Pour percevoir une retraite complète, il est nécessaire d'avoir cotisé un certain nombre de trimestres d’assurance retraite, nombre qui varie selon l’année de naissance. Autrement dit, il faut avoir travaillé suffisamment longtemps pour pouvoir prétendre à une retraite à taux plein.
À la suite de la réforme des retraites, il faut désormais justifier de 172 trimestres (soit 43 ans de cotisation) pour les personnes nées à compter de 1965. En cas de départ à la retraite sans avoir atteint ce quota, la future pension sera minorée de 1,25 % par trimestre manquant. Cette décote est d’autant plus pénalisante qu’elle est « viagère », c’est-à-dire qu’elle sera appliquée jusqu’au décès.
Pour éviter de subir cette perte de revenu, il sera nécessaire de poursuivre l’activité professionnelle (et donc de cotiser) jusqu’à atteindre la durée d’assurance requise. Mais si cela n’est pas possible – ou si travailler plus longtemps n’est pas souhaité, il existe la possibilité de racheter des trimestres de cotisation.
Les conditions pour le rachat de trimestres sont les suivantes :
Si un cursus d’enseignement supérieur a été suivi, il est possible de racheter les années d’études ayant débouché sur l’obtention d’un diplôme reconnu par l’État. Cette possibilité s’applique également en cas d’obtention d’un diplôme supérieur à l’étranger, à condition qu’il soit reconnu en France.
À noter : si une classe préparatoire aux concours des grandes écoles (écoles d’ingénieurs, écoles de commerce, Normal Sup, Sciences Po…) a été effectuée, ces années peuvent être rachetées, même si elles ne sont pas diplômantes.
Les années incomplètes de cotisation concernent des périodes où il n’a pas été possible de valider quatre trimestres dans une année et ainsi d’acquérir une annuité de retraite.
C’est le cas lors d’un travail étudiant ou saisonnier, d’un CDD, d’un temps partiel, de missions intérimaires ou d’une période de chômage non indemnisée par France Travail.
Il est possible de racheter des trimestres à la fois pour études et pour années incomplètes, dans la limite de 12 trimestres au total.
Le coût d’un trimestre de retraite dépend de trois critères.
L’âge du demandeur du rachat : plus l’âge légal de départ à la retraite approche, plus le trimestre racheté sera onéreux.
Le niveau de rémunération, défini en fonction du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS), est également pris en compte. Le barème des rachats de trimestres pour cette année, officialisé par la circulaire de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) datée du 17 janvier 2024(1), intègre le PASS en vigueur depuis le 1er janvier. Le prix du trimestre varie selon que les revenus professionnels annuels sont inférieurs à 75 % du PASS (moins de 34.776 euros en 2024), compris entre 75 % et 100 % du PASS (de 34.776 à 48.368 euros), ou supérieurs à 100 % du PASS (plus de 48.368 euros).
L’option de rachat choisie : La première option accroît le taux de pension en vue d’atteindre ou de se rapprocher du taux plein à 50 %, tandis que la seconde option augmente à la fois le taux de pension et le nombre de trimestres validés. L’option 2, ayant un impact plus important sur le montant de la retraite, est logiquement plus coûteuse que l’option 1.
Il est conseillé de racheter des trimestres en fin de carrière. Non seulement cela permet de mieux évaluer le nombre de trimestres manquants pour atteindre la durée d’assurance, mais cela réduit également le risque que les paramètres de retraite ne soient modifiés par une éventuelle réforme, rendant le rachat moins intéressant. Toutefois, comme vu précédemment, le prix du trimestre augmente avec l’âge.
À noter, les rachats de trimestres sont entièrement déductibles du revenu imposable et ne sont pas comptabilisés dans les niches fiscales plafonnées à 10.000 euros par an.
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