Moins évidente à appréhender que celle du marché actions, la dynamique actuellement à l’œuvre sur le marché obligataire américain offre un regard sur les défis auxquels la première économie mondiale doit faire face. Le fait que l’indice S&P 500 vienne d’inscrire de nouveaux records historiques en franchissant le seuil symbolique des 5000 points laisse à penser que les investisseurs sont confiants dans l’avenir des entreprises outre Atlantique. Mais pourquoi ne retrouve-t-on donc pas cette dynamique sur le marché obligataire ?
Prenons pour exemple un indicateur très suivi par les investisseurs, à savoir le taux d’emprunt à 10 ans du marché américain (que l’on peut considérer comme le pendant obligataire du S&P 500) : après avoir atteint un pic à près de 5% à l’automne, la situation s’est améliorée fin 2023 avec en ligne de mire la perspective des baisses de taux directeurs en 2024 par la Réserve Fédérale. Le 10 ans US s’était alors replié sous la barre des 4%, avec un point bas sous les 3,8%. Pourtant, depuis ce point bas de fin décembre, la tendance est repartie à la hausse et le 10 ans américain se situe désormais au-dessus de 4,2%... Comment expliquer un tel phénomène ? Et pourquoi une telle tendance tandis que le marché actions semble au beau fixe ? La clef du mystère tourne autour de la banque centrale des États-Unis, qui avait annoncé fin 2023 vouloir mettre fin aux hausses de taux directeurs, et souhaitait même rentrer dans une phase de repli des taux directeurs en 2024. Le fameux point pivot, symbole tant attendu des investisseurs dans la lutte contre les pressions inflationnistes, était atteint ! Cependant, les communications récentes des banquiers centraux du pays de l’Oncle Sam ont calmé les ardeurs des investisseurs : en attendant un retour durable de l’inflation sur ses niveaux cibles, l’institution restera « data dependant » et continuera de vouloir éviter la surchauffe de l’économie.
La publication mardi dernier d’une inflation de 3,1% sur un an alors que le consensus attendait 2,9% montre que le combat n’est pas terminé. Si la dynamique reste globalement bien orientée (l’inflation annuelle était de 3,4% le mois précédent), cette publication a pris de court un certain nombre d’intervenants qui espéraient voir la Fed procéder bientôt, et à un rythme élevé, à une baisse des taux directeurs. Il en va de même sur le marché du travail, où la bonne dynamique (353 000 créations nettes d’emplois sur le seul mois de janvier 2024) constitue un frein à la lutte contre l’inflation… Il faudra faire preuve de patience, puisque le consensus des investisseurs table désormais sur un statu quo de la Fed pour les deux prochaines réunions de mars et de début mai. La première baisse des taux directeurs pourrait ainsi n’avoir lieu qu’en juin. Et c’est bien ce contretemps qui explique en grande partie la remontée récente du taux d’emprunt 10 ans sur les marchés américains.
Qu’en est-il du côté du Vieux Continent ? S’il est évident que les problématiques d’inflation continuent de cristalliser l’attention des banquiers centraux et des investisseurs, les défis restent différents de ceux rencontrés outre Atlantique. Guerre en Ukraine, prix de l’énergie, transition énergétique viennent ainsi s’ajouter à la lutte contre l’inflation, le tout avec pour objectif de préserver une difficile unité au sein de l’Union Européenne et de la Zone Euro. En ce qui concerne la Banque Centrale Européenne, la lutte contre l’inflation est au cœur des débats, mais avec pour objectif d’éviter une entrée en récession de toute la zone.
Alors que le calendrier prévu pour les premières baisses de taux directeurs s’affine pour 2024, une bonne nouvelle est arrivée du côté de la macro-économie avec la publication hier des chiffres de la production industrielle qui a rebondi de 2,6% en décembre 2023 pour la Zone Euro. Bien sûr, il convient d’analyser plus en détail ce chiffre pour s’apercevoir que des spécificités liées à l’Irlande (et plus particulièrement ses nombreuses multinationales) ont artificiellement fait gonfler le chiffre, mais l’orientation globale des données pour l’ensemble du continent est plutôt bonne, d’autant qu’elle est venue confirmer la trajectoire haussière des indicateurs PMI de ces derniers mois. Si les disparités persistent (l’Allemagne continue de souffrir de ses problématiques énergétiques), il semble toutefois que la récession a été évitée et que l’assouplissement monétaire à venir favorisera une reprise plus marquée de l’économie à moyen terme.
Source : Zenith AM
Crédit images : Gettyimages
Achevé de rédiger par François Moisselin et Guillaume Brusson le 16/02/2024
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Tout d’abord, il est important de rappeler la pertinence de l’utilisation de la dette privée en termes de complémentarité avec la poche désormais plus connue des investisseurs privés qu’est le Private Equity. Pour autant, derrière la simple terminologie de « dette privée » se cache un grand nombre de types de dettes aux profils, rendement et risques différents (Senior Loans de 1er rang en direct lending, parrallel lending, dette unitranche, dette mezzanine, avec ou sans sponsor ie fonds de Private Equity etc etc …).
La motion de censure déposée par le parti NFP a été votée à la majorité absolue de l’Assemblée Nationale (> 289 députés) ce mercredi 4 décembre.
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