L'année 2024 aura été caractérisée par des dynamiques économiques et financières contrastées entre les grandes zones géographiques. L'économie américaine s'est particulièrement distinguée par sa résilience, affichant une croissance robuste de 2,7 %, tandis que l'Europe peinait à maintenir son élan, notamment en raison des difficultés allemandes (PIB 2024 estimé : -0,1 %) et d'une croissance française limitée à 1,1 %.
L’inflation, quant à elle, a diminué plus lentement en 2024 qu’en 2023, mais a continué de se rapprocher des objectifs des banques centrales. La Réserve Fédérale américaine a pu amorcer un cycle d'assouplissement dès septembre, ramenant progressivement ses taux à la fourchette 4,25 % - 4,50 %. La Banque Centrale Européenne a suivi une trajectoire similaire avec une réduction de son taux directeur de 4 % à 3 % sur l'année.
Les marchés financiers, notamment les marchés actions, ont largement bénéficié de ce contexte, particulièrement aux États-Unis qui ont enregistré une deuxième année consécutive de performances exceptionnelles. Plusieurs facteurs ont soutenu cette dynamique :
Un phénomène notable a été la rotation sectorielle observée au second semestre, élargissant les moteurs de performance au-delà des seules grandes valeurs technologiques.
L'Europe a connu des performances plus disparates, illustrant la complexité de sa situation économique et politique. Si le DAX allemand a progressé de 19 % et l'Eurostoxx 50 de 10 %, le CAC 40 - dividendes réinvestis - termine tout juste à l’équilibre. Ces écarts reflètent tant la composition sectorielle des indices que les défis spécifiques auxquels font face les différentes économies européennes.
Source : Bloomberg
Les perspectives pour 2025 s'inscrivent dans un contexte de ralentissement maîtrisé, avec une croissance mondiale attendue à 2,8 %. L'économie américaine devrait connaître un atterrissage en douceur avec une croissance de 2,1 %, tandis que l'Europe pourrait voir une légère accélération à 1,1 %. La Chine, quant à elle, devrait maintenir une croissance stable autour de 5 %.
L'environnement économique mondial reste néanmoins confronté à des défis majeurs. L'endettement des états, les marges budgétaires contraintes et les tensions géopolitiques persistent comme autant de points de vigilance.
L'Europe fait face à des enjeux structurels particulièrement prégnants : un déficit de productivité, un sous-investissement chronique dans les infrastructures et les nouvelles technologies, et une perte progressive de compétitivité dans un contexte mondial de montée du protectionnisme.
Le cas allemand illustre particulièrement bien ces défis européens. La première économie du continent fait face à une crise d'identité, confrontée au vieillissement de ses infrastructures et à la nécessité de moderniser son appareil productif. Le débat autour du « frein à la dette » constitutionnel cristallise les tensions entre la tradition d'orthodoxie budgétaire et le besoin urgent d'investissements massifs.
Dans ce contexte, les opportunités d'investissement pour 2025 se dessinent avec plus de nuances que les années précédentes. Les actions américaines devraient néanmoins bénéficier de la poursuite du cycle US, favorisé – au moins initialement – par les nouvelles mesures de l’administration Trump 2.
La valorisation des actions européennes, qui affiche une décote de 5 % par rapport à sa moyenne historique, pourrait offrir des points d'entrée intéressants, d'autant que la région dispose d'un taux d'épargne exceptionnellement élevé et que le cycle du crédit y montre des signes de reprise.
Les marchés obligataires devraient bénéficier de la poursuite de l'assouplissement monétaire, favorisant les stratégies de portage et une rotation progressive des investissements du monétaire vers l'obligataire.
Un débat fondamental anime la communauté financière concernant l'équilibre entre gestion active et passive. Avec des encours atteignant 15000 milliards de dollars, les ETF soulèvent des questions sur l'efficience de l'allocation du capital et la gouvernance des entreprises. Leur succès croissant pourrait paradoxalement créer des opportunités pour une gestion active sélective, capable d'identifier les inefficiences de marché.
L'année 2025 s'annonce donc globalement constructive pour les actifs risqués, portée par la poursuite de la désinflation et des politiques monétaires plus accommodantes. Néanmoins, la sélectivité restera cruciale dans un environnement où certaines valorisations apparaissent déjà tendues et où les défis structurels, particulièrement en Europe, nécessiteront un suivi attentif des risques et des opportunités.
Les donations intergénérationnelles, malgré l’optimisation fiscale qu’elles représentent, ne sont pas sans implications juridiques et successorales. Il est donc nécessaire de ne pas omettre les incidences civiles d’une telle libéralité.
Devenus incontournables dans les allocations, les actifs privés constituent une classe d’actifs extrêmement vaste. De la start-up aux entreprises rentables, en passant par les actifs réels comme l’immobilier ou les infrastructures, l’investisseur doit être accompagné dans la sélection des véhicules d’investissement en cohérence avec sa stratégie patrimoniale globale.
Le patrimoine net moyen des ménages en France repose majoritairement sur l’immobilier, représentant 55 % de leur patrimoine, selon la Direction des Statistiques et Études Financières de la Banque de France (Bulletin du 1ᵉʳ trimestre 2024). En ce début d’année, l’évolution des différents marchés immobiliers suscite donc une grande attention…
Il n’a sans doute jamais été aussi difficile de connaitre les règles qui régiront la taxation de ses revenus et de son patrimoine qu’en ce début d’année 2025. Après la censure du gouvernement Barnier, la loi de finances a certes été adoptée par le Sénat le 23 janvier. Mais, l’épisode interminable du parcours parlementaire du budget 2025 passe fin janvier l’étape de la commission mixte paritaire. En cas de désaccord persistant, le gouvernement peut demander à l’Assemblée nationale de statuer définitivement. Dès lors, sauf censure, deux dispositions majeures touchent les particuliers.
Plus de de 40% des ménages français détiennent un contrat d’assurance-vie dont le principe repose sur la capitalisation des produits générés par les actifs logés au sein de ce véhicule. Les gains constatés au fil du temps étant automatiquement réinvestis dans le contrat, le capital de base augmente du fait de sa valorisation et de celle des intérêts acquis, à leurs tours productifs d’intérêts.