De nombreux Français résidents fiscaux en Polynésie française détiennent et développent un patrimoine en France métropolitaine, impliquant certaines obligations fiscales, même s’ils sont considérés comme résidents fiscaux hors de France.
Trois cas de figure peuvent être distingués, s’articulant autour de la détention d’actifs immobiliers, financiers et de la détention d’actifs au travers d’une société basée en France.
Les revenus tirés de la location de biens immobiliers situés en France restent imposables en France, puisque ayant leur source en France. Lorsque les revenus sont perçus par une personne qui a son domicile fiscal en Polynésie française, les règles de détermination du revenu net imposable sont identiques à celles applicables aux résidents de France et dépendent de la nature de la location :
Les revenus de location nue relèvent de la catégorie des Revenus Fonciers qui prévoit :
À noter que les revenus distribués par les parts de SCPI sont imposables en Revenus fonciers, mais, pour les résidents fiscaux polynésiens, à hauteur de la fraction correspondant à des revenus provenant d’immeubles situés en France seulement.
Les revenus de location meublée relèvent de la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux :
Quelle que soit la nature des revenus, le montant des revenus nets ainsi obtenus constitue la base d’imposition sur laquelle s’applique le barème progressif de l’Impôt sur le Revenu (IR). Toutefois, l'article 197 A du CGI met en place un taux minimum d'imposition pour les non-résidents calculé selon le barème suivant :·
Mais, lorsque le contribuable justifie que le taux moyen d’imposition qui s’appliquerait à l’ensemble de ses revenus mondiaux serait inférieur au taux minimum, alors ce taux moyen est appliqué pour calculer l’impôt sur les revenus de source française.
Par ailleurs, le revenu net imposable provenant de biens immobiliers est également assujetti aux Prélèvements Sociaux (PS) : en principe au taux de global de 17,2 %, les personnes qui ne sont pas affiliées au régime de Sécurité sociale français et sont affiliées au régime social d’un autre Etat de l’EEE ou de la Suisse peuvent demander à être exonérées de CSG et CRDS, ramenant ainsi le taux des prélèvements sociaux à 7,5 % seulement.
Enfin, les contribuables résidents fiscaux en Polynésie française sont assujettis à l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) en France pour les biens situés en France uniquement, si leur valeur nette excède le seuil d’imposition de 1 300 000 €.
En pratique :
Lors de la déclaration annuelle des revenus (d’avril à juin), les revenus immobiliers doivent être déclarés par le contribuable :
La déclaration des biens soumis à l’IFI se fait en même temps que la déclaration d’ensemble des revenus, au moyen de l’annexe 2042-IFI.
En préambule, il est important de préciser que les actifs susceptibles de générer des revenus de source française sont :
Ainsi, un contribuable qui détient un compte titres en France avec, dans son portefeuille, uniquement des titres émis par des sociétés allemandes ou américaines, ne percevra pas des revenus de source française, mais de source allemande ou américaine, et n’aura rien à déclarer en France à ce titre.
À l’inverse, des titres de sociétés françaises, même détenus dans un compte titres domicilié hors de France, génèreront des revenus de source française. Selon la nature du gain réalisé, une personne résidente fiscale en Polynésie française sera soumise à l’imposition suivante :
En pratique :
Les gains financiers qui ne sont pas imposables en France n’ont pas à faire l’objet d’une déclaration en France.
En revanche :
En cas de détention par société interposée, les modalités d’imposition des revenus et des plus-values différeront selon le régime fiscal de celle-ci :
En conclusion, les non-résidents peuvent rester assujettis à certains impôts en France s’ils y détiennent des actifs et ne doivent pas se soustraire à leurs obligations fiscales en France, mais également dans leur pays de résidence. L’absence de convention fiscale entre la France et la Polynésie pourrait donc conduire à une double imposition. Toutefois, la Polynésie prévoit, en l’état actuel de la législation, une exonération des revenus immobiliers et mobiliers de source étrangère. Les résidents fiscaux en Polynésie ne supportent donc que l’imposition en France sur leurs actifs détenus en France.
Après avoir fortement chuté début avril, suite aux annonces protectionnistes de la nouvelle administration américaine, les marchés financiers mondiaux ont entamé un rebond significatif, portés par l'espoir de désescalade qui semble se dessiner.
Les objectifs qu’un client peut avoir lorsqu’il s’adresse à son conseiller en gestion de patrimoine sont nombreux, mais la recherche d’économies fiscales immédiates ou à venir occupe généralement une place centrale. Cela peut concerner la maitrise de sa fiscalité à l’impôt sur le revenu (IR) ou à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), mais également l’anticipation de la transmission de son patrimoine dans le but de réduire les droits de mutation à titre gratuit (DMTG).
En France, la transmission des entreprises familiales demeure un enjeu stratégique d’un point de vue économique, mais également patrimonial. À ce titre, il existe plusieurs dispositifs permettant la transmission de ces entreprises, dont le plus connu est le Pacte Dutreil.
La prévoyance constitue pour le dirigeant d’entreprise le socle du développement d’une stratégie patrimoniale durable. En bâtissant de solides fondations en matière de protection du revenu, de la cellule familiale et de l’outil professionnel, on apporte au dirigeant les niveaux de sécurité et de sérénité nécessaires pour lui permettre de développer ses projets.
Attribuée à Léonard de Vinci, cette citation s'inscrit pleinement dans l'esprit d’innovation et d'anticipation qui caractérisaient la démarche du maître de la Renaissance, tant dans l'art que dans la science.
La fiscalité est une composante du contrat social, liant l'État et les citoyens par un mécanisme de solidarité. Elle constitue l’un des fondements de l'État-providence, en assurant le financement de services publics essentiels tels que la santé, l’éducation, la sécurité et les infrastructures. L’impôt est ainsi le moyen par lequel la collectivité se dote des ressources nécessaires à la réalisation du bien commun.