PER : comment profiter au maximum des avantages fiscaux ?

Contenu mis à jour le 18 mars 2025
Contenu mis à jour le 18 mars 2025

L’un des points forts du Plan d’Épargne Retraite est la fiscalité. Les versements volontaires sont, dans la limite de certains plafonds, déduits de l’assiette de l’impôt sur le revenu. Voici trois points clés à connaître pour en profiter au maximum.

PER : comprendre le fonctionnement de l’abattement

Pour rappel, le PER permet de déduire de ses revenus imposables, durant la période de constitution d’épargne, les versements volontaires effectués, dans la limite des plafonds en vigueur. Pour un salarié, ce plafond est le montant le plus élevé entre : 

Pour un salarié, ce plafond est le montant le plus élevé entre :

  • Plafond 1 : 10 % du PASS (plafond annuel de la Sécurité Sociale, fixé à 46 368 euros en 2024) de l’année précédente, soit 4 636 euros en 2024, à reporter sur votre déclaration de revenus à faire en 2025. 
  • Plafond 2 : 10 % de vos revenus, dans la limite de 8 fois 10 % du PASS de l’année précédente, soit 37 088 euros en 2024, à reporter sur votre déclaration de revenus à faire cette année. 

Pour les travailleurs non-salariés, le plafond applicable est le montant le plus élevé de : 

  • Plafond 1 : 10 % des bénéfices imposables dans la limite de 8 PASS + 15 % du bénéfice imposable compris entre 1 et 8 PASS. 
  • Plafond 2 : ou 10 % de 1 PASS. 

Attention, pour bénéficier de cet avantage fiscal sur vos revenus 2024, il faut avoir effectué les versements avant le 31 décembre 2024. 

À noter : si le choix est fait de déduire les versements sur le PER des revenus imposables, l’imposition se fera à la sortie, lorsque l’épargne sera mis à disposition sous forme de rente ou de rachats. 

Mutualiser son plafond entre conjoint

Mutualiser son plafond entre conjoint

La deuxième option est de mutualiser son plafond entre conjoints, sous condition bien sûr que ce dernier ne l’ait pas utilisé. L’un des conjoints ou partenaires de Pacs peut prendre à son compte le plafond d’épargne retraite non utilisé ou le reliquat de son conjoint ou partenaire. 

Exemple :

Vous êtes salariée et vous bénéficiez d’un plafond d’abattement de 10 000 €. Votre mari, qui est travailleur non salarié, bénéficie quant à lui, d’un plafond d’abattement de 30 000 €, or, il ne compte pas s’en servir. Vous pouvez donc cumuler le sien au votre.

Concrètement, votre plafond s’élèvera donc à 40 000 € (10 000 + 30 000). 

Le PER, un outil de transmission

Si le PER vise avant tout la préparation de la retraite, il constitue également un outil de transmission puissant. La raison est simple : elle repose sur la possibilité, nous l’avons vu, de déduire les versements du revenu imposable. Pour un versement de 10 000 euros, une personne soumise à une tranche marginale d’imposition à 41 % pourra récupérer 4 100 euros. En effet, conséquence de la mise en place du prélèvement à la source, l’avantage est remboursé par l’État une fois par an, après la déclaration annuelle. Donc, si le contribuable souhaite réinvestir le cadeau fiscal, il pourra transmettre non pas 10 000 euros mais 14 100 euros. 

Nuance toutefois : dans le cadre de l’assurance-vie, c’est la date de versement des primes qui sert de référence, alors qu’avec un PER, c’est la date du décès. Si le détenteur du PER décède avant 70 ans, les bénéficiaires ne sont pas imposés dans la limite d’un abattement de 152 500 euros chacun. Au-delà, un taux forfaitaire de 20 % est appliqué, et, à partir de 852 500 euros, il passe à 31,25 %.  

Après 70 ans, le capital est imposé aux droits de succession après abattement de 30 500 euros, à partager entre les bénéficiaires. Donc, si le souscripteur décède après 70 ans, toutes les économies placées sur un PER tomberont sous le coup de ce régime. Attention, le PER s’ajoute aux autres actifs de la succession et le taux d’imposition est décidé en fonction de la valeur globale du patrimoine. Le risque est donc d’arriver sur des droits supérieurs et élevés. 

Forts de plus de [number2 ::1] ans d’expérience, nos équipes se tiennent à votre disposition pour vous conseiller et vous informer quant aux solutions les mieux adaptées à vos besoins et projets.   

Partager cette publication
Nous Contacter
Découvrir également
 
Le nouveau plan d’épargne retraite (PER) créé par la loi Pacte harmonise et assouplit les conditions de déblocage afin de s’adapter aux besoins des détenteurs. Désormais, six cas de déblocage anticipé sont prévus par la loi Pacte, conformément à l’article L. 224-4 du Code monétaire et financier. Les motifs de déblocages anticipés permettent aux bénéficiaires des plans de récupérer leur épargne en capital sans perdre les avantages fiscaux et sociaux.
Le plan épargne retraite est un outil d'épargne destiné à permettre à son détenteur de se constituer un capital en vue de sa retraite.
Il est possible de déduire du revenu imposable les versements volontaires réalisés sur un plan d’épargne retraite. Une déduction fiscale particulièrement intéressante à optimiser.
Préparer sa retraite est devenu un objectif incontournable. Chaque solution de retraite présente ses propres atouts : assurance-vie et plan d'épargne retraite sont deux produits facilement accessibles et ajustables selon les besoins de chacun. Ils offrent une gestion financière souple, personnalisable et évolutive dans le temps en fonction du profil de risque et de l’horizon d’investissement de chacun.
Pour préparer au mieux sa retraite, le mot d’ordre est l’anticipation, néanmoins il n’est jamais trop tard. Même à 60 ans, il peut être intéressant d’investir dans un Plan d’Épargne Retraite (PER).
En matière de gestion, le Plan d'Épargne Retraite (PER) offre une grande flexibilité. Il est ainsi possible de choisir entre des fonds en euros, pour lesquels le capital investi est sécurisé, et des unités de compte, pour lesquelles le capital investi n’est pas garanti mais qui offrent des rendements potentiels plus importants. En fonction du profil d’investisseur et des objectifs patrimoniaux, une allocation personnalisée peut être réalisée.
Introduits par la loi PACTE n°2019-486 du 22 mai 2019 afin d’uniformiser les produits retraite, les nouveaux plans d’épargne retraite (PER) permettent aux personnes physiques de se constituer des droits à retraite supplémentaire sous forme de rente ou de versement en capital.
Les sommes versées sur un PER sont déductibles du revenu imposable (c’est-à-dire des salaires, revenus fonciers, ou dividendes en cas d’option pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu) dans une certaine limite. Le gain fiscal est proportionnel au taux d’imposition.