Cette expression peut être utilisée pour décrire la dynamique actuelle de l’inflation (le premier train) et de la croissance (le second train) aux États-Unis.
Depuis le pic de juillet 2022 (+ 9,1 %), l’inflation diminue (+2,9 %) et se rapproche de l’objectif de la Réserve Fédérale (+2 %).
En dépit de ce succès, la Banque Centrale a maintenu ses taux d’intervention à un niveau élevé (5,50 % pour le taux de refinancement), afin de s’assurer que l’instauration d’une boucle prix-salaire ne viennent s’installer et ainsi ancrer durablement les anticipations d’inflation des entreprises et des consommateurs.
En effet, sur les derniers exercices, la consommation et l’investissement ont contribué à maintenir une activité élevée. Le chômage a fortement reculé durant cette phase du cycle (3,4 % en avril 2023) engendrant des tensions sur le marché du travail avec des entreprises confrontées à des difficultés de recrutement. Ces tensions se sont transformées en hausse de salaires (encore à +4,7 % en juin 2024) et de coûts unitaires du travail malgré les gains de productivité généreux réalisés par les entreprises.
La baisse de l’inflation s’est opérée dans un premier temps sur les composantes les plus volatiles, à savoir l’énergie et l’alimentation. Celle des autres biens et services (core inflation) a été plus longue et a montré une décélération.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’apaisement des tensions sur le marché du travail reste le dernier verrou préalable à un assouplissement monétaire. Les statistiques publiées ces derniers mois permettent d’être optimiste de ce point de vue. Le taux de chômage remonte sur des niveaux plus naturels* (+4,2 %) et la hausse des salaires se fait plus douce.
En même temps, les modérations salariales à l’œuvre sont aussi le fruit d’un ralentissement de l’activité économique. Les créations d’emploi diminuent (+142 000 en août 2024), la production industrielle stagne, le taux d’utilisation des capacités de production est redescendu à 78 % (vs 81 % en 2022), les enquêtes auprès des directeurs d’achat montrent une activité en légère expansion (ISM Service à 51,5 en août) et les ventes au détail progressent de seulement 2,7%.
Ce ralentissement souhaité pour sortir de la surchauffe doit néanmoins être regardé avec attention. En effet, si les prévisions des économistes entrevoient un atterrissage en douceur en raison notamment d’une situation présente du consommateur plutôt confortable (134,4 en août) et de la baisse des taux à venir, un scénario de réaction en chaîne (baisse de l’activité entraînant celle de l’emploi, puis la consommation, puis l’activité…) ne peut être exclu. Les prochaines statistiques avancées de l’activité seront donc scrutées avec intérêt pour jauger de la nature du ralentissement à l’œuvre.
(*) En économie, le taux de chômage naturel correspond au taux de chômage non inflationniste qui existerait même dans une économie saine et en pleine capacité. Il comprend le chômage frictionnel (lié aux transitions professionnelles) et le chômage structurel (lié aux changements dans les industries et les technologies). Le taux de chômage naturel varie au fil du temps en fonction des changements dans les politiques du marché du travail, les niveaux d'éducation et d'autres facteurs économiques. Aux États-Unis, le taux de chômage naturel est généralement estimé entre 4 % et 5 %.
L’environnement du conseil est complexe et nul ne peut prétendre apporter, seul, l’ensemble des solutions pour sécuriser les différents aspects du développement d’un patrimoine. L’offre de conseils semble toujours plus importante, et paradoxalement, il est parfois difficile de savoir à qui s’adresser pour obtenir des réponses aux différentes problématiques civiles, fiscales, en matière de transmission, de protection sociale ou d’investissements.
Dans la vie, rien n'est plus certain que l'incertitude. Se souvenir que l'on doit mourir rappelle la fragilité de notre existence et trouve une résonance particulière dans le domaine de la gestion de patrimoine, où l'anticipation des imprévus est essentielle pour assurer la sécurité financière de ses proches et garantir la paix familiale.
À l’aune de cette citation, nous sommes tous des Warren Buffett. Investir implique une stratégie à long terme, nécessitant de la patience et une vision claire de l'avenir.
Cet adage populaire suggère qu'une gestion saine de ses finances personnelles permet davantage de liberté et de stabilité financière. Mais cet adage, pourrait-il s'appliquer à la gestion des finances publiques ?
Cette citation – souvent attribuée à tort à Sénèque – peut être une métaphore utile pour appréhender la volatilité et les incertitudes inhérentes aux marchés. Au lieu de se paralyser par la peur des corrections du marché ou des périodes de baisse, cette perspective suggère de trouver des moyens de tirer parti des conditions difficiles, afin de se positionner avantageusement pour l'avenir.
Les marchés obligataires ont été très optimistes sur le rythme de baisse des taux monétaires attendus en 2024. Le rappel à l’ordre de Christine Lagarde le 14 décembre dernier (« il ne faut pas baisser la garde » face à l’inflation) a participé à insuffler davantage de réalisme dans les équilibres du marché : quasiment l’ensemble des taux « Investment Grade » ont repris 40 points de base sur les 20 premiers jours de 2024.