Alors que les données préliminaires d’inflation sorties mercredi dernier n’avaient pas rassuré les investisseurs, la publication définitive parue jeudi a officialisé un ralentissement à 5,3% de cette dernière au titre du mois d’août, contre 5,5% en juillet. Les composantes relatives aux biens et aux services ont montré des signes de ralentissement, tandis que le rebond récent des prix de l’énergie, pétrole en tête, a pesé sur le résultat final.
Dans cet environnement, nombre d’analystes estiment que la dégradation progressive du climat des affaires devrait continuer de contribuer à la réduction des pressions inflationnistes sur le Vieux Continent. Il en résulte une détente sur les taux souverains de la zone euro (le 10 ans allemand est par exemple repassé sous les 2,50%) ainsi qu’à une légère baisse de la monnaie commune face au dollar US (autour de 1.0825).
Une fois la nouvelle digérée, la question qui reste sur toutes les lèvres concerne l’impact potentiel de ces informations sur la politique monétaire de la BCE. L’institution, qui reste à ce jour très dépendante des données macroéconomiques pour l’orientation de sa politique monétaire, a laissé entendre par la voix d’Isabel Schnabel que ses projections économiques seront revues à la baisse à l’occasion de la prochaine réunion des gouverneurs prévue dans deux semaines.
Si ces informations se confirment, la BCE pourrait alors maintenir les taux directeurs à leur niveau actuel plutôt que de continuer à les rehausser… Un signal de l’efficacité de la politique restrictive que nombre d’intervenants attendent de pied ferme…