Publié le 31 mai 2024

Les enjeux de la diversification financière

L’axiome de base d’une gestion avisée de ses deniers repose sur un choix pluriel des investissements projetés. Il s’agit de diversifier ses placements, afin de ne pas leur faire endurer le risque d’être soumis à un unique aléa : celui de l’évolution du seul actif au sein duquel l’investissement a été réalisé. 

La diversification consiste donc à investir dans plusieurs classes d’actifs dont les performances sont par essence décorrélées. C’est au début des années 50 que le futur prix Nobel, Harry Markowitz, a développé cette théorie moderne du portefeuille inspirée des statistiques et des mathématiques, pour introduire le principe selon lequel le meilleur choix de portefeuille est celui qui minimise le risque pour un rendement attendu donné.

Afin de juguler le risque, le professeur Markowitz a émis l’idée qu’il existe des proportions non-nulles qu’un portefeuille composé de plusieurs actions propose des variations plus faibles que chacune d’elles, prise séparément.

Ainsi, à chaque niveau de rendement attendu, correspond un portefeuille composé d’une portion de tous les actifs disponibles, lequel offre un niveau de risque inférieur à la moyenne de ses composantes.

Plus les actifs sont décorrélés, plus la volatilité du portefeuille est réduite, et plus la diversification est efficace dès lors qu’elle s’appuie sur une juste répartition. Celle-ci peut prendre différentes formes : les classes d’actifs (actions, obligations, immobilier…), les zones géographiques, mais également les secteurs d’activités ou encore les tailles d’entreprises, sans oublier le choix de la pondération de ces classes d’actifs dans la construction du portefeuille.

Au-delà de la diversification, l’organisation de l'épargne dépend aussi de la construction d’un budget selon les objectifs poursuivis, l’horizon de placement et les besoins de protection recherchés.

Chacun sera alors en mesure d'estimer à sa juste valeur le risque pris. 

Thématiques : Actualité financière

Benoist Lombard

Directeur Général Adjoint du groupe Crystal et Président Maison Laplace

A lire dans la même catégorie
 
31 octobre 2025

La réussite d’une entreprise repose nécessairement sur un ensemble de facteurs économiques et conjoncturels, qui ne suffisent pas à eux seuls à assurer le développement de la société. Le dénominateur commun à la croissance d’une entreprise est par essence l’Humain, et plus particulièrement les « hommes-clés » que l’on retrouve derrière chaque projet entrepreneurial.

31 octobre 2025

Avec une dette publique dépassant 115 % du PIB et un déficit persistant de 5,4 %, la France traverse une zone de turbulences sans précédent.

31 octobre 2025

Le projet de loi de finances pour 2026, tel que présenté en Conseil des Ministres le 14 octobre 2025 envisage d’instaurer de nouvelles impositions et la suppression ou modification de certaines mesures fiscales.

31 octobre 2025

En France, près de 37 000 transmissions ont été enregistrées en 2024 et la vague de départs à la retraite des dirigeants va se renforcer : sur la décennie à venir, environ 500 000 entreprises vont être transmises. La préparation de cette transmission est le gage de la pérennité de l’entreprise.

26 septembre 2025

Créer une entreprise, la faire grandir, la céder ou la transmettre : derrière ces mots se cache une aventure humaine et économique, jalonnée de choix déterminants. À chaque étape, le dirigeant se retrouve face à des décisions qui engagent son avenir, celui de son entreprise et de sa famille. Et dans ce parcours, une certitude s’impose : l’accompagnement n’est pas une option, mais un levier de réussite.

26 septembre 2025

Il y a des idées qui reviennent régulièrement dans le débat public, portées par la promesse d’une « justice fiscale » et d’un monde meilleur. La taxe Zucman, impôt plancher sur la fortune (IPF) de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, en est l’exemple parfait. Mais, derrière la façade a priori séduisante de la lutte contre les inégalités, cette mesure relève surtout d’une démagogie fiscale qui ignore la réalité économique, juridique et même… mathématique.