Publié le 7 juin 2024

L'engouement pour les produits structurés, une tendance durable ou un simple effet de mode ?

Les produits structurés sont devenus incontournables dans une allocation d’actifs. Ils sont utilisés aujourd’hui par la majorité des professionnels du patrimoine, mais il ne faut pas oublier qu’ils étaient regardés avec circonspection par nombre d’entre eux, il y a encore quelques années.

Cependant, le travail d’évangélisation mené par les émetteurs et les brokers de produits structurés depuis des années, ne suffit pas à lui seul à expliquer les récents gains de parts de marché de cette classe d’actifs. En effet, les raisons de cet engouement sont multiples :

Un intérêt pour les clients

Les souscripteurs sont les meilleurs ambassadeurs des produits structurés, puisque l’immense majorité d’entre eux ont gagné de l’argent. 

Par ailleurs, la diversité des sous-jacents et des formules, couplée à la capacité d’adaptation de l’industrie, permet de répondre aux besoins du plus grand nombre. 

Prédire l’avenir des marchés étant un exercice périlleux, une part grandissante des épargnants souhaitent en effet « monétiser » les scénarios les plus consensuels, à savoir une petite baisse ou une grande baisse. Et c’est précisément ce que permettent de faire les best-sellers du marché français des produits structurés : les autocalls.

Une industrie mature

L’industrie des produits structurés a maintenant un historique de 25 ans. D’un marché balbutiant organisé par une poignée de traders, nous sommes aujourd’hui dans un marché concurrentiel et mature. 

D’une part le nombre de fournisseurs (émetteurs et brokers) en produits structurés sur le marché français est largement suffisant pour que le jeu de la concurrence profite à l’épargnant, et d’autre part la règlementation depuis 2010, a assaini le marché en contraignant notamment la complexité des produits.

Un contexte favorable

Les produits structurés ont aussi bénéficié d’un désamour des épargnants pour certains autres actifs.

Ainsi, les fonds diversifiés qui étaient les stars des années 2010 ont fini par décevoir. En effet, les fonds euro offraient jusqu’à une période récente des rendements qui ne justifiaient plus toujours de représenter une part significative du patrimoine. De plus, l’immobilier, qui traverse une période de turbulence, entraîne une baisse des VL et l’illiquidité des produits.

Les produits structurés ont ainsi progressivement gagné des parts de marché significatives dans les allocations d’actifs des épargnants. La conviction profonde de Zenith Capital est que ces produits demeureront des briques essentielles des allocations d’actifs construites par les professionnels du patrimoine pour leurs clients.

Thématiques : Actualité financière

Romain Besançon

Zenith Capital, Associé

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