L’année 2023 aura été finalement une bonne année pour les actions (+20 % pour le MSCI World en Euro) avec quelques faits marquants.
On retiendra tout d’abord que la performance de l’année s’est principalement faite en deux temps : au début d’année, avec la poursuite d’un retour à une meilleure fortune post crise de 2022 et, en fin d’année, avec les anticipations d’assouplissement des politiques monétaires en 2024, motivées par un combat contre l’inflation bien engagé sans que s’installe la récession.
On notera également que les performances des actions US ont été portées par des performances hors normes (au-delà de 100 % en moyenne) sur les 7 valeurs emblématiques (Apple, Microsoft, Nvidia, Amazon, Netflix, Alphabet, Méta, Tesla). En dehors de ces valeurs, les performances auront été beaucoup plus modestes (9 % pour les actions « values »).
Enfin, le rebond attendu des actions chinoises s’est transformé en une correction (-18 %) à l’aune d’une activité économique qui n’a pas réussi à repartir.
Il sera difficile de rééditer les performances soutenues des thèmes les plus en vogue en 2023. Cependant, l’inflation paraît maîtrisée et les économistes envisagent un atterrissage en douceur de l’activité, vers un régime de croissance faible, mais non récessif (prudence des chefs d’entreprise et maintien de la consommation).
2024 pourrait ainsi s’avérer une année « normale » : les rendements monétaires (autour de 3,8 %) devraient se maintenir légèrement au-dessus de l’inflation avant de refluer au fil de l’intervention des banques centrales. En fin d’année, les marchés estiment qu’ils pourraient se situer entre 2,5 % et 3 %. Les obligations d’entreprise - en combinant les obligations de qualité et le haut rendement - devraient permettre de cristalliser aujourd’hui des rendements proches de 4 % sur les trois ou quatre prochains exercices.
Sur des horizons plus longs, les actions restent globalement attractives. Même si des fluctuations inhérentes au fonctionnement des marchés sont à prévoir, le scénario central reste constructif. Les actions européennes s’achètent aujourd’hui à 13 fois les résultats attendus en 2024 et versent un dividende moyen de 3,5 %. Aux États-Unis, si les valeurs technologiques s’inscrivent sur des multiples de valorisation exigeants (24x 2024 pour le Nasdaq 100), en moyenne ces multiples s’établissent autour de 16 fois les résultats.
Ces indicateurs issus d’une moyenne ne reflètent pas les disparités qu’on observe entre les secteurs. Les thématiques les plus cycliques ou sujettes à des changements économiques profonds (automobile, banques, énergie) montrent des multiples de résultats fortement décotés (inférieurs à 8), lorsque les thématiques plus orientées qualité/croissance s’échangent sur des multiples autour de 20 fois les résultats attendus. Ces écarts montrent que les prix de marchés prennent d’ores et déjà en compte les principaux enjeux économiques (ralentissement de l’activité, transition énergétique, disruption…). Le maintien d’une approche diversifiée autour de ces thématiques auquel on pourrait ajouter les petites capitalisations est de nature à contenir les risques.
Cette toile de fonds connaitra certainement des aléas (désinflation moins rapide, ralentissement plus prononcé qu’attendu, élections US…) qui pourront être source d’opportunité. Le risque non envisagé à ce jour par les marchés reste celui d’une récession, qui à ce jour ne transparaît pas à travers la santé du consommateur ou celle des entreprises.
Les développements des outils d’intelligence artificielle et la généralisation des activités de gestion de vos portefeuilles financiers en ligne conduisent à une augmentation de la fréquence et de la sophistication des tentatives de fraudes. Nous vous rappelons quelques bonnes pratiques pour continuer à bénéficier des avantages de la digitalisation des activités financières tout en réduisant les risques d’attaques.
Le patrimoine financier des ménages français est de l’ordre de 6 333 milliards d’euros, en progression de 305 milliards en 2023. Si le flux d’épargne est conséquent, il est majoritairement fléché vers des produits de taux, sinon en simple dépôt dans les livres de nos banques.
Mars 2025 marque peut-être l'un des moments les plus décisifs de l'histoire européenne récente. Le 5 mars, les marchés financiers ont connu des mouvements spectaculaires : les rendements allemands à long terme ont bondi de 0,3 %, la plus forte hausse en une journée depuis trois décennies, tandis que l'euro s'est sensiblement apprécié. Ces secousses ne sont pas de simples soubresauts temporaires, mais traduisent une transformation plus profonde : l'Europe se trouve à l'aube d'un nouveau paradigme économique et géopolitique.
Les marchés financiers connaissent depuis le début de l'année 2025 des mouvements d'ampleur inédite, marqués par une volatilité accrue et une divergence spectaculaire entre les trajectoires américaine et européenne. Le 10 mars dernier, les indices américains ont enregistré l'une des séances les plus baissières depuis le début de l'année, avec un recul de 2,8 % pour le S&P 500 et de 3,8 % pour le Nasdaq. Cette correction a effacé six mois de hausse sur les marchés américains, tandis que les indices européens ont fait preuve d'une résilience relative, n'effaçant que six semaines de gains.
Le marché des actifs privés, composé notamment du capital-investissement (Private Equity), du capital-risque, de la dette privée, des infrastructures et de l'immobilier privé, a connu une croissance significative ces dernières années. En 2024, la valeur des transactions mondiales en capital-investissement a atteint 2 000 milliards de dollars, marquant une augmentation de 14 % par rapport à l'année précédente et reflétant un intérêt croissant des investisseurs.
Le temps béni des comptes à terme survitaminés semble s’éloigner. La baisse récente (et à venir) des taux monétaires amène les entreprises à s’interroger sur le placement de leur trésorerie stable.