Une désinflation capricieuse aux Etats-Unis ; Pendant ce temps, sur le Vieux Continent…
Commençons par le verre à moitié vide : le taux d’inflation CPI a de nouveau connu une accélération le mois dernier, de l’ordre de 0,6% en rythme mensuel après la publication de +0,2% en juillet qui avait été saluée par les investisseurs. Comment expliquer cette reprise ? Principalement par la hausse des prix du pétrole…
Du côté du verre à moitié plein, l’inflation sous-jacente, qui exclut l’énergie et l’inflation des denrées alimentaires, évolue à un rythme moindre de +0,3% et continue sa décrue sur 1 an (+4,3% après 4,7% en juillet). L’une des composantes les plus surveillées par la Fed, à savoir le logement, s’inscrit toujours sur une trajectoire de désinflation. Alors qu’une majorité d’économistes anticipe une pause dans la hausse des taux de la Banque centrale, ces données sont-elles susceptibles de faire évoluer les attentes ?
Si cette publication n’a pas entraîné de festivités dans les salles de marché, la trajectoire de désinflation semble suivre son cours (notamment du côté de l’inflation sous-jacente qui exclut les composantes les plus volatiles). A l’issue de cette séance très attendue, les taux souverains américains se sont d’ailleurs inscrits en léger repli et évoluent autour de 4,20% pour le 10 ans américain. L’objectif d’inflation de la Fed autour de 2% semble toujours atteignable…
Rappelons que la prochaine réunion de la Fed se tiendra la semaine prochaine et s’annonce comme l’événement à suivre lors des prochaines séances. Le scénario d’une pause est toujours probable. A suivre.
Pendant ce temps, sur le Vieux Continent…
La BCE était quant à elle déjà sur le pont cette semaine. Comme l’anticipait une partie du consensus, elle a de son côté bien poursuivi son durcissement monétaire en relevant ses taux de 0,25%. Les taux souverains traduisaient cette anticipation du consensus puisque ceux-ci évoluaient à la hausse dans les séances qui ont précédé. Il se murmurait en effet dans les milieux autorisés que les prévisions d’inflation de la BCE seraient toujours supérieures à 3% en 2024, ce que la réunion de ce jeudi a bien confirmé.
Les nouvelles projections de jeudi montrent un ralentissement de l'inflation, qui passerait d'un taux actuel de 5,3% à 3,5% l'année prochaine et à 2,1% en 2025… Initialement, les prévisions étaient de 3% en 2024 et 2,2% en 2025. La route vers l’objectif des 2% est encore longue ! Tout n’est pas noir pour les membres de l’institution, qui subit tout de même la hausse du pétrole que nous évoquions précédemment. La rechute de l’inflation des prix alimentaires, qui avait nettement nourri la spirale inflationniste après la guerre en Ukraine est clairement un point positif.
Gardons à l’esprit que les derniers indicateurs économiques traduisaient un ralentissement de l’activité économique… Les perspectives de croissance ont continué à se dégrader et la BCE anticipe désormais une expansion de seulement 0,7% en 2023, après avoir prédit une croissance de 0,9% il y a trois mois.
Une mention du communiqué semble rassurer les investisseurs à l’heure où nous écrivons ces lignes : "Sur la base de son évaluation actuelle, le Conseil des gouverneurs considère que les taux d'intérêts directeurs de la BCE ont atteint des niveaux qui, maintenus pendant une durée suffisamment longue, contribueront fortement au retour au plus tôt de l'inflation au niveau de l'objectif"… Sauf mauvaise surprise prochaine du côté des indicateurs, cette hausse de taux était peut-être la dernière…
Sources : WiseAM
Crédits images : Gettyimages
Achevé de rédiger par Guillaume Brusson le 14/09/2023
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