Une bonne nouvelle de plus sur le Vieux Continent ! La publication des chiffres de l’inflation ce mercredi a fourni de nouvelles informations aux banquiers centraux quant à l’orientation future des taux directeurs.
Alors que l’inflation annuelle était ressortie à 8,5% en février dernier, elle se situe désormais à 6,9%… Une forte décrue qu’il convient tout de même de nuancer : cet apaisement trouve une partie de son explication dans le fait que les hausses brutales des prix de l’énergie provoquées par le conflit en Ukraine commencent à sortir du calcul en rythme annualisé…
Les analystes de Bloomberg Economics estiment également que le niveau actuel des taux directeurs de la zone euro et du Royaume-Uni, ainsi que l’orientation des chiffres de l’inflation, ne nécessitent plus de prolonger les hausses de taux de façon significative d’ici la fin de l’année.
Selon les prix constatés sur les marchés obligataires, et si la situation se maintient sur cette dynamique, la BCE devrait se contenter d’une hausse de 0,25% des taux directeurs en mai, et pourrait même annoncer la fin des hausses de taux en juin. A suivre…
La publication mardi dernier des chiffres de la croissance de l’Empire du Milieu fut sans conteste la nouvelle macro-économique la mieux accueillie dans les salles de marché.
La Chine a battu le consensus des économistes avec 4,5% de progression par rapport aux 4,0% attendus par les analystes (et +2,4% au trimestre précédent). En y regardant de plus près, la principale information à retenir concerne la bonne dynamique de la consommation intérieure qui a fait office de moteur de la reprise à la suite de la levée des restrictions sanitaires.Après un début d’année poussif, les ventes au détail du mois de mars ont fortement rebondi pour s’inscrire en hausse de 10,6% par rapport à mars 2022.
Dans ce contexte, la banque centrale chinoise n’a pas ajusté sa politique monétaire, profitant de la bonne orientation des indicateurs d’activité (notamment un excédent commercial de 205 milliards de dollars au T1 2023).Les dirigeants de la PBoC disposent toujours d’une marge de manœuvre importante, et ont fait le choix de la patience en ne baissant pas les taux directeurs. Cette démarche vise à ne pas créer d’excès dans les stimuli tout en maintenant la confiance des agents économiques sur le long terme.