Publié le 26 octobre 2023

Enfin une pause côté BCE ; La saison des résultats se poursuit...

Après 10 hausses consécutives des taux directeurs, l’heure du tournant monétaire de la Banque Centrale Européenne est-il enfin arrivé ? S’il est trop tôt pour certifier que les taux ne seront plus relevés ces prochains mois dans l’Euroland, la BCE a bien acté cet après-midi ce qu’anticipait le consensus, confortée dans sa vision des dernières semaines par l’évolution des derniers indicateurs économiques qui traduisent un ralentissement en cours de l’activité sur le Vieux Continent… et donc la transmission de la politique monétaire à l’économie.

« L’économie de la zone Euro demeure faible, les secteurs manufacturiers et des services s’affaiblissent » : c’est par ces mots que Christine Lagarde a justifié le virage stratégique que s’apprête à prendre l’institution.

Rappelons que la BCE avait pris le soin d’indiquer lors de la dernière réunion qu’une pause était proche… Surtout, la présidente de la BCE avait laissé entendre ces dernières semaines que la trajectoire de hausse des taux, amorcée en juillet 2022, touchait à sa fin et que l'institution de Francfort allait entrer dans une phase de stabilisation.

Si la Banque Centrale Européenne (BCE) a donc laissé ses taux inchangés jeudi, elle continuera d'évaluer l'impact du resserrement monétaire au moment où l'inflation ralentit en zone euro et d’ajuster sa politique en conséquence. Cette pause devrait également permettre d’évaluer l'effet des tensions géopolitiques qui découlent de la guerre entre Israël et le Hamas et qui font craindre à certains observateurs une nouvelle flambée du coût du pétrole et de l'énergie. A suivre…

La saison des résultats se poursuit…

Si une publication a défrayé la chronique ces dernières séances, c’est bien celle du géant californien Alphabet. Coté verre à moitié plein, le mastodonte américain de la tech a comme souvent dépassé les attentes de marché en termes de bénéfice par action et de revenus totaux pour le troisième trimestre.

Comme en atteste la réaction sur le titre (-9.5% le 25/10, soit près de 200 milliards de capitalisations envolés à la suite de la publication), les inquiétudes l’ont emporté dans l’esprit des investisseurs. Celles-ci portent sur le segment cloud… Alphabet a tout de même réalisé une croissance des revenus cloud de +22,5% à 8,41 milliards de dollars... mais les spécialistes relèvent qu'il s'agit là pour Google Cloud de la plus faible performance depuis le premier trimestre 2021.

Le consensus de marché était par ailleurs de 8,6 milliards de dollars. Notons enfin que les ventes publicitaires du géant de l'Internet demeurent quant à elles robustes. Alphabet a ainsi fait état de revenus publicitaires de 59,65 milliards de dollars au troisième trimestre, contre 54,48 milliards de dollars un an plus tôt et 59,1 milliards de dollars de consensus. Au-delà cette récente correction, les perspectives d’Alphabet semblent rester attractives. Alphabet devrait continuer d’une part à réorganiser durablement sa base de coûts, et d’autre part de profiter de la tendance positive de l’IA.

Source : Zenith AM

Crédit images : Gettyimages

Achevé de rédiger par Guillaume Brusson le 26/10/2023

Avertissement au lecteur. Données les plus récentes à la date de publication. Ceci est une communication publicitaire. Cet article promotionnel n'a pas de valeur pré-contractuelle ou contractuelle. Il est remis à son destinataire à titre d’information. Il fait état d’analyses ou descriptions préparées par Zenith AM sur la base d’informations générales et de données statistiques historiques de source publique. L’opinion exprimée ci-dessus est à jour à date de ce document et est susceptible de changer. Ces éléments sont fournis à titre indicatif et ne sauraient constituer en aucun cas une garantie de performance future. Ces analyses ou descriptions peuvent être soumises à interprétations selon les méthodes utilisées. Les analyses et/ou descriptions contenues dans cet article ne sauraient être interprétées comme des conseils ou recommandations de la part de Zenith AM. Cette note ne constitue ni une recommandation d’achat ou de vente, ni une incitation à l’investissement dans les instruments ou valeurs y figurant. Toute méthode de gestion présentée dans cet article ne constitue pas une approche exclusive et Zenith AM se réserve la faculté d’utiliser toute autre méthode qu’elle jugera appropriée. Zenith AM, société de gestion de portefeuille agréée par l’AMF sous le n° GP--11000028.

Thématiques : Actualité financière

Guillaume Brusson

Directeur de la Multigestion 

A lire dans la même catégorie
 
20 décembre 2024

Plus de de 40% des ménages français détiennent un contrat d’assurance-vie dont le principe repose sur la capitalisation des produits générés par les actifs logés au sein de ce véhicule. Les gains constatés au fil du temps étant automatiquement réinvestis dans le contrat, le capital de base augmente du fait de sa valorisation et de celle des intérêts acquis, à leurs tours productifs d’intérêts.

19 décembre 2024

Véhicule d’investissement privilégié de nos compatriotes pour sa souplesse de fonctionnement et de transmission patrimoniale, l’assurance-vie repose sur le principe juridique de la stipulation pour autrui codifié à l’article 1205 du Code Civil.

19 décembre 2024

Lors du dénouement du contrat d’assurance-vie à raison du décès du souscripteur assuré, les capitaux versés au profit des bénéficiaires désignés échappent à la masse successorale, ce qui permet d’éviter l’application des droits de succession, à l’exception des primes versées après 70 ans, qui sont soumises à un régime fiscal distinct.

6 décembre 2024

Tout d’abord, il est important de rappeler la pertinence de l’utilisation de la dette privée en termes de complémentarité avec la poche désormais plus connue des investisseurs privés qu’est le Private Equity. Pour autant, derrière la simple terminologie de « dette privée » se cache un grand nombre de types de dettes aux profils, rendement et risques différents (Senior Loans de 1er rang en direct lending, parrallel lending, dette unitranche, dette mezzanine, avec ou sans sponsor ie fonds de Private Equity etc etc …).

5 décembre 2024

La motion de censure déposée par le parti NFP a été votée à la majorité absolue de l’Assemblée Nationale (> 289 députés) ce mercredi 4 décembre.

29 novembre 2024

L'inflation en Europe étant revenue à des niveaux acceptables, 1,8 % en rythme annuel en septembre 2024, et devant faire face à une croissance faible, la Banque Centrale Européenne a initié un mouvement de baisse des taux d'intérêt à court terme, ces derniers passant de 4 % il y a 1 an à 2,5 % aujourd'hui, et qui va certainement se poursuivre en 2025. Cette réduction des taux courts impactera possiblement les taux fixes proposés pour les crédits par les établissements bancaires.