Les Fonds Euros sont principalement investis en obligations (85 % en moyenne) puis en immobilier et en actions pour le reste. En 2022, avec la chute des marchés, un investisseur qui aurait le même portefeuille sur son compte titre aurait vu fondre sa valeur de 12 % à 14 %. Alors que pendant cette période, les fonds Euro garantis des compagnies d’assurance ont affiché une garantie du capital et une performance proche des 2 % en tenant compte de la participation aux bénéfices distribuée chaque année, et tout ceci en étant disponible à chaque instant. Mais comment font-ils ?
Le secret réside dans les méthodes comptables prévues par la réglementation des assurances qui permettent d’offrir :
La garantie en capital repose sur les dispositions du code des assurances. Celles-ci prévoient que les actifs détenus soient évalués au coût d’acquisition (ou encore au coût historique). C’est comme pour votre bien immobilier détenu à travers une SCI, lorsque vous réalisez le bilan annuel, vous ne tenez pas compte dans vos revenus de l’éventuelle fluctuation du prix de votre bien immobilier. Ainsi, pour la partie obligataire qui représente l’essentiel de leur portefeuille, les compagnies d’assurance ne sont pas impactées par les fluctuations de marché. Il en va de même pour les actions et les immeubles, les fluctuations boursières et immobilières n’impactent pas la valeur de leurs actifs tant que ceux-ci sont en plus-value. Ce qui est souvent le cas lorsque ces actifs sont détenus depuis longtemps. Ces méthodes comptables sont les bases de la garantie en capital réglementairement due aux assureurs.
Coté rendement des Fonds Euros, ceux-ci sont principalement alimentés par les intérêts des obligations, les loyers des immeubles ou les dividendes des actions. Les compagnies peuvent compléter ces éléments en cédant leurs actions ou immeubles. Les plus-values réalisées viennent alors augmenter les résultats. Pour piloter les rendements servis, les compagnies peuvent également mettre en réserve pendant 8 ans les bénéfices réalisés avant de les distribuer aux assurés. Entre les bonnes et les mauvaises années, elles peuvent ainsi lisser les rendements servis aux souscripteurs. C’est ainsi qu’elles ont pu servir en 2022 des taux de rendement proche de 2 %, supérieurs à la moyenne des taux d’intérêt sur les 10 dernières années. En quelque sorte, les compagnies d’assurance constituent des réserves qui pourront être utilisées pendant les périodes moins favorables.
Reste maintenant à satisfaire la disponibilité pour les épargnants. En moyenne, les obligations détenues ont une maturité de 10 ans, c’est-à-dire qu’un dixième des obligations arrivent à maturité chaque année et sont remboursées à la compagnie par les émetteurs. Cela permet à l’assureur de rembourser les souscripteurs qui le souhaitent et de réinvestir sur de nouvelles obligations pour le reliquat. Au-delà de cette capacité, la compagnie devra céder des actifs. C’est comme si face à une dépense imprévue, vous devez céder une partie de vos investissements. Le régulateur a prévu des dispositions de blocage temporaire afin de laisser à l’assureur le temps -le cas échéant- de réaliser au mieux les ventes d’actifs nécessaires pour satisfaire les demandes de rachat ou d’arbitrage.
En conclusion, la garantie de rendement et l’effet cliquet des Fonds Euros repose sur des mécanismes comptables particuliers (valorisation au coût historique, mise en réserve des plus-values actions/immobilières et des bénéfices, stabilité relative des épargnants). Ils constituent une forme d’épargne unique permettant une mutualisation des risques entre les souscripteurs afin d’offrir un rendement régulier et une garantie au capital aux épargnants.
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