Il n’a sans doute jamais été aussi difficile de connaitre les règles qui régiront la taxation de ses revenus et de son patrimoine qu’en ce début d’année 2025. Après la censure du gouvernement Barnier, la loi de finances a certes été adoptée par le Sénat le 23 janvier. Mais, l’épisode interminable du parcours parlementaire du budget 2025 passe fin janvier l’étape de la commission mixte paritaire. En cas de désaccord persistant, le gouvernement peut demander à l’Assemblée nationale de statuer définitivement. Dès lors, sauf censure, deux dispositions majeures touchent les particuliers.
Une des deux dispositions majeures est l'instauration d’une contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR) taxant au taux minimum de 20 % les foyers dont le revenu fiscal de référence excède 250 000 € pour les célibataires et 500 000 € pour les couples mariés ou pacsés.
Par ce mécanisme, la composante IR de la flat tax augmente de plus de…56 % en passant de 12,8 % à 20 % dans l’hypothèse de revenus constitués exclusivement de capitaux mobiliers. Bien entendu, cette mesure est présentée comme temporaire, à l’instar de la contribution exceptionnelle des hauts revenus instaurée en 2012 et toujours en vigueur.
La seconde disposition majeure est la création d’un « impôt sur la fortune improductive », ou comment l’ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune) remplace l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) supprimé en 2018 par le premier gouvernement du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.
Ce nouvel impôt, résurgence donc de l’ISF, frappera non seulement les biens immobiliers, y compris la résidence principale du contribuable, mais aussi ses liquidités, ses placements financiers, ou bien encore l’assurance-vie, ses biens meubles corporels, ses droits de propriété littéraire, artistique et industrielle, ainsi que ses actifs numériques. Si l’article 3 octies du projet de loi de finances pour 2025 conserve le barème applicable à l’IFI, le seuil de déclenchement de cette taxation annuelle du patrimoine est porté à 2,57 millions d’euros de patrimoine imposable vs 1,3 million d’euros pour l’IFI.
Ces mesures non encore définitives font fi de la trajectoire souhaitée par Emmanuel Macron lors de son premier quinquennat. La seule bonne nouvelle est l’indexation des tranches du barème de l’impôt sur le revenu revalorisée de 2 %. Bien maigre au regard de l’alourdissement de la fiscalité française.
La France demeurera champion international des prélèvements obligatoires.
Les donations intergénérationnelles, malgré l’optimisation fiscale qu’elles représentent, ne sont pas sans implications juridiques et successorales. Il est donc nécessaire de ne pas omettre les incidences civiles d’une telle libéralité.
Devenus incontournables dans les allocations, les actifs privés constituent une classe d’actifs extrêmement vaste. De la start-up aux entreprises rentables, en passant par les actifs réels comme l’immobilier ou les infrastructures, l’investisseur doit être accompagné dans la sélection des véhicules d’investissement en cohérence avec sa stratégie patrimoniale globale.
L'année 2024 aura été caractérisée par des dynamiques économiques et financières contrastées entre les grandes zones géographiques. L'économie américaine s'est particulièrement distinguée par sa résilience, affichant une croissance robuste de 2,7 %, tandis que l'Europe peinait à maintenir son élan, notamment en raison des difficultés allemandes (PIB 2024 estimé : -0,1 %) et d'une croissance française limitée à 1,1 %.
Le patrimoine net moyen des ménages en France repose majoritairement sur l’immobilier, représentant 55 % de leur patrimoine, selon la Direction des Statistiques et Études Financières de la Banque de France (Bulletin du 1ᵉʳ trimestre 2024). En ce début d’année, l’évolution des différents marchés immobiliers suscite donc une grande attention…
Plus de de 40% des ménages français détiennent un contrat d’assurance-vie dont le principe repose sur la capitalisation des produits générés par les actifs logés au sein de ce véhicule. Les gains constatés au fil du temps étant automatiquement réinvestis dans le contrat, le capital de base augmente du fait de sa valorisation et de celle des intérêts acquis, à leurs tours productifs d’intérêts.