La tentation est grande, après une année 2023 de bonne facture, de temporiser et conseiller aux clients particuliers de réduire les risques sur les allocations à un moment où l’activité économique ralentit.
Il sera difficile de rééditer les performances soutenues des thèmes les plus en vogue en 2023 (cf. les « 7 magnificients »). Cependant, l’inflation paraît maîtrisée et les économistes envisagent un atterrissage en douceur de l’activité vers un régime de croissance faible (prudence des chefs d’entreprise, maintien de la consommation) mais non récessif.
2024 pourrait ainsi s’avérer une année « normale » : les taux monétaires (3,9 % en zone Euro) devraient se maintenir légèrement au-dessus de l’inflation avant de refluer vers 2,5 % / 3 %. Les obligations d’entreprises - en combinant obligations de qualité et haut rendement - permettent de cristalliser aujourd’hui des rendements compris entre 4 % et 5 % sur les trois prochains exercices.
Sur des horizons plus longs, les actions restent globalement attractives en Europe, avec des multiples de 13 fois les résultats attendus en 2024 et un dividende moyen de 3,5 %. Cependant, cet indicateur ne reflète pas les disparités entre secteurs. Les thématiques les plus cycliques ou sujettes à des changements économiques profonds (automobile, banques, énergie) montrent des multiples de résultats fortement décotés (inférieurs à 8) lorsque les thématiques plus orientées qualité/croissance s’échangent sur des multiples supérieurs à 20 fois les résultats attendus, reflétant ainsi les principaux enjeux économiques (ralentissement de l’activité, transition énergétique, disruption…). Le maintien d’une approche diversifiée entre ces thèmes est une nécessité pour contenir les deux grands types de risques (multiples de valorisation, exigeants pour les uns, « value trap » pour les autres).
En définitive, dans un monde financier redevenu apparemment « normal », les obligations, longtemps délaissées pour les fonds Euro, retrouvent leur place dans les allocations pour constituer une réserve à moyen terme, les actions peuvent attirer des capitaux pour peu que les investisseurs aient du temps devant eux.
Ces approches classiques peuvent être affinées de plusieurs manières pour la partie dynamique. En premier lieu, les produits structurés peuvent également apporter leur contribution dans un contexte de croissance « molle ». En second lieu, après trois années de sous performance, les petites et moyennes capitalisations redeviennent attractives. Enfin, la volatilité étant une constante dans le fonctionnement des marchés actions, les investisseurs les plus frileux pourront réduire leur exposition naturelle au risque, afin de définir une enveloppe d’actif court terme qui pourrait être redéployée vers les actifs risqués lors des phases de correction.
Créer une entreprise, la faire grandir, la céder ou la transmettre : derrière ces mots se cache une aventure humaine et économique, jalonnée de choix déterminants. À chaque étape, le dirigeant se retrouve face à des décisions qui engagent son avenir, celui de son entreprise et de sa famille. Et dans ce parcours, une certitude s’impose : l’accompagnement n’est pas une option, mais un levier de réussite.
Il y a des idées qui reviennent régulièrement dans le débat public, portées par la promesse d’une « justice fiscale » et d’un monde meilleur. La taxe Zucman, impôt plancher sur la fortune (IPF) de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, en est l’exemple parfait. Mais, derrière la façade a priori séduisante de la lutte contre les inégalités, cette mesure relève surtout d’une démagogie fiscale qui ignore la réalité économique, juridique et même… mathématique.
Bien que le mandat de protection future et le mandat à effet posthume aient été introduits il y a plus de quinze ans dans le Code civil français, ces dispositifs continuent d’évoluer. Ainsi, le décret n°2024-1032 a récemment instauré le registre des mandats de protection future, comme le prévoyait déjà la loi de 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement.
En France, la gestion des produits financiers pour un majeur protégé est encadrée par la loi. L’objectif est de garantir la protection des intérêts de la personne vulnérable tout en assurant une administration adaptée de son patrimoine.
Dans un environnement marqué par l’inflation, la volatilité des marchés financiers et l’évolution constante de la fiscalité, les stratégies d’investissement doivent répondre à une double exigence : préserver le capital déjà constitué et assurer des revenus stables et durables. La clé réside dans une stratégie équilibrée, qui s’appuie sur toutes les classes d’actifs disponibles. Cette diversification n’est pas seulement une opportunité, c’est aussi une obligation pour sécuriser son avenir financier.
À l’heure où les ETF séduisent de plus en plus d’investisseurs, la question mérite d’être posée. Entre promesse de performance, coûts réduits et vrais enjeux de diversification, faisons le point sur deux approches qui façonnent le paysage financier d’aujourd’hui.