Investissement plaisir : des biens divers pour cet été
Face à la quête croissante de diversification de leurs investissements pour faire fructifier leur patrimoine, les investisseurs s'orientent de plus en plus vers des solutions alternatives aux placements traditionnels. Au-delà des actifs immobiliers classiques, des opportunités d'investissement atypiques et différenciantes émergent, offrant aux détenteurs de liquidités des perspectives de rendement intéressantes.
Bois et forêts : une valeur refuge pour un investissement à envisager sur le long terme
L'investissement dans les bois et les forets se distingue comme une alternative de plus en plus plébiscitée, conjuguant atouts financiers et intérêts environnementaux. Cette classe d'actifs offre une résilience face aux fluctuations économiques et présente des perspectives de rendement plus stables sur le long terme. Toutefois, en pratique, l'acquisition d'un bois ou d'une forêt peut s'avérer difficile compte tenu du caractère confidentiel du marché.
L'investissement par un particulier sera généralement réalisé par l'intermédiaire d'une société (groupement forestier ou société d'épargne forestière) de manière à déléguer la gestion tout en conservant les avantages fiscaux qui y sont rattachés.
En effet, au-delà de sa dimension économique et environnementale, l'investissement forestier s'inscrit dans un cadre fiscal attractif. Ainsi, au titre de l'année d'acquisition des terrains ou de souscription des parts de groupements forestiers, un crédit d'impôt égal à 25% du montant de l'investissement (60% seulement du montant de souscription pour les parts de société d'épargne forestière). Ce crédit d'impôt est soumis au respect de certaines conditions, notamment, un engagement de conservation de l'investissement d'une durée de 15 ans pour les terrains et de 8 ans pour les parts de groupement forestiers.
En outre, concernant l'Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) et les droits de mutation à titre gratuit, ces investissements bénéficient d'une exonération à concurrence des 3/4 de leur valeur vénale sous réserve du respect de certaines conditions (engagement d'exploitation pendant 30 ans, certificat de garantie de gestion durable).
Les investissements en groupements viticoles : allier passion et profit
Que ce soit au travers des caves d'investissement, des groupements fonciers viticoles, des fonds d'investissement spécialisés, le secteur viticole attire non seulement les amateurs de vin, mais également les investisseurs avisés.
Comme pour les parts de groupements forestiers, les investissements en groupements fonciers viticoles peuvent bénéficier d'un cadre fiscal favorable (sous conditions) :
- Impôt sur la Fortune Immobilière : exonération partielle d'IFI à hauteur de 75%, dans la limite de 101 897 € et de 50% pour un montant supérieur.
- Droit de succession : exonération à hauteur de 75% de la valeur des parts transmises jusqu'à une valeur de 300 000 € et de 50% au-delà.
Pour les investisseurs avertis, une compréhension fine du marché et une sélection judicieuse des groupements s'avèrent essentielles pour maximiser les profits. En effet, ces investissements sont soumis à des aléas climatiques et aux fluctuations du marché.
Crowdfunding : l'investissement démocratisé
Les plateformes de crowdfunding servent de support dématérialisé afin de mettre en relation les investisseurs privés et le dirigeant ayant un projet d’investissement ou de développement clairement défini.
Le crowdfunding est de plus en plus utilisé compte tenu de la simplicité de sa mise en œuvre, puisque les opérations sont totalement dématérialisées et désintermédiées, avec un anonymat et une absence d’investissement personnel attendu de la part des investisseurs.
Côté investisseur, cette méthode de financement participe à une nouvelle forme de diversification en termes d'épargne et de rentabilité.
Néanmoins, ce modèle d'investissement n'est pas exempt de risques, notamment s’agissant du défaut de remboursement des porteurs de projets. Une analyse rigoureuse systématique est nécessaire afin de limiter les mauvaises surprises.
Investir en cryptomonnaie : des opportunités à haut risque
L'engouement pour les cryptomonnaies attire des investisseurs à la recherche de rendements élevés. Toutefois, il est crucial de souligner que le marché des cryptomonnaies est extrêmement volatil et comporte des risques élevés. Les équipes de Laplace préconisent une approche prudente, limitant l'investissement dans ces actifs numériques à une fraction du portefeuille global considéré comme indisponible du fait de cette volatilité.
Par ailleurs, la sécurité des plateformes d'échange mérite un point d’attention singulier. En ce sens, l'évolution de la réglementation et les questions éthiques entourant ces monnaies sont des points sur lesquels une évolution est attendue, afin de sécuriser les investissements dans cette classe d’actifs.
Les biens de loisirs et de collection : la passion avant tout
Le marché des biens de loisirs et de collection offre de nombreuses possibilités d’investissement. Qu’il s’agisse d’œuvres d’arts, de voitures de collection, de joailleries, de pierreries et d’horlogerie ou encore de bateaux, les investisseurs peuvent diversifier leur patrimoine en investissant dans un domaine qui les passionne.
Certes, les solutions d'investissement alternatives aussi séduisantes qu’elles semblent paraître nécessitent une analyse approfondie avant de prendre une quelconque décision. Une compréhension fine des caractéristiques de chaque classe d'actifs, une approche prudente et une gestion avisée du risque s'avèrent indispensables et nécessitent souvent l’accompagnement par un professionnel spécialiste du marché sélectionné.
Parlons Patrimoine Juillet 2024
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La réussite d’une entreprise repose nécessairement sur un ensemble de facteurs économiques et conjoncturels, qui ne suffisent pas à eux seuls à assurer le développement de la société. Le dénominateur commun à la croissance d’une entreprise est par essence l’Humain, et plus particulièrement les « hommes-clés » que l’on retrouve derrière chaque projet entrepreneurial.
Avec une dette publique dépassant 115 % du PIB et un déficit persistant de 5,4 %, la France traverse une zone de turbulences sans précédent.
Le projet de loi de finances pour 2026, tel que présenté en Conseil des Ministres le 14 octobre 2025 envisage d’instaurer de nouvelles impositions et la suppression ou modification de certaines mesures fiscales.
En France, près de 37 000 transmissions ont été enregistrées en 2024 et la vague de départs à la retraite des dirigeants va se renforcer : sur la décennie à venir, environ 500 000 entreprises vont être transmises. La préparation de cette transmission est le gage de la pérennité de l’entreprise.
Créer une entreprise, la faire grandir, la céder ou la transmettre : derrière ces mots se cache une aventure humaine et économique, jalonnée de choix déterminants. À chaque étape, le dirigeant se retrouve face à des décisions qui engagent son avenir, celui de son entreprise et de sa famille. Et dans ce parcours, une certitude s’impose : l’accompagnement n’est pas une option, mais un levier de réussite.
Il y a des idées qui reviennent régulièrement dans le débat public, portées par la promesse d’une « justice fiscale » et d’un monde meilleur. La taxe Zucman, impôt plancher sur la fortune (IPF) de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, en est l’exemple parfait. Mais, derrière la façade a priori séduisante de la lutte contre les inégalités, cette mesure relève surtout d’une démagogie fiscale qui ignore la réalité économique, juridique et même… mathématique.
