Comment optimiser les versements sur votre PER ?

Contenu mis à jour le 9 octobre 2024
Contenu mis à jour le 9 octobre 2024

Il est possible de déduire du revenu imposable les versements volontaires réalisés sur un plan d’épargne retraite. Une déduction fiscale particulièrement intéressante à optimiser.  

Un avantage fiscal à l’entrée ou à la sortie

Le plan d’épargne retraite (PER) est un placement qui vise à constituer un revenu de complément pour l’après vie-professionnelle. Lorsque vient le moment de la retraite ou que l’âge légal est atteint (l’âge à partir duquel il est autorisé de liquider ses droits, fixé de 62 à 64 ans selon la date de naissance), il est possible de dénouer le PER en capital (une somme versée en une ou plusieurs fois), en rente viagère (une somme calculée notamment par rapport à l’espérance de vie et versée tous les mois, trimestres, semestres ou une fois par an jusqu’au décès), ou les deux à la fois. 

En matière de fiscalité, deux alternatives existent : soit les versements volontaires sont déduits du revenu imposable, et le capital et/ou la rente servis à la retraite ou à l’âge légal seront imposés ; soit les versements volontaires ne sont pas déduits, et l’imposition du capital et/ou de la rente sera potentiellement moindre, si les revenus ont suffisamment baissé pour passer à une tranche d'imposition inférieure. 

L’option de non-déductibilité peut être actionnée au moment de la souscription du PER (elle s'appliquera alors à tous les versements volontaires) ou avant chaque versement. 

Un effort d’épargne allégé

Un effort d’épargne allégé

La déduction fiscale des versements volontaires permet d’alléger l’effort d’épargne, puisqu’une partie des sommes versées est récupérée. Par exemple, si la tranche marginale d’imposition (TMI) est de 45 % et que 1 000 euros sont placés sur un PER, l’économie d’impôt sera de 450 euros. La dépense réelle s’élève alors à 550 euros, mais les intérêts du plan seront, eux, calculés sur la base de 1 000 euros. 

Mieux, il est possible d’investir les 450 euros économisés dans un autre placement, comme un contrat d’assurance vie ou un plan d’épargne en actions (PEA). Cela permet d’accroître et de diversifier l’épargne, sans engager d’effort financier supplémentaire. 

Un plafond à exploiter

Pour éviter les abus, les déductions fiscales du PER sont plafonnées. Cette limite, calculée à partir du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) qui évolue tous les ans, varie selon le statut professionnel du souscripteur. Il est donc avantageux de verser à hauteur du plafond pour profiter pleinement de l’avantage fiscal. 

À savoir : pour un salarié ou un fonctionnaire marié ou pacsé, le plafond peut être mutualisé avec celui du conjoint ou partenaire de Pacs, à condition que celui-ci soit également salarié ou agent public. Si l’époux, l’épouse ou le partenaire n’exploite pas tout son plafond, le reliquat peut être utilisé. Toujours en tant que salarié ou fonctionnaire, le solde non consommé du plafond de déduction peut aussi être utilisé sur les trois années suivantes. Cette dernière option est particulièrement intéressante en cas de perception d’une somme importante une année donnée (bonus, vente immobilière, indemnité de fin de carrière...). 

Quel montant verser sur un PER ?

Quel montant verser sur un PER ?

Outre le plafond de déduction, il est important de calibrer les versements volontaires en fonction du Taux marginal d’imposition (TMI). Plus la tranche d’imposition est élevée, plus l’économie d’impôt sera conséquente. L’effet de levier sera encore plus massif en cas de changement de TMI au passage à la retraite (par exemple, de 45 % à 41 %), puisque le capital et/ou la rente seront moins imposés. 

L’année fiscale à prendre en compte

L’année fiscale à prendre en compte

Compte tenu du décalage temporel de l’imposition, l’année du versement a aussi son importance. Ainsi, pour payer moins d’impôt l’an prochain, il est conseillé d’alimenter au maximum le PER cette année, sachant que la déclaration se basera sur les revenus de l’année précédente.  

En théorie, les versements volontaires pris en compte sont ceux réalisés jusqu’au 31 décembre. Pour plus de sécurité, il est préférable d’effectuer les derniers versements mi-décembre. 

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