Publié le 9 mars 2023

Jerome Powell marque les esprits ; Les indicateurs économiques vont-ils aider la Fed… et le marché ?

Lors de son audition devant le Sénat mardi dernier, Jerome Powell a marqué les esprits… et transmis un signal clair face au risque inflationniste : la Fed entend poursuivre son resserrement monétaire !

Il ne peut être exclu que les banquiers centraux du pays de l’Oncle Sam reviennent à des hausses de 50 points de base des taux directeurs si les statistiques économiques continuent de surprendre positivement. En clair, la Banque centrale appelle de ses vœux un ralentissement économique !

Les révisions de chiffres d’inflation et la solidité toujours à l’épreuve des balles du marché de l’emploi aux Etats-Unis sont clairement sur le « banc des accusés ». Powell a donc ouvert la porte à un resserrement plus rapide que prévu, en se laissant la possibilité de monter les taux de 0,5% lors de la prochaine réunion de la Fed, au lieu des 0,25% déjà annoncés pour cette date.

La Réserve fédérale continue de surveiller de près l’évolution du prix des services de base, qui est au cœur de la spirale inflationniste en cours outre-Atlantique. Exception faite du logement, les composantes de services financiers, services médicaux, loisirs et voyages ne montrent pas de signes de faiblesse.

Enfin, sur le front de l’emploi, le président de la Fed a rappelé que l’assouplissement tant attendu du marché (donc la remontée du chômage) est une condition presque sine qua non à atteindre pour lutter contre les hausses de prix.

Il estime cependant que la politique budgétaire actuelle du gouvernement n’est pas un facteur déterminant concernant l’inflation, une vision que ne partage pas Bloomberg Economics, qui estime (à l’instar des Républicains) que les aides aux ménages et les crédits d’impôts ont stimulé la demande et accru les pressions salariales.

Au cours de sa seconde audition hebdomadaire, cette fois auprès de la Chambre des représentants, le président de la Fed est venu préciser ce mercredi un peu plus ses propos tenus la veille, en soulignant notamment qu’aucune décision n’avait encore été actée en ce qui concerne l’ampleur de la prochaine hausse de taux directeurs à venir ce mois-ci (25 ou 50 bps), ce qui a contribué à calmer quelque peu les inquiétudes des investisseurs après le discours plus restrictif qu’attendu du début de semaine. 

LES INDICATEURS ÉCONOMIQUES VONT-ILS AIDER LA FED… ET LE MARCHÉ ?

L’économie américaine se montre toujours plus résiliente… et ce n’est donc pas pour plaire à la Fed qui priorise la lutte contre l’inflation. Seule certitude après ces deux discours très attendus, les données actuelles et futures sur l’emploi (ADP ce mercredi, inscriptions hebdomadaires au chômage aujourd’hui, Non Farm Payrolls demain) seront déterminantes dans la décision de la Banque centrale… et donc pour les taux souverains, le dollar, mais également pour les dynamiques relatives du marché actions.

Notons par ailleurs que l’enquête JOLTS* a traduit une lente amélioration du marché du travail : baisse des postes non pourvus (soit une difficulté moindre à recruter) et des démissions sont en effet des signaux positifs pour enrayer la spirale inflationniste des salaires. Les entreprises sont surtout moins contraintes de procéder à de fortes hausses de salaires.

Cela plaide bien pour un tassement de l’inflation… mais le risque pour la Fed est qu’il ne soit pas suffisamment rapide. Dans ce contexte incertain, les actions ont peiné à se relancer après un début d’année en fanfare.

Les investisseurs scruteront de très près le rapport sur l’emploi « Non Farm Payroll » évoqué en préambule et qui est attendu demain, ainsi que la publication de l’inflation sur le mois de février prévue mardi prochain. A suivre…

*Le JOLTS (Job Openings and Labor Turnover Survey) est une enquête mensuelle menée par le Bureau of Labor Statistics (BLS) aux États-Unis pour mesurer le marché du travail. Il fournit des données sur le nombre d’offres d’emploi non pourvues, les embauches, les départs volontaires et les licenciements dans l’ensemble de l’économie américaine. Ces informations sont utiles pour comprendre la dynamique du marché du travail et l’état de l’économie.

Source : WiseAM, société de gestion du groupe Crystal

Crédits images : Adobe Stock

Achevé de rédiger par Guillaume Brusson le 09/03/2023

Avertissement au lecteur : Données les plus récentes à la date de publication. Ceci est une communication publicitaire. Cet article promotionnel n’a pas de valeur pré-contractuelle ou contractuelle. Il est remis à son destinataire à titre d’information. Il fait état d’analyses ou descriptions préparées par WiseAM sur la base d’informations générales et de données statistiques historiques de source publique. L’opinion exprimée ci-dessus est à jour à date de ce document et est susceptible de changer. Ces éléments sont fournis à titre indicatif et ne sauraient constituer en aucun cas une garantie de performance future. Ces analyses ou descriptions peuvent être soumises à interprétations selon les méthodes utilisées. Les analyses et/ou descriptions contenues dans cet article ne sauraient être interprétées comme des conseils ou recommandations de la part de WiseAM. Cette note ne constitue ni une recommandation d’achat ou de vente, ni une incitation à l’investissement dans les instruments ou valeurs y figurant. Toute méthode de gestion présentée dans cet article ne constitue pas une approche exclusive et WiseAM se réserve la faculté d’utiliser toute autre méthode qu’elle jugera appropriée.

WiseAM, société de gestion de portefeuille agréée par l’AMF sous le numéro GP–11000028.

Laplace, société inscrite sur le Registre unique des Intermédiaires en Assurance, Banque et Finance (www.orias.fr), sous le n. 22001887 en qualité de conseiller en investissements financiers (CIF), courtier en assurance (COA), courtier en opérations de banque et services de paiement (COBSP). Activité de démarchage bancaire et financier. Activité de transaction sur immeubles et fonds de commerce, carte professionnelle N. CPI 3402 2022 000 000 026 délivrée par la CCI de Paris Ile-de-France NE PEUT RECEVOIR AUCUN FONDS, EFFET OU VALEUR. Adhérent de la Chambre Nationale des Conseils en Gestion de Patrimoine, association agréée par l’Autorité des Marchés Financiers. Garanties financières de la compagnie MMA-IARD Assurances Mutuelles/MMA IARD, 14 boulevard Marie et Alexandre Oyon, 72030 Le Mans Cedex 9, TVA intracommunautaire n. FR17 900 504 481 00020, SAS au capital de 417 027,54 E SIREN 900 504 481 RCS de Paris.

Thématiques : Actualité financière
A lire dans la même catégorie
 
20 décembre 2024

Plus de de 40% des ménages français détiennent un contrat d’assurance-vie dont le principe repose sur la capitalisation des produits générés par les actifs logés au sein de ce véhicule. Les gains constatés au fil du temps étant automatiquement réinvestis dans le contrat, le capital de base augmente du fait de sa valorisation et de celle des intérêts acquis, à leurs tours productifs d’intérêts.

19 décembre 2024

Véhicule d’investissement privilégié de nos compatriotes pour sa souplesse de fonctionnement et de transmission patrimoniale, l’assurance-vie repose sur le principe juridique de la stipulation pour autrui codifié à l’article 1205 du Code Civil.

19 décembre 2024

Lors du dénouement du contrat d’assurance-vie à raison du décès du souscripteur assuré, les capitaux versés au profit des bénéficiaires désignés échappent à la masse successorale, ce qui permet d’éviter l’application des droits de succession, à l’exception des primes versées après 70 ans, qui sont soumises à un régime fiscal distinct.

6 décembre 2024

Tout d’abord, il est important de rappeler la pertinence de l’utilisation de la dette privée en termes de complémentarité avec la poche désormais plus connue des investisseurs privés qu’est le Private Equity. Pour autant, derrière la simple terminologie de « dette privée » se cache un grand nombre de types de dettes aux profils, rendement et risques différents (Senior Loans de 1er rang en direct lending, parrallel lending, dette unitranche, dette mezzanine, avec ou sans sponsor ie fonds de Private Equity etc etc …).

5 décembre 2024

La motion de censure déposée par le parti NFP a été votée à la majorité absolue de l’Assemblée Nationale (> 289 députés) ce mercredi 4 décembre.

29 novembre 2024

L'inflation en Europe étant revenue à des niveaux acceptables, 1,8 % en rythme annuel en septembre 2024, et devant faire face à une croissance faible, la Banque Centrale Européenne a initié un mouvement de baisse des taux d'intérêt à court terme, ces derniers passant de 4 % il y a 1 an à 2,5 % aujourd'hui, et qui va certainement se poursuivre en 2025. Cette réduction des taux courts impactera possiblement les taux fixes proposés pour les crédits par les établissements bancaires.