Véritable arlésienne des marchés financiers depuis la crise de 2008-2009, le relèvement du plafond de la dette américaine (actuellement fixé à 31 400 milliards de dollars) fait son grand retour sur le devant de la scène, avec une échéance au 1er juin.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, les investisseurs restent dans l’attente de l’annonce d’un accord entre l’administration de Joe Biden et les chefs de file républicains au Congrès.
Dans ce contexte, et alors que les débats continuent, l’agence de notation Fitch vient de passer la note de la dette américaine sous perspective négative. Alors que les émissions du trésor se voient actuellement décerner la meilleure notation possible par cette agence, cette annonce fait presque office de menace sur les responsables politiques.
Une menace que les investisseurs ont prise au sérieux : les rendements des bons du trésor dont l’échéance se situe à partir du 1er juin se sont littéralement envolés par rapport à leurs équivalents arrivant à échéance le 30 mai !
Pour rappel, l’absence d’un accord pourrait entraîner un « shutdown », c’est-à-dire une mise à l’arrêt forcée de bon nombre d’administrations à travers le pays, faute de financements pour assurer leur fonctionnement. Un tel épisode s’était par exemple produit durant le mandat de Donald Trump : durant 35 jours, entre décembre 2018 et janvier 2019, les institutions fédérales du pays furent partiellement mises à l’arrêt.
Ce n’est qu’après plusieurs semaines de négociations, et le retrait du coûteux projet de mur à la frontière mexicaine défendu par l’ancien locataire de la Maison Blanche, qu’un accord a pu être trouvé pour relever le plafond de la dette et permettre de financer la reprise d’activité de quelque 800 000 employés fédéraux.
L’impact d’un tel arrêt sur l’économie américaine (et mondiale) pourrait être très important, en particulier selon sa durée effective, bien que l’histoire a montré qu’un accord de dernière minute reste un scénario très probable, permettant ainsi aux démocrates et aux républicains de revendiquer une victoire politique de façade.
Si les anticipations du pivot prochain de la Fed sont nettement remontées ces dernières semaines, les « minutes » de la dernière réunion traduisent toujours l’embarras dans lequel les banquiers centraux américains sont enfermés, et nuancent donc nettement les anticipations évoquées en préambule.
D’un côté du spectre, les échanges se sont bien intensifiés quant à l’impact (durcissement supplémentaire des conditions de financement) du stress bancaire. Powell & consorts ne semblent d’ailleurs pas si inquiets de la fragilisation du secteur… mais ont tout de même ouvert la voie à une pause dans la hausse des taux directeurs comme le soulignent les analystes de CM-CIC (risque sur les crédits immobiliers aux entreprises) …D’un autre côté, nombre de critères continuent de plaider pour maintenir le cap : la croissance reste résiliente et l’inflation supérieure aux attentes, comme l’illustre le rebond des prix des biens durables ou les tensions persistantes sur le marché du travail. Des éléments qui plaident eux pour une nouvelle hausse des taux directeurs…Alors que les investisseurs estiment actuellement à 70% la probabilité d’un statu quo et à 30% celle d’un relèvement des taux de 25 points de base, la Fed pourrait se donner du temps pour éviter une surréaction, dans un sens ou dans l’autre, lors de sa réunion prochaine de juin. A suivre…
À l’heure où les ETF séduisent de plus en plus d’investisseurs, la question mérite d’être posée. Entre promesse de performance, coûts réduits et vrais enjeux de diversification, faisons le point sur deux approches qui façonnent le paysage financier d’aujourd’hui.
Dans un contexte où les épargnants français recherchent du sens et de la rentabilité pour leur patrimoine, une opportunité se distingue : la dette privée. En effet, cette classe d’actifs permet de financer directement les entreprises tout en générant des revenus réguliers et attractifs. À mi-chemin entre rendement, diversification et utilité économique, elle s’impose comme un trait d’union puissant entre les besoins de financement de l’économie réelle et les objectifs patrimoniaux des investisseurs.
Au 1er trimestre 2025, le taux d’épargne des Français s’est établi à 19,1 % du revenu disponible, ce qui correspond à plus de 1 000 milliards d’euros, un record historique. Le patrimoine financier des ménages atteint désormais 6 500 milliards d’euros affectés pour les deux tiers, à parité, en dépôts ou livrets réglementés et en assurance-vie.
Cette affirmation attribuée au père de la physique moderne, Albert Einstein, souligne l’idée que la connaissance, aussi rigoureuse soit-elle, devient stérile si elle n’est pas accueillie dans un climat de confiance mutuelle.
Dans un monde patrimonial en mutation, le Family Office s’impose comme un acteur central pour accompagner les grandes fortunes dans la gestion stratégique et durable de leur patrimoine. Ce chef d’orchestre discret mais décisif aide les familles à conjuguer pérennité, diversification et vision à long terme.
Investir en Bourse peut sembler complexe, mais certaines stratégies rendent l’expérience plus accessible et lisible. Le mandat Action Europe Dividendes, géré par Zenith Asset Management*, en est un bon exemple : il mise sur la solidité des grandes entreprises européennes et leur capacité à verser des dividendes réguliers.