Publié le 1 mars 2025

Les différents segments de l’investissement en non coté

L’investissement dans les titres d’entreprises non cotées est en forte croissance. Selon le fournisseur de données Preqin, en 2022, les actifs privés représentaient un encours de 7,6 trilliards de dollars au niveau mondial. Ces encours comprennent l’ensemble des stratégies d’investissement autour desquels les acteurs se sont organisés. 

Une première approche consiste à cartographier les investissements (Private Equity) selon les phases de développement des entreprises. 

Non coté : le capital-risque et le capital-développement 

Le « capital-risque » concerne l’investissement dans les entreprises les plus jeunes (les start-up). Les créateurs d’entreprises dans les phases d’amorçage sont généralement accompagnés par des investisseurs individuels appelés « Business Angels ». 

Un peu plus en avant dans son cycle de développement, l’entreprise cherche à accélérer sa croissance, à augmenter ses parts de marché et à améliorer sa rentabilité. Son financement peut être réalisé par des fonds d’investissements collectifs sous le vocable de « capital-risque » et/ou fonds de « croissance ». En 2022, ils représentaient respectivement 22 % et 10 % des montants investis en actifs privés à travers le monde. 

Dans un stade de développement plus avancé, l’entreprise cherche à se développer à l'international, diversifier ses produits ou services, et renforcer sa position concurrentielle. La croissance de l’activité de l’entreprise semble moins risquée, mais l’accompagnement financier de l’entreprise demande des montants plus conséquents pour financer son développement. Ces financements sont généralement apportés par des fonds de « capital-développement ». Pour rechercher des performances élevées, ils peuvent compléter l’investissement en actions par des emprunts bancaires. Dans ce cas, on parle aussi de fonds de « LBO » (Leverage Buy Out). Ces types de véhicules représentent 28 % des encours mondiaux. On peut aussi retrouver dans cette catégorie des stratégies de « capital-transmission » lorsque les actionnaires dirigeants souhaitent se retirer ou dites de « retournement » lorsqu’il s’agit de redresser une entreprise en difficulté. 

Non coté : l’investissement en immobilier et dans les infrastructures 

L’immobilier et les infrastructures (dont les projets d’énergies renouvelables) constituent des stratégies à part entière. Elles se distinguent des précédentes par la nature de leurs activités qui s’inscrivent sur des horizons étendus et avec une relative bonne visibilité des flux financiers générés.  

Ces fonds d’investissement représentent respectivement 12 % et 10 % des encours mondiaux. 

Non coté : les fonds de dettes privées, un soutien complémentaire 

Enfin, le dernier segment est constitué par les fonds de dettes privées. Ils viennent souvent accompagner les fonds de Private Equity par des opérations de prêts pour soutenir le développement des entreprises. Ces fonds sont généralement moins risqués que les fonds actions. Ils représentent 11 % des encours mondiaux. 

Le marché des actifs privés est en plein développement et reste très innovant. Au-delà de l’accès au financement, les fonds d’investissement apportent aux entreprises une expertise en gestion et leur réseau. De plus, ils contribuent également à accélérer les opérations de croissance externe. 

Sources : Private Equity : État des Lieux et Vulnérabilités (2023). Laurent Grillet Aubert. Étude AMF   

Thématiques : Actualité financière

François Jubin

Senior Advisor

A lire dans la même catégorie
 
26 septembre 2025

Créer une entreprise, la faire grandir, la céder ou la transmettre : derrière ces mots se cache une aventure humaine et économique, jalonnée de choix déterminants. À chaque étape, le dirigeant se retrouve face à des décisions qui engagent son avenir, celui de son entreprise et de sa famille. Et dans ce parcours, une certitude s’impose : l’accompagnement n’est pas une option, mais un levier de réussite.

26 septembre 2025

Il y a des idées qui reviennent régulièrement dans le débat public, portées par la promesse d’une « justice fiscale » et d’un monde meilleur. La taxe Zucman, impôt plancher sur la fortune (IPF) de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, en est l’exemple parfait. Mais, derrière la façade a priori séduisante de la lutte contre les inégalités, cette mesure relève surtout d’une démagogie fiscale qui ignore la réalité économique, juridique et même… mathématique.

26 septembre 2025

Bien que le mandat de protection future et le mandat à effet posthume aient été introduits il y a plus de quinze ans dans le Code civil français, ces dispositifs continuent d’évoluer. Ainsi, le décret n°2024-1032 a récemment instauré le registre des mandats de protection future, comme le prévoyait déjà la loi de 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement.

26 septembre 2025

En France, la gestion des produits financiers pour un majeur protégé est encadrée par la loi. L’objectif est de garantir la protection des intérêts de la personne vulnérable tout en assurant une administration adaptée de son patrimoine.

26 septembre 2025

Dans un environnement marqué par l’inflation, la volatilité des marchés financiers et l’évolution constante de la fiscalité, les stratégies d’investissement doivent répondre à une double exigence : préserver le capital déjà constitué et assurer des revenus stables et durables. La clé réside dans une stratégie équilibrée, qui s’appuie sur toutes les classes d’actifs disponibles. Cette diversification n’est pas seulement une opportunité, c’est aussi une obligation pour sécuriser son avenir financier.

25 juillet 2025

À l’heure où les ETF séduisent de plus en plus d’investisseurs, la question mérite d’être posée. Entre promesse de performance, coûts réduits et vrais enjeux de diversification, faisons le point sur deux approches qui façonnent le paysage financier d’aujourd’hui.