Les taux des emprunts obligataires sont remontés au cours des deux derniers mois. Si la désinflation et le ralentissement dans les économies développées demeurent les deux tendances économiques de fonds qui devraient conduire les banques centrales à modifier leur politique monétaire en 2024, les marchés obligataires - notamment US - ont joué un autre scénario, avec des tensions inflationnistes persistantes et une croissance économique restant solide. Au cours des dernières semaines, les taux long terme ont connu une forte hausse pour se rapprocher des 5 % aux États-Unis et des 3 % sur les obligations d’État allemandes.
De facto, les titres les plus exposés à ces mouvements ont subi des contreperformances. L’indice Bloomberg représentatif de la moyenne des obligations d’État de l’Eurozone est en baisse de 3 % depuis le 31 août 2023. Les obligations d’entreprises ont davantage résisté principalement en raison d’une maturité plus courte (4.4 contre 6.6) qui les rend moins exposées au risque de variations de taux. Ainsi, les obligations de qualité dites « Investment Grade » ont accusé une baisse limitée à 1 % et le segment des obligations haut rendement dites spéculatives (« High Yield ») est en retrait de seulement 0,50 % sur la même période. L’impact est également sensible sur les actions, avec un retrait de 6 % pour l’Euro Stoxx 50 sur la même période.
Cet épisode ne remet cependant pas en cause le scénario pour 2024. Si la consommation et l’investissement manufacturier restent encore dynamiques, notamment aux États-Unis, l’effet des politiques monétaires restrictives se fait ressentir sur l’investissement immobilier, et les premiers signes d’apaisement des tensions sur le marché du travail apparaissent. Les ménages et les entreprises devenant contraints financièrement, la demande en biens et services devrait ralentir. Les pressions inflationnistes devraient s’estomper et la progression des prix à la consommation diminuer. Selon les perspectives de la BCE, l’inflation en zone Euro devrait s’élever à 5,6 % en 2023, 3,2 % en 2024 et 2,1 % en 2025. La tendance est analogue aux États-Unis.
Dans ce contexte, la récente hausse des taux ne devrait pas se poursuivre indéfiniment, notamment aux États-Unis où les niveaux sont sensiblement plus élevés qu’en Europe (5 % vs 3 % pour les taux de référence sur les emprunts d’État). Une photographie des conditions actuelles de marché fait donc apparaître des taux long terme sur les emprunts d’État inférieurs aux taux du marché monétaire (4% pour les taux de dépôt de la BCE). En ajoutant la rémunération du risque crédit des obligations de qualité émises par les banques et les entreprises commerciales, le rendement actuariel d’un portefeuille obligataire de qualité « Investment Grade » s’élève à 4,6 % sur une duration de 4,4 années (Indice Bloomberg Euro Corporate). Si l’on accepte de s’orienter vers les obligations « Haut Rendement », le rendement actuariel s’établit autour de 8 % en zone Euro et devrait permettre d’amortir une hausse contenue des défauts.
D’une certaine manière, les rendements affichés entre le monétaire et les obligations privées dont le risque crédit est mesuré sont relativement proches (4 % vs 4,6 %). La différence réside principalement sur la durée associée aux différentes stratégies. Les obligations émises par les banques et les entreprises commerciales ont une durée de vie moyenne de 4,4 années. Investir aujourd’hui sur les stratégies obligataires permet de figer dès à présent le rendement actuariel du portefeuille sur les 4 prochaines années et de se prémunir contre une éventuelle baisse des rendements monétaires dans le futur.
Ce scénario de baisse des taux monétaires à partir de 2024 est celui envisagé par le marché. Ainsi, selon les taux monétaires implicites déduits des conditions de marché actuelles, les taux monétaires ne seraient plus qu’à 3,25 % en novembre 2024 et 2,50 % en novembre 2025. Dans ce contexte, les investissements obligataires pourraient retrouver la faveur des investisseurs. Les actions pourraient également profiter d’un environnement monétaire plus favorable sous réserve que le ralentissement en cours de l’activité mondiale ne se transforme pas en récession. Les sociétés endettées retrouveraient un ballon d’oxygène avec la baisse des coûts de financements. De même, les entreprises dont les bénéfices sont attendus en croissance (entreprises à fort potentiel ou celles dont les revenus sont indexés sur l’inflation) bénéficieraient d’un environnement monétaire plus détendu. Inversement, si les tensions inflationnistes venaient à se prolonger et que la croissance économique accélérait de nouveau, il est probable que la BCE continue à monter ses taux. Si ce scénario est jugé aujourd’hui peu probable par les observateurs, il justifierait néanmoins de privilégier les instruments monétaires.
Si la hausse des taux rebat les cartes, les solutions sont protéiformes et doivent - comme toujours - être sélectionnées dans une approche patrimoniale globale.
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