Le démarrage du mois d’août nous inflige une baisse de 8 % des actions internationales entre le 2 et le 5 août, et les mouvements erratiques depuis propulsent la volatilité à la hausse (>30).
Si nous comprenons certaines inquiétudes, ces mouvements ne remettent pas en cause notre scénario central de désinflation progressive et de ralentissement mesuré de la croissance américaine, ni les stratégies que nous y avons associées.
Ainsi, et si nous devions commencer par les conclusions :
Les quatre causes de cette agitation aoûtienne nous paraissent devoir être mitigées, comme en témoigne la réaction rapide des banques centrales :
1.La crainte d’un ralentissement brutal de l’économie US
Aux États-Unis, la contraction de l’ISM manufacturier et les moindres créations d’emploi sont une étape essentielle pour réduire les pressions inflationnistes et permettre à la FED d’entamer la baisse des taux tant attendue. La Réserve fédérale vient de confirmer cet objectif, fournissant de la sorte une réassurance au marché. Par ailleurs, l’ISM Services est ressorti en amélioration. Ces éléments attestent donc davantage d’un ralentissement que d’un basculement soudain de l’activité.
2.Les valorisations élevées dans le secteur de la technologie aux États-Unis
Les résultats économiques ne suffisent plus à alimenter la hausse, si le marché tente à juste titre de clarifier les impacts de productivité de l’IA, nul doute qu’ils seront colossaux, mais discriminants. Il n’est donc pas anormal d’assister à la réduction de certaines exubérances (multiples de valorisation élevés supérieurs à 30 fois les résultats), sans qu’on puisse en tirer des conclusions hâtives, sauf celle de la pertinence de vous y avoir sous-exposé à date. Nous avons ainsi priorisé la zone Euro où l’impact aura été moindre (le multiple à 12,8x se situe en dessous de la moyenne des 10 dernières années : 15,8x), nous reviendrons vers vous avec des points d’entrée particulièrement intéressants.
3.Le dénouement du carry trade sur le Yen a été l’élément déclencheur de la forte baisse du Nikkei
Ce dernier a néanmoins rebondi depuis, grâce notamment à la pause annoncée par la banque centrale japonaise dans la remontée des taux. Par ailleurs, la surréaction des marchés est en partie due aux réactions en chaine algorithmiques faisant de l’ampleur de la correction une donnée plus technique que macro-économique.
4.Les tensions politiques et les risques géopolitiques
Les tensions politiques des élections passées et à venir, mais aussi le renfort des risques géopolitiques au Moyen-Orient, agissent toujours comme des amplificateurs de nervosité et donc de volatilité. Pour autant, à date, ils ne semblent pas prendre le pas sur la dialectique taux d’intérêt/croissance.
Une nouvelle fois, cet épisode illustre que les variations boursières peuvent être importantes. Cela est intrinsèque au fonctionnement des marchés actions, mais notre gestion et notre structuration permettent d’immuniser au maximum vos objectifs patrimoniaux structurels de cette agitation conjoncturelle.
La perspective de baisse des taux des banques centrales en 2024 et 2025 soutiendra les marchés actions en sus de la croissance des résultats et des dividendes sur le long terme.
De même, pour les portefeuilles équilibrés, les obligations jouent leur rôle de valeur refuge, permettant d’amortir le choc sur les actions, tout comme à l’instar des barrières de protection sur les produits structurés.
En fonction de votre tolérance au risque et de votre horizon d’investissement, votre rentrée sera propice pour profiter ensemble de turbulences de marchés qui ne sont pas symboles de risque systémique.
Les développements des outils d’intelligence artificielle et la généralisation des activités de gestion de vos portefeuilles financiers en ligne conduisent à une augmentation de la fréquence et de la sophistication des tentatives de fraudes. Nous vous rappelons quelques bonnes pratiques pour continuer à bénéficier des avantages de la digitalisation des activités financières tout en réduisant les risques d’attaques.
Le patrimoine financier des ménages français est de l’ordre de 6 333 milliards d’euros, en progression de 305 milliards en 2023. Si le flux d’épargne est conséquent, il est majoritairement fléché vers des produits de taux, sinon en simple dépôt dans les livres de nos banques.
Mars 2025 marque peut-être l'un des moments les plus décisifs de l'histoire européenne récente. Le 5 mars, les marchés financiers ont connu des mouvements spectaculaires : les rendements allemands à long terme ont bondi de 0,3 %, la plus forte hausse en une journée depuis trois décennies, tandis que l'euro s'est sensiblement apprécié. Ces secousses ne sont pas de simples soubresauts temporaires, mais traduisent une transformation plus profonde : l'Europe se trouve à l'aube d'un nouveau paradigme économique et géopolitique.
Les marchés financiers connaissent depuis le début de l'année 2025 des mouvements d'ampleur inédite, marqués par une volatilité accrue et une divergence spectaculaire entre les trajectoires américaine et européenne. Le 10 mars dernier, les indices américains ont enregistré l'une des séances les plus baissières depuis le début de l'année, avec un recul de 2,8 % pour le S&P 500 et de 3,8 % pour le Nasdaq. Cette correction a effacé six mois de hausse sur les marchés américains, tandis que les indices européens ont fait preuve d'une résilience relative, n'effaçant que six semaines de gains.
Le marché des actifs privés, composé notamment du capital-investissement (Private Equity), du capital-risque, de la dette privée, des infrastructures et de l'immobilier privé, a connu une croissance significative ces dernières années. En 2024, la valeur des transactions mondiales en capital-investissement a atteint 2 000 milliards de dollars, marquant une augmentation de 14 % par rapport à l'année précédente et reflétant un intérêt croissant des investisseurs.
Le temps béni des comptes à terme survitaminés semble s’éloigner. La baisse récente (et à venir) des taux monétaires amène les entreprises à s’interroger sur le placement de leur trésorerie stable.