Tout à fait Bertrand. Alors quelques mots sur Neuberger en préambule. Effectivement, nous sommes une société de gestion indépendante dont le capital appartient à 100 % à ses salariés. Forte de plus de 80 ans d’existence dans le domaine de l’investissement, nos actifs sous gestion s’élèvent aujourd’hui à 438 milliards de dollars. Nous avons développé une présence globale, donc nous sommes présents aujourd’hui dans 25 pays et 36 villes un peu partout dans le monde. L’activité de Private Equity de Neuberger existe depuis 35 ans. Elle représente 120 milliards de dollars, et, à travers plusieurs stratégies. Les investissements primaires, donc des investissements dans des fonds de Private Equity, du co-investissement ou des investissements dans des sociétés aux côtés de fonds de Private Equity, du crédit privé et des investissements secondaires que nous allons évoquer. Notre plateforme de Private Equity, de private assets, s’est organisée de manière à ce que nous puissions être un fournisseur de capital et un partenaire stratégique pour les fonds de Private Equity avec lesquels nous travaillons. Et ceux-ci nous confèrent une position unique dans l'écosystème du non coté.
Alors de façon simple, le Private Equity, comme tu le sais, est un marché non coté, c’est-à-dire que les investisseurs en Private Equity ne peuvent pas vendre leur exposition tant que le capital n’a pas été rendu par le gérant de fonds. Le marché secondaire permet justement aux investisseurs d’obtenir de la liquidité avant le terme du fonds, alors ce marché offre une opportunité significative compte tenu de la demande croissante de liquidité qu’on constate sur les marchés privés depuis quelque temps maintenant. Alors, il existe deux types de transactions secondaires :
Donc, les gestionnaires de fonds de secondaires, comme Neuberger Berman, sont donc à ce moment-là en mesure d’acheter des actifs ou des entreprises, généralement à un prix décoté. Aujourd’hui, les transactions GP Led sont une alternative établie pour offrir de la liquidité aux investisseurs dans un marché où, comme tu le sais, les sorties traditionnelles en Private Equity, et notamment les introductions en Bourse, sont quasiment inexistantes depuis plusieurs mois.
Le gérant de Private Equity, le General Partner, offre de la liquidité à ces investisseurs en cours de vie du fonds tout en gardant ses participations, car il estime qu’il existe encore un potentiel de croissance sur certains actifs.
Le General Partner, le gérant de fonds, va structurer un nouveau véhicule, qu’on appelle un fonds de continuation, dans lequel il va loger cet actif de qualité et dans lequel il restera investi aux côtés de nouveaux investisseurs tels que Neuberger Berman et ses clients pour réaliser tout le potentiel de valorisation de cet actif sur les quelques années restantes.
Tout à fait. Il y a tout d’abord des avantages pour les gérants de fonds de Private Equity, les General Partners. Ce marché secondaire offre clairement une solution de liquidité aux investisseurs du gérant et ce gérant peut ainsi conserver plus longtemps des actifs de haute qualité dont il anticipe une forte croissance de la valeur à l’avenir. C’est la première chose.
Et puis pour les avantages pour l’investisseur d’un fonds secondaire. Cela permet à l’investisseur d’accéder à un fonds qui offre un rendement similaire à celui d’un fonds de LBO classique, et ce, avec une grande diversification que généralement dans un fonds secondaire, tu retrouves un plus grand nombre de sociétés que dans un fonds de LBO classique.
Ce mécanisme de courbes en J plus plates dans le cadre d’un fonds secondaire, comme on l’a vu précédemment, puisque la période de détention des actifs est plus courte et les distributions de capital sont plus rapides.
Alors, bien sûr !
Des perspectives plutôt prometteuses en raison de la surperformance du marché de Private Equity par rapport au marché public au cours des dernières années, on a constaté ce qu’on a appelé un effet dénominateur, c’est-à-dire que les investisseurs institutionnels se sont retrouvés mécaniquement surexposés à la classe d’actifs Private Equity. Ils sont donc souvent forcés de rééquilibrer leur exposition, et ça crée une grosse pression sur les gestionnaires de Private Equity à qui on demande de générer de la liquidité, de générer des distributions pour les investisseurs. Les transactions secondaires GP Led interviennent ici. Elles sont initiées encore une fois, comme on l’a vu précédemment, par les gestionnaires de fonds, et elles offrent une opportunité unique de distribuer de la liquidité aux clients tout en conservant pour le gestionnaire des actifs précieux.
Les perspectives du marché sont encore une fois plutôt prometteuses, avec une augmentation continue de la taille de ce marché et une activité intense. Pour donner quelques chiffres, le volume de transactions secondaires GP Led est estimé à 148 milliards de dollars d’ici à 2027, contre 52 milliards de dollars en 2022. Donc, on s’attend à un quasi triplement de la taille de ce marché.
Créer une entreprise, la faire grandir, la céder ou la transmettre : derrière ces mots se cache une aventure humaine et économique, jalonnée de choix déterminants. À chaque étape, le dirigeant se retrouve face à des décisions qui engagent son avenir, celui de son entreprise et de sa famille. Et dans ce parcours, une certitude s’impose : l’accompagnement n’est pas une option, mais un levier de réussite.
Il y a des idées qui reviennent régulièrement dans le débat public, portées par la promesse d’une « justice fiscale » et d’un monde meilleur. La taxe Zucman, impôt plancher sur la fortune (IPF) de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, en est l’exemple parfait. Mais, derrière la façade a priori séduisante de la lutte contre les inégalités, cette mesure relève surtout d’une démagogie fiscale qui ignore la réalité économique, juridique et même… mathématique.
Bien que le mandat de protection future et le mandat à effet posthume aient été introduits il y a plus de quinze ans dans le Code civil français, ces dispositifs continuent d’évoluer. Ainsi, le décret n°2024-1032 a récemment instauré le registre des mandats de protection future, comme le prévoyait déjà la loi de 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement.
En France, la gestion des produits financiers pour un majeur protégé est encadrée par la loi. L’objectif est de garantir la protection des intérêts de la personne vulnérable tout en assurant une administration adaptée de son patrimoine.
Dans un environnement marqué par l’inflation, la volatilité des marchés financiers et l’évolution constante de la fiscalité, les stratégies d’investissement doivent répondre à une double exigence : préserver le capital déjà constitué et assurer des revenus stables et durables. La clé réside dans une stratégie équilibrée, qui s’appuie sur toutes les classes d’actifs disponibles. Cette diversification n’est pas seulement une opportunité, c’est aussi une obligation pour sécuriser son avenir financier.
À l’heure où les ETF séduisent de plus en plus d’investisseurs, la question mérite d’être posée. Entre promesse de performance, coûts réduits et vrais enjeux de diversification, faisons le point sur deux approches qui façonnent le paysage financier d’aujourd’hui.