« Le succès est le résidu de la planification » - Benjamin Franklin

Cette citation de Benjamin Franklin, concise et puissante, nous rappelle que le succès n’est pas un événement fortuit, mais le fruit d’une préparation rigoureuse. Dans la gestion de ses affaires privées, qu’il s’agisse de finances, de projets familiaux ou de trajectoire personnelle, la planification devient un acte stratégique. Elle permet de structurer l’action, de réduire l’incertitude et de transformer les intentions en résultats concrets. 

Cette idée trouve un écho profond dans la pensée de Paul Ricoeur, qui voit dans l’anticipation une forme d’imagination appliquée au réel. Pour Ricoeur, planifier, c’est projeter une vision de soi dans le futur, en cohérence avec son histoire et ses valeurs. La planification devient alors un acte narratif : elle relie le passé (mémoire), le présent (décision) et le futur (projet). Ainsi, le succès ne réside pas seulement dans l’atteinte d’un objectif, mais dans la capacité à inscrire ses choix dans une temporalité réfléchie. 

De son côté, Sun Tzu, dans L’Art de la guerre, affirme :  « Celui qui n’a pas de plan est perdu dans le tumulte du champ de bataille. » Cette maxime, bien que militaire, s’applique parfaitement à la vie privée. Sans planification, l’individu devient vulnérable aux aléas, aux imprévus, et aux pressions extérieures. Planifier, c’est se donner les moyens de rester maître de ses choix, même dans l’incertitude. C’est anticiper les risques, préparer les ressources, et agir avec stratégie. 

En croisant ces trois pensées, on comprend que la planification est bien plus qu’un outil technique : elle est une philosophie de l’action. Elle permet de transformer le chaos en ordre, l’intuition en méthode, et l’espoir en réussite. Le succès, dans cette perspective, n’est pas une récompense miraculeuse, mais le résidu naturel d’une démarche consciente, structurée et anticipée.