Les semaines se suivent… et l’attention des opérateurs reste centrée sur l’évolution des politiques monétaires de part et d’autre de l’Atlantique ! La détente des taux d’intérêts que nous évoquions dans nos précédentes communications appartient déjà au passé et le taux à 10 ans américain a franchi cette semaine le seuil symbolique des 4.9%... un territoire qu’il n’avait plus visité depuis 2007 ! Comment expliquer ce rebond ?
Les anticipations d’inflation ont de nouveau été ajustées, avec cette fois le prix du pétrole sur le banc des accusés. Puisque l’heure est au symbole, notons d’ailleurs que les préoccupations des investisseurs liées au conflit au Moyen Orient n’ont pas engendré le traditionnel « flight to quality »* des dernières décennies. Comme un témoin de la capricieuse psychologie des intervenants de marché. Si la nervosité reste prégnante dans les salles de marché à court terme, il reste plus que probable que la majeure partie de l’ajustement monétaire, parmi les plus rapides de l’histoire, soit derrière nous. Les récentes communications des banquiers centraux américains témoignent toujours d’une certaine prudence, et la priorité semble désormais d’éviter toute surréaction.
D’un côté, l’économie américaine continue de faire preuve de résilience… de l’autre, le durcissement des conditions financières va continuer de se diffuser à l’économie. En d’autres termes, il ne sera pas nécessairement opportun de durcir un peu plus ces conditions de financement. Si l’intervention de Jérôme Powell (discours sur les perspectives économiques devant l'Economic Club of New York) prévue jeudi soir sera évidemment la communication la plus suivie de la semaine, de nombreux membres ont d’ores et déjà évoqué l’impact de la forte remontée des taux d’intérêts. Christophe Waller, identifié comme « faucons » parmi les membres de la FED (partisan d’une politique monétaire agressive) a par exemple exprimé une vision attentiste, évoquant même une pause potentielle lors de la réunion de novembre… Patience semble donc bien le maître mot. A suivre…
*en période de risque, les investisseurs ont tendance à acheter les actifs perçus comme solides tels que des obligations souveraines allemandes ou américaines, ce qui provoque mécaniquement une baisse des rendements constatés.
Le premier impact sur les classes d’actifs du conflit à l’œuvre au Moyen-Orient a évidemment concerné l’or noir après que l’Iran ait appelé à un embargo pétrolier à l’encontre d’Israël. Une exigence finalement rejetée par l’OPEP selon la presse, ce qui a momentanément permis de diminuer le bond des prix du pétrole né de l’intensification des tensions géopolitiques.
Si la dette étatique de qualité n’a pas « profité » de la quête traditionnelle d’actifs refuges, l’or (classique) a bien attiré les opérateurs en quête de protection face à la montée de l’aversion au risque. Nombre d’intervenants espéraient que la visite du président américain en Israël puis en Jordanie ouvre la voie à une désescalade, mais le résultat est mitigé. Le sommet prévu avec les dirigeants arabes n’a pas pu se tenir, après que Joe Biden ait validé la version de l’armée israélienne suite au bombardement d’un hôpital à Gaza.
Dans ce contexte adverse, le salut des indices viendra peut-être des résultats trimestriels d’entreprises !
Netflix, qui a davantage ravi les investisseurs que ses abonnés en annonçant des hausses de prix, a confirmé mercredi soir la tendance plutôt positive qui se dégage des premières publications… A l’instar du géant du streaming, les sociétés parviennent à remonter leurs prix dans un contexte inflationniste et donc à préserver leurs marges.
Du côté du verre à moitié vide, notons que les plans sociaux (Rolls-Royce, Microsoft, etc) font leur retour dans les annonces des sociétés. Une bonne nouvelle pour la Fed qui veut enrayer la surchauffe du marché du travail, une mauvaise pour les ménages américains. Les investisseurs s’intéresseront ces prochains jours aux résultats de l’Oréal côté européen, et notamment Meta, IBM, Exonn ou Coca Cola outre-Atlantique.
Source : Zenith AM
Crédit images : Gettyimages
Achevé de rédiger par Guillaume Brusson le 19/10/2023
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Plus de de 40% des ménages français détiennent un contrat d’assurance-vie dont le principe repose sur la capitalisation des produits générés par les actifs logés au sein de ce véhicule. Les gains constatés au fil du temps étant automatiquement réinvestis dans le contrat, le capital de base augmente du fait de sa valorisation et de celle des intérêts acquis, à leurs tours productifs d’intérêts.
Véhicule d’investissement privilégié de nos compatriotes pour sa souplesse de fonctionnement et de transmission patrimoniale, l’assurance-vie repose sur le principe juridique de la stipulation pour autrui codifié à l’article 1205 du Code Civil.
Lors du dénouement du contrat d’assurance-vie à raison du décès du souscripteur assuré, les capitaux versés au profit des bénéficiaires désignés échappent à la masse successorale, ce qui permet d’éviter l’application des droits de succession, à l’exception des primes versées après 70 ans, qui sont soumises à un régime fiscal distinct.
Tout d’abord, il est important de rappeler la pertinence de l’utilisation de la dette privée en termes de complémentarité avec la poche désormais plus connue des investisseurs privés qu’est le Private Equity. Pour autant, derrière la simple terminologie de « dette privée » se cache un grand nombre de types de dettes aux profils, rendement et risques différents (Senior Loans de 1er rang en direct lending, parrallel lending, dette unitranche, dette mezzanine, avec ou sans sponsor ie fonds de Private Equity etc etc …).
La motion de censure déposée par le parti NFP a été votée à la majorité absolue de l’Assemblée Nationale (> 289 députés) ce mercredi 4 décembre.
L'inflation en Europe étant revenue à des niveaux acceptables, 1,8 % en rythme annuel en septembre 2024, et devant faire face à une croissance faible, la Banque Centrale Européenne a initié un mouvement de baisse des taux d'intérêt à court terme, ces derniers passant de 4 % il y a 1 an à 2,5 % aujourd'hui, et qui va certainement se poursuivre en 2025. Cette réduction des taux courts impactera possiblement les taux fixes proposés pour les crédits par les établissements bancaires.