaux. On peut aussi retrouver dans cette catégorie des stratégies de « capital-transmission » lorsque les actionnaires dirigeants souhaitent se retirer ou dites de « retournement » lorsqu’il s’agit de redresser une entreprise en difficulté.
Non coté : l’investissement en immobilier et dans les infrastructures
L’immobilier et les infrastructures (dont les projets d’énergies renouvelables) constituent des stratégies à part entière. Elles se distinguent des précédentes par la nature de leurs activités qui s’inscrivent sur des horizons étendus et avec une relative bonne visibilité des flux financiers générés.
Ces fonds d’investissement représentent respectivement 12 % et 10 % des encours mondiaux.
Non coté : les fonds de dettes privées, un soutien complémentaire
Enfin, le dernier segment est constitué par les fonds de dettes privées. Ils viennent souvent accompagner les fonds de Private Equity par des opérations de prêts pour soutenir le développement des entreprises. Ces fonds sont généralement moins risqués que les fonds actions. Ils représentent 11 % des encours mondiaux.
Le marché des actifs privés est en plein développement et reste très innovant. Au-delà de l’accès au financement, les fonds d’investissement apportent aux entreprises une expertise en gestion et leur réseau. De plus, ils contribuent également à accélérer les opérations de croissance externe.
Sources : Private Equity : État des Lieux et Vulnérabilités (2023). Laurent Grillet Aubert. Étude AMF
Parlons Patrimoine Février 2025
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