Le PER : une enveloppe parfaitement adaptée aux supports d’investissements alternatifs
Épargne retraite ne rime pas seulement avec dispositif fiscal : n’oublions pas que les allocations financières mises en place au sein des différentes enveloppes sont garantes de l’évolution du capital des épargnants.
Entre actifs tangibles et financement de l’économie réelle, de nombreuses solutions existent pour diversifier son épargne en dehors des supports d’investissement traditionnels.
Horizon de placement : variable clef d’une allocation
La principale contrainte dans la construction d’une allocation est l’horizon de placement. En effet, pour un grand nombre d’investisseurs, les capitaux doivent être mobilisables sur du court/moyen terme.
Cette contrainte n’a plus lieu d’être avec le Plan d’Épargne Retraite où l’horizon de placement est la retraite, permettant ainsi de se projeter sur un temps plus long. Les investisseurs ont alors de fait la capacité de supporter les fluctuations des marchés ou encore l’illiquidité de certains placements.
À ce titre, les assureurs depuis longtemps offrent la possibilité aux épargnants de sélectionner en dehors des supports financiers traditionnels des supports d’investissements alternatifs. Souvent moins volatils, offrant des perspectives de rendement attractives (en contrepartie d’une moins bonne liquidité) et surtout voués à financer l’économie réelle. Il paraissait donc légitime de trouver ce type d’investissement au sein des contrats d’assurances-vie et de Plan d’Épargne Retraite.
La loi Pacte, entrée en vigueur le 1er janvier 2020, a fortement contribué à cet objectif et notamment à la démocratisation de la classe d’actifs reine du non coté : le Private Equity.
Quels supports sont éligibles ?
En plus des fonds cotés traditionnels et des produits structurés, nous retrouvons deux thématiques pour se positionner sur du temps long et diversifier son Plan d’Épargne Retraite :
- L’immobilier, classe d’actif déjà bien appréhendée des épargnants au sein de leurs contrats ;
- Le Private Equity, en cours de démocratisation, qui permet aux investisseurs de viser des performances attractives en contrepartie de son illiquidité.
Les supports immobiliers
Parmi les solutions très appréciées des épargnants français, les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) sont déjà largement utilisées pour diversifier les stratégies au sein du Plan d’Épargne Retraite. Proposant des thématiques d’investissement très variées autour d’un actif quasi exclusivement dédié à l’immobilier physique, leurs cash flows récurrents et prévisibles sont un élément appréciable dans les allocations des épargnants n’ayant pas de contrainte d’impôt sur la fortune immobilière (IFI).
Les SCI (Sociétés Civiles) quant à elles diversifient leur actif entre immobilier physique et immobilier papier (titres de foncières, parts de sociétés dont l’objet est immobilier…). Et, présentent également une plus grande liquidité.
Enfin, les OPCI (Organisme de Placement Collectif en Immobilier), véhicules hybrides, proposent un investissement diversifié entre immobilier et instruments financiers. Leur rendement est moins stable que celui des SCPI mais ces véhicules présentent aussi une meilleure liquidité.
Les supports de Private Equity
Les FCPR (Fonds Commun de Placement à Risque) sont les supports les plus visibles au sein du Plan d’Épargne Retraite et accessibles dès quelques milliers d’euros. Ces supports permettent d’investir au capital de sociétés non cotées et de financer la croissance d’entreprises à tous les stades de maturité (stades auxquels le risque sera corrélé) : amorçage, développement, transmission ou retournement via des augmentations de capital ou des opérations à effet de levier (LBO).
Ces solutions peuvent être sectorielles (santé, tech, consommation, tourisme, industrie…) ou diversifiées pour répondre à tous les objectifs et convenir à toutes les sensibilités.
Toutes les classes d’actifs sont donc maintenant disponibles au sein du Plan d’Épargne Retraite. Les allocations doivent être travaillées finement pour répondre aux objectifs des épargnants qui doivent rester à l’écoute de nouvelles opportunités… et le temps confirmera les bonnes décisions.
La fulgurante ascension des valeurs technologiques liées à l'intelligence artificielle suscite des comparaisons inquiétantes avec la bulle internet de 2000. Le Nasdaq affiche une progression spectaculaire, portée par les géants de la tech dont les valorisations atteignent des sommets. Pourtant, malgré certaines similitudes, la situation actuelle présente des différences fondamentales qui invitent à la nuance plutôt qu'à la panique.
Pour de nombreux dirigeants et professions libérales, la question n’est plus seulement "comment se constituer une retraite complémentaire", mais comment le faire tout en optimisant la fiscalité de son revenu professionnel.
L’optimisation fiscale est une pratique légale qui consiste à utiliser des dispositifs légaux afin de réduire sa charge fiscale, ce sans contourner l’esprit des lois. Elle s’inscrit dans une stratégie patrimoniale globale et doit être distinguée de l’abus de droit, sanctionné par l’article L64 du Livre des procédures fiscales. L’abus de droit survient lorsque des opérations sont réalisées dans un but principalement fiscal, sans justification économique réelle. Cette frontière est essentielle : optimiser, oui, mais dans le respect non seulement des textes mais de l’esprit qui a présidé à leur rédaction.
Alors que les projets de loi de finances et de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 sont toujours en cours d’examen au Parlement, il demeure d’affirmer avec certitude que ces lois seront promulguées avant la fin de l’année 2025.
Instauré par la loi de finances pour 2013, l’article 150-0 B ter du CGI encadre les opérations « d’apport-cession » . Au fil des années, ce mécanisme est devenu un outil important de la planification des dirigeants actionnaires. Le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO 2024) relève qu’en 2021 près de 13 Md€ de nouvelles plus-values ont été placées en report d’imposition via ce régime.
Dans les stratégies traditionnelles visant à générer des revenus, on investit dans des actifs générateurs de revenus (dividendes, loyers, coupons) pour financer son train de vie. Le montant des actifs nécessaires pour générer les revenus attendus dépend du rendement de ces actifs. Les actifs potentiellement générateurs de croissance du patrimoine sans revenus sont exclus de cette assiette. Cette opposition est largement artificielle. Elle omet un principe fondamental : l’argent est fongible.
