Alors que les banquiers centraux de la zone euro se réuniront pour la dernière fois de l’année civile la semaine prochaine, certains d’entre eux ont choisi ces derniers jours d’envoyer quelques signaux (précurseurs ?) aux investisseurs. Sans surprise, la fin de la hausse des taux apparait désormais comme un scénario certain, comme un symbole de l’amélioration constatée sur le front inflationniste. Une trajectoire désinflationniste qui s’est finalement accélérée plus rapidement que prévu ces derniers mois… et qui devrait permettre, selon le Président de la Banque de France François Villeroy de Galhau, de redonner du pouvoir d’achat aux agents économiques, ménages en tête.
Dans une interview donnée à la Dépêche du Midi, celui-ci a ainsi estimé que le ralentissement des prix de l'énergie (et d'autres postes de consommation), sous l’effet du durcissement de la politique monétaire, se produit à un rythme plus rapide qu'anticipé. Le gouverneur a également souligné que, bien que la lutte contre l'inflation progresse, elle n’est pour autant pas encore achevée. F. Villeroy de Galhau a également indiqué qu’aucune nouvelle augmentation des taux n'était envisagée… et qu’une baisse pourrait être envisagée courant 2024. Des propos qui rejoignent ceux tenus par Isabel Schnabel, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, qui a également estimé mardi dans une déclaration à Reuters, qu'une nouvelle hausse de taux était "improbable". Ces déclarations confirment un peu plus le scénario privilégié par les investisseurs ces dernières semaines, qui anticipent le pivot prochain des banques centrales, et qui ont donc engendré des flux importants sur l’ensemble du marché obligataire.
A titre d’exemple, le taux à 10 ans de la dette française évolue désormais sous les 2,75%, alors qu’il dépassait encore les 3,5% lors de la dernière semaine d’octobre. Si le tableau global apparait idyllique, notons toutefois que les ajustements d’anticipation n’appartiennent pas totalement au passé. Si la trajectoire (fin du durcissement monétaire) est actée, le calendrier définitif reste incertain. Les investisseurs ont considérablement revu leur copie et anticipent désormais une baisse des taux effective dès le 1er trimestre 2024 !
Un rebond de la croissance est toujours susceptible de décaler ce scénario, dont l’issue semble tout de même plus que probable. A suivre…
Les bonnes nouvelles s’accumulent pour les investisseurs puisqu’à la perspective d’une possible réduction des taux par la BCE en 2024 est venue s’ajouter une baisse des prix de l’énergie, et notamment ceux de l’or noir. Cette semaine, le prix du brut léger américain WTI est même passé sous la barre symbolique des 70 dollars US… un seuil qui n'avait pas été atteint depuis le mois de juillet !
Pourtant, ce n’est pas faute de la part de pays membres de l’OPEP+ de vouloir maintenir des prix plus élevés (avec pour objectif une fourchette allant de 85 à 95 dollars par baril sur le WTI)… Mais le cartel, qui s’est réuni la semaine dernière peine à trouver un accord sur les coupes de production à valider pour atteindre leur but. Avec notamment les Etats-Unis qui augmentent leur production pour contrebalancer les décisions de l’OPEP+, l’influence des principaux producteurs d’or noir au monde est-elle en train de montrer ses limites ?
Cette détérioration des prix du pétrole rappelle également aux investisseurs que la baisse des cours de cette matière première peut être le signe d'une incertitude économique menaçant la demande. Malgré cela, le verre à moitié plein semble toujours l’emporter dans l’esprit des opérateurs.
A l’évidence, tout élément réduisant l'inflation est interprété comme un signal confirmant une possible baisse des taux directeurs… et donc comme un facteur de soutien aux principaux indices.
Selon l’outil FedWatch du CME Group, le scénario semble aussi consensuel que celui dépeint sur l’Europe : 61% des intervenants anticipent même une baisse des taux d’intérêt dès le mois de mars ! Si le scénario peut là aussi sembler un brin optimiste, il confirme tout de même le chemin parcouru ces derniers mois, alors que nombre d’économistes reprochaient encore en début d’année à la Fed de ne pas avoir frapper assez fort et doutaient en ce sens de sa capacité à juguler l’inflation.
Pour confirmer leur vision, les investisseurs surveilleront de près en cette fin de semaine les données mensuelles sur l'emploi. Les précédents rapports avaient fait état d’une faiblesse de l'emploi privé et des ouvertures de postes, ce qui avait contribué à renforcer les espoirs concernant les perspectives de politique monétaire.
Source : Zenith AM
Crédit images : Gettyimages
Achevé de rédiger par Guillaume Brusson et François Moisselin le 08/12/2023
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Véhicule d’investissement privilégié de nos compatriotes pour sa souplesse de fonctionnement et de transmission patrimoniale, l’assurance-vie repose sur le principe juridique de la stipulation pour autrui codifié à l’article 1205 du Code Civil.
Lors du dénouement du contrat d’assurance-vie à raison du décès du souscripteur assuré, les capitaux versés au profit des bénéficiaires désignés échappent à la masse successorale, ce qui permet d’éviter l’application des droits de succession, à l’exception des primes versées après 70 ans, qui sont soumises à un régime fiscal distinct.
Tout d’abord, il est important de rappeler la pertinence de l’utilisation de la dette privée en termes de complémentarité avec la poche désormais plus connue des investisseurs privés qu’est le Private Equity. Pour autant, derrière la simple terminologie de « dette privée » se cache un grand nombre de types de dettes aux profils, rendement et risques différents (Senior Loans de 1er rang en direct lending, parrallel lending, dette unitranche, dette mezzanine, avec ou sans sponsor ie fonds de Private Equity etc etc …).
La motion de censure déposée par le parti NFP a été votée à la majorité absolue de l’Assemblée Nationale (> 289 députés) ce mercredi 4 décembre.
L'inflation en Europe étant revenue à des niveaux acceptables, 1,8 % en rythme annuel en septembre 2024, et devant faire face à une croissance faible, la Banque Centrale Européenne a initié un mouvement de baisse des taux d'intérêt à court terme, ces derniers passant de 4 % il y a 1 an à 2,5 % aujourd'hui, et qui va certainement se poursuivre en 2025. Cette réduction des taux courts impactera possiblement les taux fixes proposés pour les crédits par les établissements bancaires.