Ces derniers mois, on pourrait même dire ces dernières années, le sujet de la retraite a été sous les feux de la rampe, jusqu’à s’inviter à la clôture du Festival de Cannes lors de la remise de la Palme d’Or.
C’est peu dire que le sujet cristallise les tensions sociales dans notre pays. On peut pourtant débattre autour des projections du Conseil d’Orientation des Retraites (COR), sur le montant des déficits actuels et à venir. Les faits sont têtus, les Français ont l’une des espérances de vie les plus élevées et sont parmi les plus jeunes retraités d’Europe.
Face à ce constat, une réflexion s’impose : peut-on encore tout miser sur les régimes obligatoires pour se constituer une retraite ?
La réponse est en partie dans la question, on ne peut évidemment pas opposer notre système solidaire basé sur la répartition, à un effort de capitalisation individuel de plus en plus indispensable pour maintenir son train de vie au moment du départ à la retraite.
Cette conclusion que la capitalisation et la répartition doivent faire bloc pour permettre aux français de financer leur retraite ne date pas d’hier.
Les indépendants furent les premiers à bénéficier d’un système fiscalement optimisé pour préparer leur retraite en 1994 au travers de la loi Madelin, avant que la réforme Fillon ne vienne compléter ce dispositif en l’étendant aux salariés avec la mise en place du PERP dès 2003.
20 ans après ou presque, la réussite toute relative de ces dispositifs d’épargne dédiés à la retraite a donné naissance au Plan d’Épargne Retraite (PER) en 2019, au moment de la loi Pacte.
Les doléances des épargnants semblent avoir été entendues : bénéficier d’un dispositif d’épargne plus simple, plus souple et qui conserverait les avantages fiscaux de ses prédécesseurs. Le PER coche aujourd’hui toutes ces cases en permettant aux épargnants de récupérer leur capital au moment du départ à la retraite, de bénéficier d’un environnement d’investissement plus large qu’auparavant, et d’une fiscalité en cas de décès qui se rapproche de celle des contrats d’assurance-vie.
Si le PER individuel est une solution pertinente pour constituer des revenus complémentaires, il faut noter que ses compartiments dédiés à l’épargne salariale et aux versements obligatoires de l’employeur (ex-article 83 retraite) doivent retenir également toute l’attention des épargnants.
Le PERECO en particulier, peut accueillir les versements issus des sommes versées par l’entreprise liées à l’Intéressement et à la Participation, et garantit une exonération d’impôt sur le revenu au moment de la récupération du capital, ce qui en fait l’une des niches fiscales les plus efficaces du moment.
Certains tentent encore d’opposer le PER à l’assurance-vie. Des différences subsistent entre les deux dispositifs, en particulier au niveau fiscal, pendant et après la période de capitalisation. Chacune des deux enveloppes comporte des avantages et certaines contraintes, l’assurance-vie conservant une souplesse plus importante durant la phase de capitalisation (possibilité de récupérer les fonds avant la retraite) mais ne permettant pas de bénéficier de l’effet de levier de la déduction fiscale des cotisations permise par le PER. On préfèrera donc orienter son choix en fonction de sa situation fiscale et familiale, ou encore mieux, les associer pour optimiser sa stratégie.
D’autres solutions permettent de se constituer des revenus complémentaires en maitrisant sa fiscalité. La détention d’une partie de ses actifs au sein d’une société peut avoir du sens puisqu’elle permet de capitaliser dans un cadre fiscal qui s’est nettement amélioré ces dernières années et considéré, à juste titre, comme favorable aux investissements. On pourra par exemple loger au sein de cette société des actifs adossés à des sous-jacents immobiliers (SCPI, OPCI) ou investis dans l’économie réelle (investissements non cotés, Private Equity) et bénéficier d’un taux d’imposition à 15 % jusqu’à 42 500 € de bénéfices. En allant un cran plus loin dans l’ingénierie, il sera même possible de réduire considérablement la fiscalité relative à la distribution de dividendes pour récupérer les sommes investies afin de compléter sa retraite.
La thématique de la retraite ne concerne évidemment pas que notre cher Hexagone, même si l’actualité tend parfois à nous démontrer le contraire.
Pour preuve, depuis 2022, il est désormais possible (en théorie) de souscrire au PEPP (Pan European Personnal Pension Product). Ce plan d’épargne privé européen a pour objectif de permettre aux citoyens de l’Union européenne de cotiser pour leur retraite en bénéficiant de la portabilité des droits acquis, tout en respectant les règles fiscales propres au fonctionnement des dispositifs de retraite dans chaque pays. Ce dispositif devrait inciter les européens en mobilité à épargner plus pour leur retraite, mais tarde à se mettre en place dans la plupart des pays de l’Union Européenne.
Les solutions existent et sont nombreuses, l’anticipation et les conseils d’un professionnel constituent sans aucun doute vos meilleurs alliés pour façonner votre stratégie personnalisée de constitution de revenus complémentaires.
Il peut sembler paradoxal d’intituler dans la langue de Shakespeare le sommet vantant les mérites de la France. Choose France, littéralement, « Choisissez la France », accueille en effet, chaque année depuis 2018, les dirigeants de multinationales pour les convaincre d’investir dans le pays présenté comme le plus attractif d’Europe : la France.
Ce sont chaque année des dizaines de milliers d’entreprises qui font défaut en France… L’année 2024 enregistrant une hausse inquiétante des défaillances d’entreprises avec une hausse de plus de 15 % en un an. Les facteurs sont multiples, mais ne peuvent pas se résumer au seul environnement économique, car parmi les éléments déclencheurs trop souvent négligés, on retrouve l’absence de protection du dirigeant et de son entreprise.
L’investissement dans les titres d’entreprises non cotées est en forte croissance. Selon le fournisseur de données Preqin, en 2022, les actifs privés représentaient un encours de 7,6 trilliards de dollars au niveau mondial. Ces encours comprennent l’ensemble des stratégies d’investissement autour desquels les acteurs se sont organisés.
Le choix du lieu de domiciliation en Espagne peut avoir des implications différentes pour le dirigeant d’entreprise, tant au niveau de son patrimoine professionnel que personnel. L’Espagne possédant un modèle plus fédéraliste que la France avec 17 communautés autonomes, les disparités civiles et fiscales sont parfois très importantes entre les communautés.
Le Conseil constitutionnel a rendu, ce jeudi 13 février 2025, sa décision n°2025-874 DC validant l’essentiel de la loi de finances pour 2025. Publiée le 14 février 2025 sous la référence LOI n°2025-127, cette loi introduit plusieurs mesures clés, dont les principales dispositions à retenir sont les suivantes :
Les donations intergénérationnelles, malgré l’optimisation fiscale qu’elles représentent, ne sont pas sans implications juridiques et successorales. Il est donc nécessaire de ne pas omettre les incidences civiles d’une telle libéralité.