La dégradation des conditions de financement bancaire n’a échappé à personne. Les modèles de financements alternatifs se sont développés pour s’y substituer et répondre aux besoins des jeunes entreprises innovantes, mais également pour des projets rentables dans des secteurs très variés. La hausse des taux se pose-t-elle alors comme un frein ou une opportunité pour les intermédiaires de financement non bancaires ?
Après des années de taux bas, le resserrement rapide de la politique monétaire a eu pour objectif de contenir l’inflation. Les taux d’intérêt ont été relevés drastiquement et rapidement, ce qui a accru les risques pesant sur les intermédiaires financiers, et notamment les banques. Les tensions financières passées qui ont suivi des périodes d’inflation élevée et de hausses rapides des taux d’intérêt illustrent bien ce phénomène.
Même si les banques disposent aujourd’hui de fonds propres renforcés pour surmonter ces épreuves et que le risque de crédit a fortement diminué depuis 2008, les faillites soudaines de Silicon Valley Bank et de la Signature Bank ont rappelé la vulnérabilité du système bancaire. Tout comme la perte de confiance à l’égard de Crédit Suisse. Et lorsque la perte de confiance est généralisée, les financements peuvent vite disparaître…
De plus, les coûts de financement pour les banques ont mécaniquement augmenté et la capacité à octroyer du crédit a diminué. Alors que nous attendons un assouplissement monétaire, l’inflation reste élevée, risquant de faire perdurer la situation.
Banques d’investissement, sociétés de crédit-bail, compagnies d’assurance, fonds d’investissement, sociétés de financement… Il existe une multitude de structures non bancaires pour accompagner les entreprises et soutenir la croissance.
En effet, lorsque les banques ne peuvent financer un projet, de la croissance ou encore soutenir un bilan durant une difficulté passagère, certaines structures non bancaires offrent quant à elles des services aux entreprises, comme la souscription d’emprunt. Mais ces sociétés ne disposant pas d’agrément bancaire et ne pouvant pas recevoir les dépôts des épargnants (et donc n'étant pas en capacité de créer de la monnaie scripturale), ce sont les liquidités des financeurs/investisseurs qui financeront directement les besoins d’entreprises.
Arrêtons-nous sur deux modèles de financement :
Modèle le plus connu du grand public, il permet d’intermédier un projet d’entreprise et une multitude d’investisseurs prêts à investir un montant souvent faible. Le risque est élevé et beaucoup de plateformes évoluent dorénavant vers du financement de projets immobiliers.
Les liquidités collectées sont mutualisées au sein d’une structure dont l’objectif sera de financer plusieurs besoins d’entreprises. Ils peuvent obtenir d’investisseurs institutionnels des sommes très importantes et soutenir ainsi le développement des entreprises de manière conséquente.
Certains fonds sont spécialisés – financement de projets dans les énergies renouvelables, santé, immobilier – d’autres seront spécialisés pour répondre aux besoins patrimoniaux de la clientèle privée.
Il existe donc aujourd’hui un grand nombre de moyens de financement. Les financements coûtant aujourd’hui plus cher facialement, les promesses de rendements proposés aux investisseurs suivent également cette hausse.
Toutefois, il convient d’appréhender les propositions au regard de l’inflation et du risque émetteur dans un contexte où le taux d’endettement global rend vulnérable le système financier mondial.
Le FMI (Fonds Monétaire International) a d’ailleurs cette année souhaité la mise en place d’une surveillance et d’une réglementation accrue de ces intermédiaires afin de limiter l’intervention des banques centrales dont le but est de résoudre des besoins de liquidité et non de solvabilité.
Pour conclure, même si pléthore de projets proposent aujourd’hui des rendements très attractifs sur le papier, une analyse approfondie et l’accompagnement par un professionnel demeurent nécessaires !
Plus de de 40% des ménages français détiennent un contrat d’assurance-vie dont le principe repose sur la capitalisation des produits générés par les actifs logés au sein de ce véhicule. Les gains constatés au fil du temps étant automatiquement réinvestis dans le contrat, le capital de base augmente du fait de sa valorisation et de celle des intérêts acquis, à leurs tours productifs d’intérêts.
Véhicule d’investissement privilégié de nos compatriotes pour sa souplesse de fonctionnement et de transmission patrimoniale, l’assurance-vie repose sur le principe juridique de la stipulation pour autrui codifié à l’article 1205 du Code Civil.
Lors du dénouement du contrat d’assurance-vie à raison du décès du souscripteur assuré, les capitaux versés au profit des bénéficiaires désignés échappent à la masse successorale, ce qui permet d’éviter l’application des droits de succession, à l’exception des primes versées après 70 ans, qui sont soumises à un régime fiscal distinct.
Tout d’abord, il est important de rappeler la pertinence de l’utilisation de la dette privée en termes de complémentarité avec la poche désormais plus connue des investisseurs privés qu’est le Private Equity. Pour autant, derrière la simple terminologie de « dette privée » se cache un grand nombre de types de dettes aux profils, rendement et risques différents (Senior Loans de 1er rang en direct lending, parrallel lending, dette unitranche, dette mezzanine, avec ou sans sponsor ie fonds de Private Equity etc etc …).
La motion de censure déposée par le parti NFP a été votée à la majorité absolue de l’Assemblée Nationale (> 289 députés) ce mercredi 4 décembre.
L'inflation en Europe étant revenue à des niveaux acceptables, 1,8 % en rythme annuel en septembre 2024, et devant faire face à une croissance faible, la Banque Centrale Européenne a initié un mouvement de baisse des taux d'intérêt à court terme, ces derniers passant de 4 % il y a 1 an à 2,5 % aujourd'hui, et qui va certainement se poursuivre en 2025. Cette réduction des taux courts impactera possiblement les taux fixes proposés pour les crédits par les établissements bancaires.