Lors du dénouement du contrat d’assurance-vie à raison du décès du souscripteur assuré, les capitaux versés au profit des bénéficiaires désignés échappent à la masse successorale, ce qui permet d’éviter l’application des droits de succession, à l’exception des primes versées après 70 ans, qui sont soumises à un régime fiscal distinct.
Pour les contrats souscrits depuis le 13 octobre 1998 et les primes versées à compter de cette date sur les contrats en cours, les capitaux versés par l’assureur en cas de décès sont exonérés des droits de mutation en deçà de l’abattement de 152 500 € euros par bénéficiaire autre que le conjoint ou le partenaire.
Au-delà de cet abattement, l’article 990 I du Code général des impôts assujettit les capitaux à une taxe de 20 % quel que soit le lien de parenté entre le souscripteur et le bénéficiaire.
Ce taux est porté à 31,25 % pour la fraction de la part taxable de chaque bénéficiaire supérieure à 700 000 euros. Compte tenu de l’abattement (152 500 euros par bénéficiaire), les contrats visés sont donc ceux qui dépassent 852 500 euros par bénéficiaire (152 500 euros + 700 000 euros).
Prenons l’exemple d’un capital décès de 2 000 000 euros versé à un bénéficiaire unique.
Par ailleurs, les contrats dis vie-génération bénéficient d’un abattement d’assiette supplémentaire de 20% pour l’application du prélèvement sur les capitaux décès, qui se cumule avec l’abattement général de 152 500 euros par bénéficiaire (CGI, art. 990 I, I-al 1ᵉʳ).
L’abattement est égal à 20% de la part transmise à chaque bénéficiaire d’un contrat vie-génération dénoué à raison d’un décès survenu depuis le 1ᵉʳ juillet 2014. Il s’applique avant l’abattement de 152 500 euros et ne concerne que les prestations régies par l’article 990 I du CGI.
Pour pouvoir bénéficier de l’abattement supplémentaire, le contrat doit respecter des quotas d’investissement en unités de compte affectées au financement de certains secteurs de l’économie (ie le logement social et intermédiaire, l’économie sociale ou solidaire, le capital-risque ou encore les entreprises de taille intermédiaire).
En cas de démembrement de la clause bénéficiaire, chacun des nu-propriétaire et usufruitier sera considéré comme bénéficiaire au prorata de la part lui revenant, déterminée selon le barème de l’article 669 du CGI, et l’abattement de 152 500 euros sera réparti entre eux dans les mêmes proportions. À noter qu’il convient d’appliquer autant d’abattements qu’il y a de couple « usufruitier/nu-propriétaire ». En outre, lorsque l’un des bénéficiaires mentionnés au contrat est exonéré (cas du conjoint survivant ou du partenaire d’un PACS), la fraction d’abattement non utilisée par ledit bénéficiaire ne bénéficie pas aux autres bénéficiaires désignés au contrat.
La première loi de finances rectificative pour 2011 a modifié les règles de territorialité du prélèvement de l’article 990 I du CGI. Le prélèvement est applicable à l’ensemble des bénéficiaires si l’assuré est résident fiscal français au moment de son décès ou, pour les seuls bénéficiaires domiciliés fiscalement en France au moment du décès et qui l’ont été pendant au moins six années au cours des dix années précédant le décès lorsque l’assuré est non-résident.
Depuis le 21 août 2010, les produits afférents au contrat, constatés lors du dénouement par décès de l’assuré, sont désormais soumis aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 % dès lors qu’ils ne l’ont pas été auparavant.
Il peut sembler paradoxal d’intituler dans la langue de Shakespeare le sommet vantant les mérites de la France. Choose France, littéralement, « Choisissez la France », accueille en effet, chaque année depuis 2018, les dirigeants de multinationales pour les convaincre d’investir dans le pays présenté comme le plus attractif d’Europe : la France.
Ce sont chaque année des dizaines de milliers d’entreprises qui font défaut en France… L’année 2024 enregistrant une hausse inquiétante des défaillances d’entreprises avec une hausse de plus de 15 % en un an. Les facteurs sont multiples, mais ne peuvent pas se résumer au seul environnement économique, car parmi les éléments déclencheurs trop souvent négligés, on retrouve l’absence de protection du dirigeant et de son entreprise.
L’investissement dans les titres d’entreprises non cotées est en forte croissance. Selon le fournisseur de données Preqin, en 2022, les actifs privés représentaient un encours de 7,6 trilliards de dollars au niveau mondial. Ces encours comprennent l’ensemble des stratégies d’investissement autour desquels les acteurs se sont organisés.
Le choix du lieu de domiciliation en Espagne peut avoir des implications différentes pour le dirigeant d’entreprise, tant au niveau de son patrimoine professionnel que personnel. L’Espagne possédant un modèle plus fédéraliste que la France avec 17 communautés autonomes, les disparités civiles et fiscales sont parfois très importantes entre les communautés.
Le Conseil constitutionnel a rendu, ce jeudi 13 février 2025, sa décision n°2025-874 DC validant l’essentiel de la loi de finances pour 2025. Publiée le 14 février 2025 sous la référence LOI n°2025-127, cette loi introduit plusieurs mesures clés, dont les principales dispositions à retenir sont les suivantes :
Les donations intergénérationnelles, malgré l’optimisation fiscale qu’elles représentent, ne sont pas sans implications juridiques et successorales. Il est donc nécessaire de ne pas omettre les incidences civiles d’une telle libéralité.