Le secteur bancaire vient de connaître une déflagration sévèrement sanctionnée par les marchés financiers. S’agit-il d’une crise bancaire aux conséquences économiques profondes ?
Nous ne sommes ni dans le cas de la crise des « subprimes » de 2008 ni dans celui des dettes souveraines de la zone Euro de 2011 qui avait fortement secoué le secteur bancaire. L’épisode de stress actuel prend sa source aux États-Unis avec Silicon Valley Bank, se poursuit avec Crédit Suisse, malgré des situations très différentes entre ces deux établissements. Et celle-ci se propage à l’ensemble du secteur bancaire.
La FED, comme les intervenants sur le marché obligataire, ont longtemps estimé que l’inflation allait être transitoire. Pourtant, la vigueur du marché du travail de part et d’autre de l’atlantique couplée à l’invasion de l’Ukraine a changé la donne
.En 2022, les politiques monétaires se sont ajustées. La hausse des taux en a été soudaine et de grande ampleur, les marchés obligataires ont connu une baisse historique (autour de 13 %), entrainant dans leur sillage les marchés actions, notamment les valeurs dites de croissance (-33 % pour le Nasdaq) ou les valeurs fortement endettées (notamment les foncières européennes).
À ce stade, la hausse des taux a été perçue comme positive sur le secteur bancaire : les crédits octroyés génèrent davantage de revenus pour les banques qui bénéficient d’une ressource bon marché (les dépôts).
L’épisode de Silicon Valley Bank (SVB) montre l’impact de cette hausse des taux historique. Le portefeuille d’obligations de SVB a dû subir les pertes du marché, car SVB devait honorer ses engagements envers ses clients, se précipitant massivement pour retirer leurs dépôts. Le phénomène s’est alors amplifié dans un schéma autoréalisateur digne des prophéties de la Pythie.
Le cas du Crédit Suisse est différent. L’entreprise a perdu 7,2 Mds de CHF en 2022, notamment en raison de la défiance d’une partie de ses clients. Un plan de redressement (avec 9 000 suppressions de poste à la clé) visait à restaurer la profitabilité de l’entreprise. Malgré ce contexte économique, les ratios de solvabilité et de liquidité de la banque sont alors au-dessus des exigences prudentielles. La banque présentait un bilan sain de ce point de vue. Mais les déclarations malheureuses de l’actionnaire de référence ont agi comme une étincelle dans un contexte déjà tendu avec le cas de la Silicon Valley Bank. Entrainant une crise de confiance majeure, qui s’est soldée par l’acquisition de Crédit Suisse par UBS.
Cet épisode montre qu’en dépit d’une solvabilité restaurée après 2008, une profitabilité retrouvée depuis 2020 et des valorisations toujours décotées (de l’ordre de 35 % par rapport à l’actif net), les crises de confiance sur les marchés financiers sont devenues fulgurantes (-17 % pour l’indice Euro Stoxx Bank en 2 semaines). Il s’agit en définitive davantage d’un comportement mimétique des investisseurs que d’une crise liée aux fondamentaux du secteur.
Les réactions de la BCE et de la FED ont permis de retrouver une sérénité encore fragile. Les autorités monétaires et bancaires – fortes de leurs expériences de 2008 et 2011 – ont réagi promptement pour tarir les phénomènes de paniques.
Ces épisodes montrent aussi que les répercussions de la hausse des taux (et de l’inflation) ne sont pas toutes intégrées. Le secteur bancaire en subit aujourd’hui les contres coups, tout comme les foncières côtées dont les frais financiers augmentent plus rapidement que l’indexation des loyers.
Sur les deux dernières semaines, les actions européennes ont subi des baisses alors que les valeurs du Nasdaq ont progressé malgré des multiples de valorisation à l’avantage des premières.
Sous pression, les banques pourraient redoubler de prudence dans leur activité commerciale, en particulier sur l’octroi de prêts au secteur privé. L’effet serait négatif sur les investissements et la consommation et, plus globalement, sur l’activité économique.
Mais tout ceci dépend également de la capacité des banques centrales à poursuivre leurs actions visant à rétablir un climat de confiance. Dans l’hypothèse d’un prolongement des difficultés actuelles, les taux monétaires pourraient à nouveau baisser pour soulager la pression. Les intervenants sur les marchés obligataires estiment que les banques centrales (FED et BCE) pourraient dans ce contexte devenir plus accommodantes, avec une fin du processus de resserrement monétaire qui interviendrait au cours du 2ᵉ trimestre.
La diversification sur des thématiques d’investissement dont les ressorts économiques et financiers sont différents devrait permettre d’absorber ces chocs inhérents aux fonctionnements des marchés financiers. Ces moments où le prix des actifs chute, offre par ailleurs des opportunités qu’il convient de saisir dans un budget de risque compris.
Le scénario central reste assez consensuel : il est celui d’une décroissance de l’inflation tout au long de l’année 2023 avec un atterrissage en douceur de l’activité économique. Ce scénario s’accompagne de phases d’accélération des marchés et des phases de repli en fonction de l’actualité économique.
Tout d’abord, il est important de rappeler la pertinence de l’utilisation de la dette privée en termes de complémentarité avec la poche désormais plus connue des investisseurs privés qu’est le Private Equity. Pour autant, derrière la simple terminologie de « dette privée » se cache un grand nombre de types de dettes aux profils, rendement et risques différents (Senior Loans de 1er rang en direct lending, parrallel lending, dette unitranche, dette mezzanine, avec ou sans sponsor ie fonds de Private Equity etc etc …).
La motion de censure déposée par le parti NFP a été votée à la majorité absolue de l’Assemblée Nationale (> 289 députés) ce mercredi 4 décembre.
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