27 octobre 2023

Comment adapter sa stratégie d'investissement en fonction du cycle économique ?

Les fluctuations des économies jouent sur les actifs financiers. En fonction de la position dans le cycle économique, certains actifs sont plus adaptés que d’autres. En 2004, Merrill Lynch a publié une étude sous le titre « Investment Clock » pour proposer un schéma d’investissement sur les grandes classes d’actifs en fonction du cycle économique. Reprenons ses principes et tentons une application à l’environnement actuel.

Le cycle économique peut être appréhendé par deux indicateurs clés, l’inflation et la croissance économique. Souvent dans l’histoire économique de ces dernières décennies, ces deux grandeurs évoluent de manière décalée. 

Lorsque la croissance s’établit au-dessus de ce que permettent les capacités de production, l’économie est en surchauffe, la demande excède, l’offre et les prix accélèrent. L’inflation se traduit généralement par une politique monétaire restrictive qui contribue à ralentir la demande. L’inflation diminue, mais les pressions persistent. Par la suite la croissance se réduit, la stagflation s’installe avant que n’arrive la récession (déflation). Les excès sont purgés et une nouvelle phase de croissance se met en place, non inflationniste dans un premier temps, avant que la machine ne s’emballe à nouveau et conduise à une nouvelle phase de surchauffe. 

À chaque phase du cycle correspond une classe d’actif. Pendant la phase de surchauffe, les actions liées aux matières premières semblent offrir les meilleures performances. Durant la phase de stagflation, le monétaire est plus adapté. Lorsque l’économie entre en récession ou déflation, les obligations de qualité offrent les meilleures perspectives. Enfin, la reprise économique bénéficie quant à elle aux actionnaires. 

Cette présentation des cycles économiques et financiers est certes schématique, mais elle permet néanmoins de positionner les débats et les questions afférentes aux choix des actifs dans le temps.

Après une année 2021 en forte croissance pour l’économie mondiale, les signes de surchauffe apparaissent en 2022. Il faut attendre 2023 pour voir l’inflation refluer et la croissance ralentir. 2024 semble attendue sous le signe de la détente monétaire. Toutefois, l’analyse mérite peut-être d’être davantage affinée.

Ainsi, la bonne tenue de l’activité aux États-Unis nous situe encore près de la zone de surchauffe. En zone Euro, le ralentissement de l’activité est déjà sensible et nous amène proche de la stagflation. Inversement, la Chine ne connaît pas d’inflation et son rythme de croissance reste très en deçà de ses capacités de production.

François Jubin

Directeur Général Zenith AM

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