Désinflation : de l’espoir à la trajectoire !
En des temps pas si lointains, le risque de déflation constituait la préoccupation majeure des intervenants de marché. Les conséquences de la crise sanitaire et du redémarrage des économiques qui suivit, et qui s’apparenta bien davantage à une économie d’après-guerre (remise en état de marche des appareils de production) qu’à une reprise cyclique classique, ont plus que bousculé cet ordre établi… Le conflit géopolitique ukrainien sonnant ensuite le glas d’une inflation finalement bien moins transitoire que ne l’espéraient initialement les banquiers centraux. Cette année encore, marchés obligataires comme actions fluctuent au gré des indicateurs permettant de jauger de l’efficacité du combat que les grandes banques centrales ont engagé contre cette même inflation. Justement, c’est bien l’inflation américaine qui semble avoir déclenché avant l’heure le tant espéré « rallye de fin d’année » .
L’indicateur du mois : le CPI américain met le feu au marché
Les semaines se suivent et se ressemblent sur la planète finance… Après le trou d’air de septembre/octobre, les principales classes d’actifs continuent en ce mois de novembre de surfer sur des indicateurs économiques perçus comme favorables. L’optimisme ambiant des salles de marché tient avant tout à la publication mardi de l’indicateur « CPI » (inflation) du mois d’octobre. L'inflation a de nouveau ralenti en octobre aux États-Unis, l'indice des prix à la consommation s'affichant à 3,2 % sur un an glissant, après 3,7 % en septembre. Sur un mois, l’inflation tombe même à 0%, un niveau bien en deçà des 0,4% du mois précédent. Les investisseurs ont racheté avec précipitation, ce qu’ils brulaient encore, il y a peu (foncières zone Euro, actions typées « croissance » donc sensibles à l’évolution des taux d’intérêts, marché obligataire dans son ensemble).
En d’autres termes, les opérateurs ont opéré un revirement massif, à la manière des séances qui ont pu suivre l’annonce des vaccins contre le Covid. Ces réallocations se sont traduites par une notable dépréciation du dollar et une significative baisse des taux souverains à 4,45 pour le 10 ans américain.
Au-delà des arbitrages sectoriels évoqués récemment, notons par ailleurs que ce mouvement a entraîné des conséquences favorables sur l’aversion au risque dans son ensemble, puisque les principaux indices actions ont bien profité du mouvement. Ces mêmes investisseurs anticipent donc désormais une première baisse des taux directeurs de la banque centrale américaine dès le mois de mai. Puisqu’un bonheur financier n’arriverait jamais seul, elle serait ensuite, selon les anticipations, suivi de plusieurs baisses supplémentaires rapprochées.
Comment expliquer une telle euphorie boursière ?
Une étape significative a clairement été franchie : la persistance du mouvement de désinflation généralisée rassure les observateurs qui craignaient un « feu de paille », et la dynamique se reflète dans la majorité des sous-composantes de l'inflation sous-jacente. Sur une base mensuelle, les prix des biens durables ont ainsi diminué… et ce malgré la hausse temporaire des prix des voitures d'occasion.
En parallèle, la baisse observée dans les composantes "services hors logement" et "logement", au cœur des préoccupations de la Fed, offre une assurance supplémentaire. Les planètes semblent donc de nouveau alignées. L’économie ralentit à un rythme maitrisé… Surtout, la diminution des prix immobiliers est enclenchée, tout comme la décroissance progressive des pressions salariales.
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La fulgurante ascension des valeurs technologiques liées à l'intelligence artificielle suscite des comparaisons inquiétantes avec la bulle internet de 2000. Le Nasdaq affiche une progression spectaculaire, portée par les géants de la tech dont les valorisations atteignent des sommets. Pourtant, malgré certaines similitudes, la situation actuelle présente des différences fondamentales qui invitent à la nuance plutôt qu'à la panique.
Pour de nombreux dirigeants et professions libérales, la question n’est plus seulement "comment se constituer une retraite complémentaire", mais comment le faire tout en optimisant la fiscalité de son revenu professionnel.
L’optimisation fiscale est une pratique légale qui consiste à utiliser des dispositifs légaux afin de réduire sa charge fiscale, ce sans contourner l’esprit des lois. Elle s’inscrit dans une stratégie patrimoniale globale et doit être distinguée de l’abus de droit, sanctionné par l’article L64 du Livre des procédures fiscales. L’abus de droit survient lorsque des opérations sont réalisées dans un but principalement fiscal, sans justification économique réelle. Cette frontière est essentielle : optimiser, oui, mais dans le respect non seulement des textes mais de l’esprit qui a présidé à leur rédaction.
Alors que les projets de loi de finances et de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 sont toujours en cours d’examen au Parlement, il demeure d’affirmer avec certitude que ces lois seront promulguées avant la fin de l’année 2025.
Instauré par la loi de finances pour 2013, l’article 150-0 B ter du CGI encadre les opérations « d’apport-cession » . Au fil des années, ce mécanisme est devenu un outil important de la planification des dirigeants actionnaires. Le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO 2024) relève qu’en 2021 près de 13 Md€ de nouvelles plus-values ont été placées en report d’imposition via ce régime.
Dans les stratégies traditionnelles visant à générer des revenus, on investit dans des actifs générateurs de revenus (dividendes, loyers, coupons) pour financer son train de vie. Le montant des actifs nécessaires pour générer les revenus attendus dépend du rendement de ces actifs. Les actifs potentiellement générateurs de croissance du patrimoine sans revenus sont exclus de cette assiette. Cette opposition est largement artificielle. Elle omet un principe fondamental : l’argent est fongible.
